JACQUES BENAROCH/SIPA ; ANGEL HELL/ISTOCK ; MUSÉE RODIN ; PRESSE.
16 AOÛT 2019
98 ELLE.FR
PAR SOLINE DELOS
SE RÉVEILLER TÔT
Je tiens cela de mon père chirurgien
qui, quand j’étais enfant, partait
immanquablement de la maison à
7 h 20. Évidemment, avec son métier,
il avait conscience, plus que per-
sonne, que l’on n’a qu’une vie et qu’il
faut en profiter quand on a la chance
d’être en bonne santé. Résultat, toute
l’année je me réveille avec le verre à
moitié plein et une liste longue comme
le bras de choses à accomplir!
INCARNER
UN PERSONNAGE
Composer un rôle pour une série
ou au théâtre, quelle joie! Déve-
lopper une personnalité au long de
six épisodes, comme je l’ai fait pour
Victoire dans la série « Soupçons »,
diffusée à la fin de l’été, c’est une
chance. Cette femme est mysté-
rieuse comme une héroïne hitch-
cockienne à la féminité classique
et intemporelle.
CHANGER D’UNIVERS
Un jour, j’ai rendez-vous au bureau
avec un vendeur international qui
distribue les films à l’étranger, le len-
demain, je suis en montage afin de
donner mon avis sur un long-métrage
dont je suis productrice, à un autre
moment, je fais une lecture pour un
rôle ou je cherche un financement pour un film...
J’aime cumuler les casquettes. Chacune enrichit
l’autre. Dans ma vie d’actrice, je passe de la télé
au cinéma, je joue dans des comédies. À la tête
de ma société de production Rouge International,
je produis aussi bien un drame social comme
« 8 fois debout » qu’un film documentaire singulier
comme « Visages villages » d’Agnès Varda et JR.
DÉJEUNER AU BUREAU
Mes bureaux sont dans le Marais, rue de Braque,
au numéro où habitait Patrice Chéreau. Quand
j’ai emménagé, j’y ai vu un signe. C’est un metteur
en scène qui a montré les choses différemment.
Régulièrement, je réunis l’équipe pour un déjeu-
ner. On va acheter des salades rue de Bretagne
et on les déguste sur la grande table du bureau.
PROVOQUER DES RENCONTRES
Quand, en mai dernier, au Festival de Cannes, j’ai
découvert le documentaire « Que sea ley », de
l’Argentin Juan Solanas, qui plonge au cœur de
la lutte pour la légalisation de l’avortement, je l’ai
mis en lien avec le Planning familial via la Fonda-
tion des femmes. Le 6 juillet dernier, jour de la
manifestation contre le féminicide, j’ai envoyé un
message à mon réseau d’actrices pour leur don-
ner rendez-vous place de la République. Réguliè-
rement, j’organise des soirées en rassemblant
toutes les associations de femmes dans les
médias. J’aime fédérer, faire les choses ensemble,
parce que c’est ainsi qu’on va plus loin.
RENTRER CHEZ MOI
L’été aussi, je vais découvrir des spectacles,
comme la reprise de Joël Pommerat, la pièce de
Pauline Bureau autour du procès de Bobigny ou
l’opéra en plein air d’Agnès Jaoui... C ’est un besoin
fondamental et cela me nourrit, mais comme je suis
très active la journée, j’éprouve aussi un immense
plaisir à rentrer chez moi, à cuisiner, à me poser.
De la même manière, j ’aime passer mes vacances
en France. Avant, j’allais dans le Gers, mais main-
tenant, avec François, c’est la Corrèze! ■
SON ACTU
Elle est à l’affiche
de « C’est quoi cette
mamie ?! », de Gabriel
Julien-Laferrière, et dans
la série « Soupçons »,
de Lionel Bailliu et Yann
Le Gal, sur France 3,
fin août.
SON HOBBY
« Le foot, je suis fan
et j’y ai beaucoup joué
avec mes fils [Tadeo, 20 ans,
et Ézéchiel, 19 ans, ndlr].
J’ai même produit le
documentaire de Géraldine
Maillet “Le Moment de
briller, les Bleues en route
vers le Mondial“. Le groupe,
toujours le groupe! »
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« PARCE QUE C’EST DEUX
“1” CÔTE À CÔTE... »
SON CHIFFRE
LA COMÉDIENNE, PRODUCTRICE
ENGAGÉE ET MILITANTE
DANS L’ÂME, VIT SON QUOTIDIEN
SUR TOUS LES FRONTS.
JULIE GAYET
AIME...
SON LIEU
Le jardin du musée Rodin,
mais pour Camille Cl audel!
77, rue de Varenne, Paris -7e.
ELLE VIE PRIVÉE
