MX Magazine N°259 – Août 2019

(Nancy Kaufman) #1
compétition, tu me la mets à droite, à
gauche, au nord, au sud, je suis par-
tant! J’ai toujours été confiant dans
mon potentiel et mon matériel. C’est
sûr qu’aujourd’hui cela s’est profes-
sionnalisé et il y a beaucoup plus de
monde dans les structures mais j’au-
rais été partant! Ça reste un sport de
jeunes. Pour moi, le meilleur âge c’est
25 ans. C’est beau ce que fait Cairoli
à bientôt 34 ans! »

Tu es impressionné par le niveau
MXGP?
« Non. Ce sont de très bons pilotes
qui roulent très bien. La technique a
évolué, les circuits ont évolué, les mo-
tos ont évolué, que ce soit en puissance
ou en maniabilité. Ils vont à la vitesse
de leur temps. Après, de là à être im-
pressionné, non. Cela roule vite certes,
mais on roulait vite aussi à notre

époque avec le matériel que l’on avait.
On ne peut pas comparer des années
avec d’autres. Ce n’est pas possible
de comparer un Ricky Carmichael à
un Ricky Johnson. Ceux qui essayent
vont chercher un peu des choses far-
felues. Il faut respecter chaque géné-
ration! »

Demain, je veux être entraîné
par Sébastien Tortelli, qu’est-ce
que je dois faire?
« Déjà arriver à me trouver (rires)!
Les pilotes avec qui je travaille m’ont
un jour contacté par un message, une
rencontre, un ami commun. Je suis as-
sez discret. Pas besoin d’être devant
pour briller, si l’on me cherche on me
trouve. Je n’accepte pas toutes les pro-
positions. Il faut que cela croche entre
nous. Avec moi, il y a une période d’es-
sai, c’est ma vision des choses. Les ca-

ractères peuvent ne pas fonctionner,
le feeling doit passer entre nous donc
je veux voir comment ça se passe, voir
si chacun trouve ce qu’il cherche avant
de m’engager sur du long terme. Vir-
ginie venait s’entraîner avec moi aux
US, cela fait plus de huit ans que je la
connais. Suff, je l’entraîne depuis qua-
tre ans. Généralement la relation se
bâtit sur le long terme avec des ob-
jectifs précis chaque année. C’est un
sport difficile, on a tous des hauts et
des bas, les blessures en font malheu-
reusement partie, c’est un sport qui
provoque beaucoup de montées
d’adrénaline et de joie mais aussi un
sport très demandeur et difficile. »

Comment vois-tu ta saison 2020?
« A priori avec la même équipe, les
grandes lignes devraient rester les
mêmes mis à part Edgar Canet qui
va passer en 125. Cinq pilotes, c’est
bien. Ce qui est compliqué à gérer
c’est qu’ils évoluent dans des catégo-
ries différentes avec des calendriers
divers. Ce nombre me convient bien,
cela serait difficile d’en avoir plus car
le planning est déjà bien chargé! » ■

interview
Sébastien Tortelli

« Ça roule vite en MXGP mais ça


roulait vite aussi à notre époque.


On ne peut pas comparer... »


Pour son retour en
Europe en 2006, Seb
Tortelli avait rejoint
le team KTM officiel
aux côtés de son
ex-coéquipier chez
Honda US, Mickaël
Pichon.

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