MOTO REVUE - HORS-SÉRIE COMPARATIFS 2019 / 9
Triumph
Street Twin
Toute mimi, toute menue, mais 900 cm^3
toute de même! Oui, celle qui incarne
l’entrée de gamme « Modern Classic »
Triumph cache drôlement bien son jeu!
Présentée fi n 2015, la Street Twin revient
cette année riche d’une bonne remise
à niveau notamment côté freinage,
avec dorénavant l’utilisation d’un étrier
Brembo à quatre pistons. Dans le même
temps, on remarque l’emploi d’une
fourche à cartouche, d’une fonction
« mode moteur » (Road et Rain) et d’une
revalorisation mécanique (10 chevaux de
mieux et 500 tr/min de plus avant rupteur).
L’ergonomie a été légèrement repensée
pour un confort général amélioré. Proposée
à partir de 9 400 €, la Street Twin ne fait
pas dans la légèreté au moment de passer
à la caisse, mais encore moins au niveau
fi nition. Alors forcément, le haut de gamme,
ça se paye : la qualité des matériaux, des
fonderies, des traitements/revêtements,
la richesse de l’équipement, l’intégration,
l’assemblage, etc. Cette moto se révèle
franchement valorisante, fl attant la rétine
et inspirant le sérieux autant que la qualité
de fabrication. Aussi belle que désirable,
la Street Twin profi te donc très nettement
du printemps pour faire des envieux. Et
à en croire ses chiffres de ventes, ils/elles
sont nombreux/euses à être tombé(e)s
sous ses charmes. Avouant dorénavant
65 chevaux et une bonne grosse dose
de couple (et toujours desservie par
une boîte à cinq rapports), l’anglaise
promet un rendement généreux, pas
si éloigné de celui dispensé par le twin
1200 de la famille Bonneville. Pas étonnant
donc qu’elle rencontre le succès. Le tout,
bien évidemment, sans délaisser les
titulaires du permis A2 qui pourront
en profi ter grâce au kit de bridage
disponible. S’ajoute à ce capital sympathie
toute une gamme d’accessoires autorisant
une personnalisation millimétrée.
Sans aucun doute, il est possible de se
concocter un petit bijou... à condition, bien
sûr, de ne pas trop regarder à la dépense.
La p’tite grosse
Triumph Street Twin / 9 400 €
- 150 km/h • 65 ch – 8,2 mkg
198 kg à sec*
*données constructeur
la mieux fi nie, celle qui fl atte le plus la rétine
et ce, où qu’elle se pose. C’en est presque
insolent! La V7 se défend particulièrement
bien entre traitements de surface et soucis
du détail (ex : commandes aux pieds taillées
masse) et pourtant, il lui en manque encore un
soupçon pour venir éclipser ici la Street Twin.
Très correctement équipée jusqu’à ce maître-cylindre
de frein à bocal séparé, elle n’en oublie pas ces agréables
détails tels des réglages d’écartement de ses leviers.
Délivrant un total de 65 chevaux qu’il est
possible de faire redescendre à 47 pour
répondre aux permis A2, le twin parallèle
liquide est aussi performant qu’il est beau.
Si c’est pas dommage de laisser traîner ses
godasses sur un si bel ensemble! Ferme et
franche, la sélection pourrait ternir le vernis
de vos mocassins sur le dessus, à savoir.
Le demi-point perdu ici par la Moto Guzzi
lui vient de ses commandes aux pieds
légèrement trop avancées. Une particularité
qui tend à imposer une position de pilotage
moins naturelle qu’elle ne l’est à bord des
deux autres. Une remarque qui vaut pour
les moins petits des petits gabarits (sic) et qu’il
ne faut donc pas généraliser. La mini-longueur
d’avance signée Street Twin lui vient de
sa qualité d’amortissement plus avenante
mais également de la possibilité de régler
en écartement ses deux leviers au guidon.
Un ensemble qui souligne, là encore, le niveau
de fi nition relevé de la machine. Pour ce qui est
Ergonomie / Confort
Moto Guzzi
Royal Enfi eld
Triumph
La fi nition léchée, ça se paye mais à l’image de cette
selle à deux revêtements, avouons que ça en jette.