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anniversaire,leFestival Big Bands de
Pertuisavules choses en grand. Ce soir,c’est
l’une des légendes du jazz qui clôture le festival:
The CountBasie Orchestra.
Orchestrefondé au début des années 1930 parle pia-
nisteetmaître du swing William "Count"Basie, il peut
se targuer d’être toujours en activité et d’avoir réussià
perpétuer la mémoire du jazzàtravers les décennies.
Son impressionnantparcoursaété récompensé par 18
Grammy Awards et ,aujourd’huiencore, TheCount Ba-
sie Orchestra se produit dans le monde entieràgui-
chets fermés. Il est dirigé depuis 2013 par le trompet-
tiste William "Scotty" Barnhart (au premier plan au
centre de la photo), qui nous en ditunpeu plus sur cet
ensemble mythique.
Les musiciens du Count Basie Orchestra sonten
placedepuis longtemps ouya-t-il eu un grand "turno-
ver"?
Ilssontenplace depuis un longmoment. En
moyenne, les musiciens sont là depuis au moins
20 ans. Moi,cela fait 26 ans que je fais partie duCount
Basie Orchestra. Deux de nos musiciensont même été
embauchés par CountBasieau débutdes an-
nées 1980: le tromboniste ClarenceBanks et la chan-
teuse Carmen Bradford.
CountBasieest mort en 1984. Savez-vousqueltype
d’homme il était?
C’était un homme très gentil, il souriaittoujourset
avait unmotgenti lpour tout le monde. C’estpour ça
qu’on aimait jouer aveclui et que, lorsquedes musi-
ciensrejoignaient l’orchestre, ilsyrestaientàvie. Ilya
mêmeunartiste quiyest resté 57ans!
Modifiez-vous les titres de Count Basie pour les adap-
ter ànotre époque ou les jouez-vous commeàl’origine?
Nouscontinuonsdejouerles titres de CountBasie de
la façon originale,comme ils étaient jouésen1955.
Lorsquenous ajoutonsdes choses nouvelles, c’est tou-
jours dans notre vieux style traditionnel. Nous n’incor-
porons pas trop de nouveautés dans notre musique,
car finalement il n’yapas beaucoupdechoses qui
n’ontpas été faites!Nousrestons fidèlesànotre mu-
sique, ce qui fait que, si les gensnous entendent, en
l’espace d’uneseconde, ils savent que c’est le Count
Basie Orchestra.
L’orchestre est toujours aussi populaire qu’aupara-
vant?
Oui, absolument!Partout où nous allons,tout autour
du monde,les gens aimentceque nous faisons. Néan-
moins, lorsque j’ai rejoint l’orchestre, nousétionsen
tournée environ 45 semaines par an. Aujourd’hui, c’est
plutôt20semaines, la moitié.
C’est de plus en plus difficiledefaire tournerunbig
band aujourd’hui?
Oui, le monde change et le style des musiques popu-
lairesaussi. Mais ilyatoujours une audience pourles
big bands. Chacun de nos concerts est complet où que
nous allions. Je pense que nous seronsencore dans les
parages pourlongtemps, commeunorchestre sym-
phonique.Et Monsieur Basie reste très populaire.
Le Count Basie Orchestraaété le groupe le plus im-
portantdel’histoire du swing avec celui de Duke Elling-
ton. Quelle est la différence entre les deux?
Le swing de Count Basie est vraiment précis. Il te
donne l’envie de danserdirectement. Count Basie diri-
geait sa musiqueàtrav ers des danseurs. Il faisaittout
pour quelamusique soit facileàécouter et accessible.
Duke Ellington était plus focalisésur la composition et
les solos de ses musiciens. Pour l’apprécier, il fallait
vraiment s’asseoir pour écouter ce qu’il faisait, parce
qu’ilaécrit des musiques trèscompliquées.
Que conseilleriez-vousàunjeune musicien qui veut
créer un big band?
De trouver les meilleurs musiciens possible, mais sur-
tout d’apprendrel’his toire complète du jazz!Remon-
ter jusqu’auxannées 1900-1920... C’est très important
de remonter aux racines. C’est le principal problème
que je trouve chez les jeunesmusiciens d’aujourd’hui :
ils ne veulent pasapprendre l’histoire du jazz.
Jouez-vousseulement avec le Count Basie Orches-
tra?
J’ai mon propre quintet, et parfois lorsqu’un autre or-
chestre me propose de jouer avec lui,jelef ais. J’ai joué
avec leJazz at Lincoln Center par exemple.
Préférez-vous jouer votre quintet ou avec le Count
Basie Orchestra?
J’aime les deuxpareillement. J’adorefaire des soloset
jouer du jazz moderne avec mon quintet, et j’adore
aussi jouer unemusique quia80ans d’existence avec
lesmusiciens du CountBasie Orchestra.Dansmon
quintet j’ai plus de liberté et la musiqueest plus diffi-
cile,mais dans un big band,c’es tcomme jouer avec
unegrande familleet c’est super sympa.
Jouez-vous souventenFrance?
Nous jouons en France tous les 2-3 ans. Par contre, ce-
la fa it longtempsque nous n’avons pas joué àParis, ça
nous manque un peu. Nousespéronsrevenirl’année
prochaine, pourla gra nde tournéedenotre 85
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anni ver-
saire. M.F.avec JJ.F.
Ce soirà21h30àl’Enclos de la Charité de Pertuis. De 22à25 ¤.
http://www.festival-jazz-bigband-pertuis.com
La rencontre
CountBasie Orchestra
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Swing de légende
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