Afrique Magazine N°395-396 – Août-Septembre 2019

(Marcin) #1

DÉCOUVERTE/Djibouti


Au cœurdes politiquespourdemain,
la formation,la valorisationdu capital
humainet la créationd’emplois.

L’atout


jeunesse


 I


l y a cinq ans, le président Ismaïl Omar
Guelleh (IOG) avait élaboré une feuille
de route déclinant sa stratégie de
développement, Vision 2035, avec l’ambition
de concrétiser son rêve de voir Djibouti devenir
le Singapour de l’Afrique, un incontournable
hub commercial et numérique. Pour mettre en
œuvre cette stratégie, il a opté pour la démarche
quinquennale, la Stratégie de croissance
accélérée et de promotion de l’emploi (Scape).
Elle prône des transformations structurelles
susceptibles de tripler, en deux décennies, le
revenu par habitant et de créer 200 000 emplois.
Objectif : ramener le taux de chômage actuel de
près de 50 % à moins de 10 % à l’horizon 2035.
Selon les entreprises, la persistance du
chômage s’explique par le faible niveau de
formation des demandeurs d’emploi, leur
manque de compétences adéquates et leur non-
maîtrise de la langue anglaise, incontournable
à l’international. Ce n’est donc pas un hasard
si l’un des cinq piliers de la Vision 2035 est la
consolidation du capital humain. L’enseignement,
tous paliers confondus, est une priorité aux
yeux du chef de l’État. Depuis son accession aux
affaires en 1999, son gouvernement a consacré
chaque année autour de 8 % du PIB à l’éducation.
Djibouti est passé d’un système élitiste à une
éducation de masse, avec la scolarité obligatoire
de 6 à 16 ans. Les taux bruts de scolarisation dans
le primaire et le secondaire ont ainsi fortement
progressé, même si des disparités – qui se sont

L’éducation
est une priorité
aux yeux
du chef de l’État.
Ici, le nouveau
campus de
l’Université
de Djibouti.

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