Les Echos - 20.08.2019

(vip2019) #1
20

20
19
18

22

25

22

22

25

28

27

18

22

(^2223)
19
21
23
23
24
21
24
18
18
21
23
22
23
23
19
23
23
28
30
MERCREDI
JEUDI
VENDREDI
MERCREDI JEUDI VENDREDI SAMEDI
14/
20/
17/
12/
31/
16/
28/
21/
9/
21/
21/
16/
26/
20/
14/
26/
25/
7/
27/
19/
15/
13/
20/
16/
12/
30/
13/
27/
22/
11/
21/
21/
19/
26/
20/
14/
26/
26/
10/
26/
21/
11/
14/
23/
15/
13/
30/
15/
27/
23/
14/
22/
24/
20/
27/
18/
15/
27/
25/
10/
27/
15/
13/
14/
25/
17/
15/
31/
17/
28/
23/
16/
23/
23/
16/
19/
17/
14/
27/
25/
7/
26/
14/
13/
17/
24/
18/
17/
33/
17/
28/
23/
17/
23/
24/
15/
19/
16/
15/
27/
25/
7/
25/
15/
14/
11/
11/
14/27 18/
12/
12/
14/
12/
13/29 20/
13/
13/
14/
13/
15/32 21/
14/
14/
Le spectre de la récession ressurgit aux quatre coins de
la planète. Mais les seuls à s’en émouvoir, ou du moins
à agir, sont les banquiers centraux, attendus à Jackson
Hole à partir de jeudi. Bien plus qu’Emmanuel
Macron, Angela Merkel ou Donald Trump, ce sont eux
qui soutiennent l’économie mondiale aujourd’hui. La
réserve fédérale américaine a pris une mesure radicale
le mois dernier, en réduisant d’un quart de point ses
taux directeurs – une première depuis la crise
financière qui en dit long sur la fébrilité du pays.
Le Brésil, l’Inde, la Thaïlande et la Nouvelle-Zélande lui
ont emboîté le pas. La Banque centrale européenne
pourrait suivre, voire relancer ses rachats d’actifs.
Ce volontarisme ne doit toutefois pas tromper : les
marges de manœuvre monétaires sont devenues quasi
nulles et les banquiers centraux ne pourront pas
pallier indéfiniment la faiblesse des Etats. Les signes
d’essoufflement ont beau s’être multipliés ces derniers
jours – en Allemagne et
en Amérique notamment –,
les pays du G7 s’apprêtent
à converger vers Biarritz,
vendredi, sans panique
apparente. Annoncé la semaine
dernière, le recul de la
croissance germanique ne
semble pas provoquer, à ce
stade, la moindre remise en
cause du credo national, basé
sur l’austérité budgétaire
et la compétitivité. Encore
la semaine dernière, Angela
Merkel écartait tout plan
de relance par la dette. Berlin
continue de jauger sa réussite
à l’aune de ses exportations,
alors même que la guerre
commerciale entre la Chine et
les Etats-Unis condamne cette
stratégie. L’irresponsabilité
atteint son summum
avec Donald Trump, qui menace de quitter l’OMC et
s’apprête à imposer de nouvelles sanctions douanières
contre Pékin. Et qu’on ne le tienne pas responsable du
ralentissement américain : le problème, c’est la Fed, a-
t-il lâché sur Twitter la semaine dernière. Les banques
centrales ont effectivement le pouvoir de retarder
l’arrivée de la prochaine récession, avec une politique
monétaire encore plus laxiste. Mais cette stratégie est
lourde de risques, le premier étant qu’avec des taux
d’intérêt déjà nuls, voire négatifs, elles ne disposent
plus d’aucun levier au moment où la prochaine crise
frappera. Le FMI, l’OCDE et les économistes sont quasi
unanimes : les banques centrales jouent un rôle
démesuré aux Etats-Unis et en Europe, comme au
Japon. Le programme du prochain G7 – la réduction
des inégalités et la taxation des géants du numérique –
pourrait laisser penser que l’action s’apprête à changer
de camp, de celui des banquiers centraux à celui des
