Afrique Magazine N°395-396 – Août-Septembre 2019

(Marcin) #1
AFRIQUE MAGAZINE I 395-396 – AOÛT-SEPTEMBRE 2019 111

sang, vaccins contre la fièvre jaune,
la rougeole, la méningite, etc.) aux
hôpitaux du pays. « Personne au Ghana
ne devrait mourir parce qu’il ne peut
pas accéder aux médicaments dont il
a besoin en cas d’urgence. C’est la raison
pour laquelle le Ghana lance le plus
grand service de livraison de drones
au monde », s’est réjoui le président de
la République, Nana Akufo-Addo. Ainsi,
les appareils (120 quand les quatre
centres seront ouverts) effectueront
jusqu’à 600 vols par jour (avec la
capacité de monter à 2 000 vols),
pour desservir 2 000 hôpitaux et centres,
dans une zone où vivent 12 millions
d’habitants – près de la moitié de la
population. Pour élaborer ce réseau,
Zipline a travaillé avec l’Alliance globale
pour les vaccins et l’immunisation
(Gavi), le groupe pharmaceutique Pfizer
ainsi que les fondations Bill & Melinda
Gates et UPS. La start-up fournit les
engins, les systèmes de lancement et
d’atterrissage et la logistique (logiciels,
suivi, etc.), et emploie une trentaine
de personnes au Ghana.
Son aventure africaine a débuté
au Rwanda en 2016. Les drones y ont
effectué plus de 13 000 livraisons,
couvrant 65 % des besoins en sang
du pays, en dehors de Kigali. « Notre
action a permis d’augmenter l’usage
de produits sanguins spécialisés
ou rares de 175 % et de quasiment
éliminer toutes les pertes », se félicite
Keller Rinaudo. D’autres projets sont
en discussions, comme en Tanzanie,
pour installer quatre centres abritant
une centaine d’appareils. Toutefois,
une flotte de drones ne résoudra pas
les carences des systèmes de santé
africains. « Les hôpitaux manquent
encore de médicaments essentiels.
Comment un drone peut-il changer
la donne s’il n’a rien à livrer? »,
s’interroge un infirmier ghanéen,
Kobby Blay, sur son blog. ■ J.-M.M.

Fehmi Hannachi


Directeur général, Bank ABC, Paris



Êtes-vous e-mail, WhatsApp ou téléphone?
WhatsApp et/ou e-mail. Cela permet de gérer plusieurs questions
en même temps, d’écouter la « contrepartie », de prendre son temps,
de mieux penser ses échanges.


À quelle heure êtes-vous au travail et que faites-vous
en premier?
Entre 8 h 30 et 9 heures, en fonction des urgences ou des réunions
externes matinales. Le café reste la priorité qui lance une bonne journée.


Êtes-vous plutôt réunion ou one to one?
One to one! Je crois aux échanges « bilatéraux », francs et décisifs.
On perd souvent l’essentiel dans des réunions longues, avec trop
de participants. Plus le format est restreint, plus on est efficace.


MBA ou expérience?
Un MBA est toujours utile (j’en sais quelque chose !), mais rien
ne remplace l’expérience, l’expertise de ceux qui ont vécu des succès
et ont eu à gérer des crises et à prendre des décisions, parfois difficiles,
face à des situations réelles.


Quelle attitude pour mobiliser
ses collaborateurs?
Donner envie à ses « troupes » de s’engager
dans une aventure collective, où les succès
se partagent et valorisent l’ensemble.
Et où les revers s’assument collectivement.
Même si un chef sait qu’il restera toujours
le premier responsable d’un échec.


Plutôt en voyage ou au bureau?
En voyage, définitivement!
Être au contact des marchés, des clients
et des évolutions sur le terrain. Il n’y a rien
de pire qu’un leader coupé des réalités
et enfermé dans sa bulle confortable.
D’autant que la technologie et les moyens
de communication rendent la présence
physique au bureau assez secondaire.


La clé du succès pour un patron?
Entretenir sa légende personnelle. ■

SAVOIR-FAIRE


DR

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