D
ans la chaleur estivale, loin des rues avi-
gnonnaises bondées de touristes, voilà un
nouveaulieu qui devrait plaire aux ama-
teurs d’endroits aussi insolites que calmes. Nou-
veau décor, nouvelle terrasse ombragée, voilà Le
Batelier fou !Àlafois élégant et chic, le bar de
l’hôtel Mercure, au cœur du quartier de la Ba-
lance et quiafait peau neuve au mois de juin,
pourrait bien devenir l’un deslieuxcourus du
centre-ville d’Avignon. Il faut dire que l’emplace-
ment, dansl’intra-muros, ne manque pas
d’atouts:terrasses en bois, larges baies vitrées et
petit coin de verdureaccessible par quatre che-
mins différents... Voilààlafois un lieu élégant et
décontracté où même les employés ont apporté
leur touche personnelleàladéco en chinant des
cadres et des objets rétro. Ce Batelier fou invite
ses visiteursàfaire de petites escales.
Qui dit bar dit cocktails. Le bar propose une
multitude de cocktails avec ou sans alcool. Spé-
cialiste du rhum, Le Batelier fou inviteàdéguster
plusieurs variétés de rhums arrangés, dix-sept
au total. Chose rare, le bar propose aussi une
caveàcigares. Ce gentil flibustieraaussi rempli
sa cave de produits locaux. Sont ainsi inscrites à
la carte les seules références de la DistillerieMan-
guin, la seule distillerie de l’île de la Barthelasse
voisine. Mais ce ne sont pas les seules réserves
de l’établissement quiafait le plein de
Côtes-du-Rhône et quiaégalement rempli sa
cale de Bourgogne, Chablis, Saint-Émilion... Voi-
là pour les escales viticoles. Le voyage gustatif se
poursuit avec des planchesàpartager sur un
coin de table ou au comptoir. La carte met non
seulementles produitsduRhôneàl’honneur
(spécialités lyonnaises et camarguaises), elle pro-
pose aussi de succomber au grignotage au tra-
vers d’une multitude de tapas:tartinescra-
quantes de brandade, quenelle de Nantua sauce
brochet, tapenade verte et noire, salade de
pommes de terre et hareng, pains aux olives et
aux céréales... Tout est fait maison. La charcute-
rie est de pays. Les fromages sont sélectionnés
aux Halles. " Une fois par mois,àlarentrée,nous
allons proposer une rencontre avec un vigneron
ou un sommelier de la vallée du Rhône et une
planche thématique "explique Amandine Ro-
bert, qui dirige l’établissement. Ils proposeront
une sélection de vins de la vallée du Rhône, mais
le Batelier s’autorisera des incursionsenterres
étrangères".
Enfin, toujoursàlarentrée, un brunch sera ser-
vi auxlève-tard tous les derniers dimanches du
moisàpartir du mois de septembre. L’occasion
de prolonger l’été mais aussi le voyage et ses
nombreuses escales. Alors, prêtsàembarquer?
M.F.
d u j o u r n a l d e l ’ é t é
%Le Batelierfou,2,rue Fer-
ruce (à l’intérieur de l’hôtel
Mercure) 84 000 Avignon.
%Ouvert7jours sur 7, de
7heuresà23heures.
%Carte des boissonsàpar-
tir de 2 ¤ et jusqu’à 63 ¤ ;
planchesà20-25 ¤.
Le Batelier fou
nouveau bar
àgrignotage
AVIGNONLe bar de l’hôtel Mercure pont
d’Avignonafait peau neuve. Depuis juin,
ce bar propose tapas et cocktails
OÙ ?QUAND?
COMBIEN?
LLeess bboonnnneess aaddrreesssseess
Il est 11hetdéjà, le téléphone
sonne avecpersistance. " Le
concombre n’est pas bon?Alors
on ne le prend pas ", assène au
combiné Pierre, le gérant de la
"Corbeille d’Orient"àAix, avant
de raccrocher. Des appels avec
les producteurs, Pierre en passe
énormément. Et pourcause,
son magasin compte plus
de 3000 produits issus de 90
pays différents.Àtel point que
L’Orient lui-même devient trop
petit pour l’entreprise qui envi-
sage de changer de nom.
Car l’épicerie, rue des Corde-
liers, abonde. Les rayons, plus
que remplis, fontvoyager d’un
boutàl’autreduglobe. En
quelques pas seulement,on
peut passer du whisky japonais
àl’huile d’olive de Crète. Même
sans acheter, la boutique per-
met de découvrir.
Fondée par le père de Pierre il
ya27 ans, la boutique est restée
dans les mains de la famille.
Comme un symbole, le tarama,
l’un des best-sellers, est une re-
cette (bien gardée) de la
grand-mère.Une spécialité
grecque réputée succulente qui
reflète bien l’esprit" épicurien "
de la boutique.
"Le projet, c’est avant toutde
proposer des produits pour bien
manger. Mais nous pensons aus-
si au prix:ilfautque ça reste
abordable ." Pour cela, la bou-
tique traite directement avec les
producteurs, sans intermé-
diaires, pour éviter les coûts sup-
plémentaires. Comme preuve,
Pierre rappelle que parmi ses
acheteurs, ilyaaussi des étu-
diants. Lesquels ne sont pas vrai-
ment réputés pour leur pouvoir
d’achat.
Signedequalité, la clientèle
de l’épicerie est " composée à
90%defidèles" confie Pierre. Les
fidèles, on les reconnaît vite:ils
entrent et savent ce qu’ils
veulent, là où les nouveaux, bien
souvent, errent.
Alors bien sûr, l’importation
de produits du monde entier
peut, aux yeux de certains, être
une hérésie écologique. Pierre,
lui, assure qu’ilaconscience du
problème : "La Corbeille
d’Orientatoujours privilégié le
transport maritime,moinspol-
luant que l’aérien".
S.V.
Le Batelier fou propose des escales gourmandes. Outre les cocktails et les rhums arrangés, la carte fait la part
belle au grignotage avec une large sélection de tapas. / PHOTO M.F.
Pierre et ses employés présentent leurs produits, dont le fameux tarama de sa grand-mère. / PH.S.MERCIER
AIX-EN-PROVENCE
La Corbeilled’Orient, douce
erranceentrecinqcontinents
La Corbeille d’Orient
privilégie "le transport
maritime, moins
polluant que l’aérien".
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