VSD N°2141 – Août 2019

Depuis un demi-siècle, grâce à son

flair et son sens des affaires, il règne

sur la bande dessinée hexagonale

et pointe, tous genres confondus, à la

14 e place des éditeurs français.

Photo : Pierre-Emmanuel Rastoin pour VSD

Pa

r (^) François^
Ju
li
en
HÉRITAGE
« Chez Disney, les standard
characters, les Mickey, les
Donald, c’est du passé ;
ça ne les intéresse plus.
Juridiquement, ça a été
compliqué mais finalement,
ils ont accepté que des
dessinateurs français se les
approprient... tout en
respectant quelques règles :
pas de drogue, pas de
guerre et pas de sexe. Ainsi
Minnie ne peut pas sortir
de chez Mickey, le matin! »
E
t pourquoi c’est les Bidochon et pas
une BD Glénat, cet été, dans VSD ? »
Rigole, rigole pas ? Un peu des deux
tant le bonhomme, l’œil vif et le
cheveu de neige, est persuadé
d’incarner le 9e art dans sa globa-
lité. Et de fait : en cinquante ans, le Grenoblois a
multiplié les exploits. Premier Européen à publier
des mangas, il a édité Bourgeon, Zep, Bretécher,
Manara, Quino... et même réussi à convaincre Disney
de lui confier la bande à Mickey. Rencontre avec le
commodore de la bande dessinée en son fief d’Issy-
les-Moulineaux, qu’il va quitter d’ici un an ou deux.
Jacques Glénat. Quand il a su qu’on allait déménager
pour Boulogne, Santini, le maire d’Issy, était fou. Je suis
désolé qu’on s’en aille mais il n’a pas répondu à nos
besoins... Ici, l’immeuble tombe en ruine et on a envie
d’être vraiment chez nous. Jean-Michel Wilmotte nous
a dessiné le nouveau : un immeuble de lumière avec la
Seine et le jardin Albert-Kahn juste derrière. Un peu
l’inverse du couvent dont nous sommes propriétaires
à Grenoble et où se trouvent notre fondation et un
musée consacré à la BD : aussi beau que sombre. l l l
Jacques
Glénat
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C’est dit