Investir N°2379 Du 10 Août 2019

(Kiana) #1

300.000 €, en passant par les


niveaux intermédiaires de


50.000 € et 100.000 €. Le champ


des possibles n’est pas le même.


Il est large avec 300.000 €, alors


qu’il est beaucoup plus restreint,


même s’il n’est pas complète-


ment fermé, avec 10.000 €.


Trois âges, quatre niveaux de


patrimoine. Cela fait douze allo-


cations d’actifs que nous vous


proposons dans les trois pages


suivantes de ce dossier. Il s’agit


de pistes dont vous dessinerez,


bien sûr, plus finement le tracé


en fonction de votre situation de


famille, de vos connaissances, de


vos attirances, de vos expérien-


ces et, surtout, de votre appétit


pour le risque.


RISQUE ET RENTABILITÉ


La règle de base des placements


est en effet le couple risque-ren-


tabilité. Sans risque on gagne


peu, et de moins en moins dans


un univers où les taux sont


devenus ridiculement bas (l’Etat


français emprunte à dix ans à


taux négatif !). Pour gagner, il


faut donc prendre du risque, ce


qui signifie accepter de perdre


quelquefois.


Pour réaliser ces allocations,


nous avons pioché dans la boîte à


outils des différents placements


que nous vous présentons de


façon synthétique dans les pages


suivantes : livrets réglementés,


assurance-vie en euros et en


unités de compte, immobilier


sous de multiples formes,


Bourse via le PEA ou le compte-


titres.


A noter que nous avons exclu de


nos répartitions l’acquisition de


la résidence principale, pièce tel-


lement centrale et onéreuse d’un


patrimoine qu’elle en élimine


bien souvent, du moins pour les


plus jeunes, toutes les autres.


Allocation


Les pistes pour bien 


placer 10.000, 50.000, 


100.000 ou 300.000 €


Un  patrimoine  doit  être  diversifié,  équilibré  et  doit  répondre  à  vos  objectifs 


à  moyen  et  long  termes.  Nous  vous  présentons  des  répartitions  types  qui  vous 


permettront  d’investir  au  mieux.


ÚProfils  Douze  répartitions  en  fonction  de  l’âge  et  du  montant  à  placer


ÚOutils  Les  atouts  et  les  points  faibles  des  différents  placements


M


ême s’il n’y a pas de


règle gravée dans le


marbre à suivre


a b s o l u m e n t e n


matière de constitution, d’évolu-


tion et de répartition d’un patri-


moine, il existe tout de même


quelques grandes lignes direc-


trices qu’il faut connaître.


C’est le but de ce dossier : vous


proposer de façon simple des


allocations d’actifs en intégrant


deux dimensions essentielles,


votre âge et la somme dont vous


disposez.


TROIS ÂGES CLÉS


Cela se comprend aisément. Les


priorités ne sont pas les mêmes à


30 ans, à 45 ans et à 65 ans. Nous


avons choisi ces trois âges à


dessein. Le premier correspond


généralement au début de la


constitution d’un patrimoine. On


part d’une feuille blanche. Même


si l’on peut corriger le tir par la


suite, il vaut mieux éviter les


grosses erreurs dès le départ. Le


deuxième est l’âge décisif où les


revenus deviennent générale-


ment plus confortables, où l’on a


plus facilement les moyens de


ses ambitions. Il faut penser à la


fois à la préparation de la retraite


et à optimiser sa fiscalité. Enfin,


à 65 ans, la retraite est là. L’objec-


tif principal est d’en profiter au


mieux en préservant son niveau


de vie pour les vingt à vingt-cinq


années qu’il reste, en moyenne, à


vivre retiré de la vie active.


Si les différences d’objectifs et


donc de répartition du patri-


moine sont grandes d’un âge à


l’autre, elles le sont de façon


encore plus évidente en fonction


du montant dont on dispose.


No u s avo n s c h o i s i q u a t re


patrimoines allant d’une somme


modeste de 10.000 € à un actif


beaucoup plus important de


Quelles sont les questions à se poser au moment 


de réaliser l’allocation de son patrimoine ?