gouvernements. Mais ce serait oublier le niveau de
divergence qui règne au sein même de ce petit cénacle.
(
Lire nos informations
Page 4
L’ ÉDITORIAL
DES « ÉCHOS »
Des banques
trop centrales
Les
banquiers
centraux
ne pourront
pas pallier
indéfiniment
la faiblesse
des Etats.
Par Lucie
Robequain
LA PHOTO DU JOUR
DIPLOMATIE Le président Emmanuel Macron a plaidé l undi devant Vladimir Poutine, qu’il a reçu dans la résidence d’été de la présidence de l a République à Brégan-
çon (Var), pour un rapprochement entre l’Union européenne et la Russie, appelant à retrouver la « confiance » dans un ordre international en « recomposition ».
Le président russe a aussi annoncé que son homologue français assisterait en mai 2020 au 75e anniversaire des commémorations de la « victoire de l’URSS sur
l’Allemagne nazie ». Photo Gérard Julien/AFP
DERNIÈRE HEURE
Open Arms
entre deux eaux
'
MIGRANTS – L’ONG Open
Arms, qui a refusé dimanche
l’offre de l’Espagne
d’accueillir son bateau transportant
une centaine de migrants à Algési-
ras à 1.000 kilomètres de là, a jugé
lundi « incompréhensible » la nou-
velle proposition de Madrid de
débarquer aux Baléares. Son navire,
avec des migrants à bord, se trouve
tout près des côtes de la ville sici-
lienne de Lampedusa, mais les
gardes-côtes italiens refusent qu’il y
accoste. Ils se disent prêts, en revan-
che, à fournir l’assistance technique
nécessaire pour les trois jours de
navigation vers les Baléares.
Tensions entre
Damas et Ankara
'
GUERRE – Un convoi mili-
taire turc a été envoyé lundi
dans le sud de la province
d’Idleb, suscitant l’ire de Damas, au
lendemain de l’entrée de troupes du
régime syrien à Khan Cheikhoun,
une ville stratégique du nord-ouest
de la Syrie. Des raids russes et
syriens auraient même été menés
non loin du convoi pour le dissuader
de poursuivre son chemin. La
majeure partie de la province d’Idleb
et des segments des provinces voisi-
nes d’Alep, de Hama et de Lattaquié
échappent toujours au contrôle du
régime syrien de Bachar Al Assad,
après huit années de conflit.
Regain de tensions
entre l’Inde
et le Pakistan
'
CONFLIT – Le Pakistan a
prolongé le mandat du chef
de sa puissante armée,
Qamar Javed Bajwa, lundi, sur
fond de tensions avec l’Inde rivale
au sujet du Cachemire, tandis
qu’un accord paraît imminent
entre les Etats-Unis et les talibans
en Afghanistan. Ces deux pays se
disputent le Cachemire, un terri-
toire montagneux largement
peuplé de musulmans, depuis
la partition de 1947 au terme
de la colonisation britannique. Ils
ont échangé des tirs ce week-end,
sans faire de victimes.
Italie : le randonneur
français serait mort
peu après sa chute
'
DRAME – Le randonneur
français Simon Gautier
serait mort peu après
sa chute dans un ravin du sud
de l’Italie, selon une source au sein
de la gendarmerie italienne, qui
a procédé lundi à une première
analyse de son corps. « La mort a
suivi de peu son appel [au secours,
à 8 h 57]. A 10 heures, il était proba-
blement déjà mort », a souligné
cette source à des journalistes. Le
corps du randonneur présentait
de graves blessures aux jambes,
mais sa tête ne semblait pas avoir
été touchée.
Ventilos, par Jonathan Sobel pour « Les Echos ». En partenariat avec les Beaux-Arts de Paris

Free download pdf