La brigade de choc,
particulièrement bien
dotée en équipements
d’intervention, n’a pas de
vestiaires adaptés à
la présence de femmes.l l ldes accidents de la route ou, simple-
ment, des événements exceptionnels
tels que la Gay Pride, le 14 Juillet ou
le Tour de France. Ses 350 agents ont
été sélectionnés sur concours et ont
obtenu une note minimale de 14,5 sur
20 aux tests, avant de passer des
entretiens. « Ils doivent avoir au moins
deux ans d’expérience, être en bonne
condition physique, avoir l’esprit
d’équipe et savoir faire preuve d’auto-
nomie, ajoute Sarah, agente de maî-
trise du service. Ils doivent également
être très équilibrés, puisque lorsqu’ils
interviennent sur des défenestration
ou des lieux d’attentat comme au
Bataclan, leur travail devient psycho-
logiquement difficile. Ils ne peuvent pas
nettoyer machinalement, sans être
impactés par le contexte. » De fait,
l’esprit de corps s’en trouve renforcé.L’ambiance est familiale ; le caractère
bosseur prédomine. On est loin de
l’image du fonctionnaire oisif qui
s’endort sur son balai. « La semaine
dernière, j’ai eu besoin en urgence de
quarante volontaires. Nous les avonstrouvés en dix minutes, se félicite
Franck, un chef de service à la carrure
de Viking que l’on imaginerait aussi
bien dans les rangs du GIGN. Les agents
de la Fonctionnelle ne sont pas là par
hasard. Ils y sont parce que ça bouge et
ils sont prêts à intervenir en dehors de
leurs horaires. » Ces travailleurs effi-
caces et discrets veillent à rendre pré-
sentable ce qui a été dégradé. Ils effacent
patiemment des murs les tags vulgaires,
les désespoirs amoureux ou les reven-
dications révolutionnaires. Avoir net-
toyé l’Arc de Triomphe après l’acte III
des Gilets jaunes est une grande fierté
pour les équipes. Certains confient
quand même leur agacement.Avoir nettoyé l’Arc de Triomphe
après l’acte III des Gilets jaunes
est une grande fierté pour eux
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