La première question, c’est d’identifier ses objectifs 


patrimoniaux. On ne raisonne pas de la même façon 


si l’on est propriétaire de son logement et si l’on 


dispose déjà d’une épargne de précaution. Dans 


ce cas, on peut en effet adopter un profil plus 


dynamique avec de l’assurance­vie ou un plan 


d’épargne en actions (PEA), par exemple. Sinon, il faut 


commencer par les placements sûrs, ces actifs 


d’usage qui permettent d’affronter des imprévus.


La deuxième question, c’est l’horizon de placement. 


Plus celui­ci est long, plus on a la possibilité de 


dynamiser son épargne en acceptant de prendre 


des risques à court terme car on sait qu’une éven­


tuelle perte en capital pourra ensuite être comblée. 


Le temps permet de lisser les risques. La troisième 


question est, bien sûr, la somme dont on dispose. Les 


possibilités d’investissement, de diversification 


augmentent avec le patrimoine. Il faut aussi intégrer 


l’appétence au risque de chacun.


Justement, est­ce que les Français ne sont pas 


trop frileux en privilégiant systématiquement 


les placements les plus sûrs ?


Le temps où l’on pouvait disposer de placements 


garantis en capital rapportant plus que l’inflation est 


révolu. Les fonds en euros, à la base de l’énorme succès 


de l’assurance­vie, ont cristallisé la façon de penser 


en termes de rendement de plusieurs générations 


d’épargnants. Ils étaient parés de toutes les vertus : 


une rentabilité satisfaisante, une garantie en capital 


et un effet cliquet qui sécurisait les gains annuels.


Même si certains assureurs s’évertuent à innover pour 


continuer de servir des rendements attractifs  sur les 


fonds euros, les conseillers en gestion de patrimoine 


doivent faire preuve de pédagogie et expliquer à leurs 


clients que, pour rémunérer leur capital, à présent, il 


faut prendre plus de risques.


Nous devons faire passer le message qu’il ne faut pas 


systématiquement s’accrocher à des choses qui ont 


fonctionné par le passé et qui deviennent des idées 


préconçues, même si l’assurance­vie conserve 


beaucoup d’atouts. Il convient finalement de se rappe­


ler que les stratégies d’investissement reposent sur des 


tendances cycliques et que la règle d’or reste la diversi­


fication dans son allocation de portefeuille afin d’opti­


miser le couple rendement­risque.


L’EXPERTISE


Il  faut  prendre  plus


de  risques


ALEXANDRE BOUTIN / PRIMONIAL / 
Directeur adjoint de l’ingénierie patrimoniale

Dossier réalisé par Rémi Le Bailly avec Sandra Mathorel


Desrendementset desrisquestrèsvariés


Produit Risque Rendementannuelpotentiel Avantfiscalité.


(1) Estimation2019.

(2) Moyenned’unefourchette
largede 3%à8%.

(3) Moyennedes10 premièresvilles
en Francehorsavantagefiscal.

(4) Performanceannualisée
du Cac40 dividendesréinvestis
sur les 5dernièresannées.

(5) Performanceannualisée
de l’indiceMSCIWorlddividendes
réinvestissur les 5dernièresannées.

Livretsréglementés


Assurance-vieeneuros


Assurance-vieenunitésdecompte


SCPI


Immobilierendéfiscalisation


Locationmeublée


PEA


Comptes-titres


0 /


1 /


5 /


3 /


4 /


4 /


7 /


7 /


0,75%


1,6 %
(1)

5,5 %
(2)

4,3 %
(1)

4,5 %
(3)

6%


7,1 %
(4)

9,2 %
(5)

55 %


La part des Français 
qui préfèrent un placement 
qui rapporte peu mais 
qui est peu risqué* 

* 17e baromètre Les Français,
l’épargne et la retraite, réalisé 
par l’institut Ipsos pour 
le Cercle des épargnants

PLACEMENTS


Retraite/Immobilier/Fonds/Fiscalité/Juridique/Assurance­vie... Tout ce que vous devez savoir cette semaine

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