S
i l’on vous dit « Madère », il
y a de grandes chances que
vous imaginiez d’abruptes
falaises noires qui plongent
dans l’océan... et c’est à peu
près tout. Ah si, c’est aussi
l’île du footballeur Cristiano Ronaldo,
l’attaquant de la Juventus. Vous n’au-
rez pas complètement tort, mais vous
serez quand même très, très loin du
compte... Car ce qui frappe lorsque
l’on découvre cette île de 55 km de long
sur à peine 25 de large, c’est sa diver-
sité de reliefs, de paysages, d’atmos-
phères et de couleurs.
Première nuance, le bleu, évidemment.
Un bleu roi qui enveloppe le caillou
comme un écrin. C’est celui que l’on
découvre aux portes de la capitale
Funchal en atterrissant sur la courte
piste qui longe l’océan. Où que l’on soit,
ce dernier est omniprésent, en format
panoramique. Pour s’en rapprocher,
une virée à Faja dos Padres, à 10 mi-
nutes de Funchal, s’impose. On gare
sa voiture en haut et, de là, on em-
prunte un téléphérique qui mène au
bord de l’eau. Sensation vertigineuse
de descente à pic vers cet endroit hors
du temps, inaccessible en voiture. Ce
petit paradis est constitué de quelques
anciennes maisons de pierres – que
l’on peut louer pour la nuit –, de bana-
niers, de jardins et d’un délicieux res-
taurant face à l’océan. L’endroit est
magique, coupé du monde après 18 h,
lorsque le téléphérique s’arrête.
L’autre bleu, c’est celui des « piscines
naturelles » de Porto Moniz, dans le
nord-ouest de l’île. Pour se baigner
dans un océan souvent tapageur, les
Madériens ont créé ces retenues
d’eau de mer, protégées par de gros
rochers de lave et de petits murets.
Un délice.
Deuxième couleur, le blanc éclatant
des bâtisses : inhabitée jusqu’à l’arri-
vée des Portugais, au XVe siècle,
Madère possède de nombreux édifices
chaulés, éclatants, et il ne faut l l lN° 2141 - 97OFFICE DE TOURISME DE MADÈRE