250 YZ-F qu’il aborde sa troisième
année de Mondial. Une nouvelle fois
régulier, il termine cinquième du clas-
sement final sans accrocher de po-
dium. À 20 ans, il fait désormais partie
des hommes forts de sa catégorie. Et
pour la première fois depuis son arri-
vée chez les pros, il enchaîne une
deuxième saison avec le même team.
Confirmé chez Dixon, Arnaud se
blesse à l’entraînement et loupe les
cinq premières épreuves de l’annéeavant de signer son come-back à Saint-
Jean-d’Angély. De retour en forme
en fin d’année, très bon sur les quatre
derniers Grands Prix, il termine sur
une bonne note à Teutschenthal en
retrouvant les joies du podium (3e)
derrière Searle et Osborne. Quelques
jours plus tard, après avoir déjà signé
un contrat avec le team Kawasaki
CLS, notre homme se blesse au MX
des Nations. Victime d’une fracture
tibia-péroné, c’est le début d’une vraie
galère. Obligé de se faire opérer, il
perd du temps avant de rencontrer
des problèmes de calcification. Présent
à l’ouverture du Qatar, mais toujours
gêné, il prend la décision de tirer un
trait sur 2013 et ne revient que sur les
deux dernières courses de la saison.
Ses débuts chez les verts sont couron-
nés d’échec, mais le team alors ma-
nagé par Jean-Jacques Luisetti lui
donne une nouvelle chance. Et le gar-
çon va la saisir!Blessures
et désillusions
Teammate de Dylan Ferrandis, le
Suisse attaque 2014 avec l’envie de
se relancer. Après un bon GP du Qa-
tar pour commencer (10/2), Arnaud
monte en puissance jusqu’à remporter
son premier Grand Prix au Brésil.
Derrière, il ne fait que confirmer. Au
soir de l’Italie, dixième round de la
saison, il pointe en deuxième position
du provisoire, cinquante-cinq points
derrière Herlings et cinquante-huit
devant Jordi Tixier. Le 21 juin à Teut-schenthal, un nouveau coup du sort
vient stopper sa dynamique. Victime
d’une chute lors des essais, touché à
l’épaule, il manque cinq épreuves et
voit ses rêves de titre s’envoler alors
qu’Herlings se casse le fémur quelques
semaines plus tard. De retour pour
disputer les deux dernières courses,
le Suisse termine finalement son
championnat en sixième position. Pour
les observateurs, son talent est intact
en dépit des blessures. À 23 ans, il
n’est plus possible pour lui de repartir
en MX2. C’est alors qu’une porte s’ou-
vre pour s’envoler vers les USA et le
Supercross. Et quelle porte, celle du
team Kawasaki Monster Energy Pro
Circuit. Derrière, il y a Mitch Payton
avec un contrat de deux saisons prêt
à être signé. Ce qui sera fait très rapi-
dement. Une nouvelle page s’ouvre
pour le rider suisse. Une aventure qui
prend malheureusement des allures
de cauchemar. Pour ses débuts US,
Arnaud ne dispute que quatre courses,
trois en SX 250 East coast à Arlington
(8e) et Atlanta 1 et 2 (10/7) puis l’out-
door de Washougal avec notamment
un podium de manche (3e) lors du
premier débat. Affaibli toute l’année
par un sale virus, complètement à plat
et dans l’incapacité de pouvoir s’en-
traîner normalement, Tonus est
contraint de tout arrêter. De retour
en 2016, toujours chez PC, le Suisse
est de nouveau aligné à l’Est. Sixième
à Daytona, dixième à Toronto, il passe
un cap à Detroit en menant la finale
plusieurs tours avant de chuter.
Épaule déboîtée, sa saison de Super-
cross s’arrête là. Mais une fois de plus,
le garçon serre les dents, garde le mo-
ral et revient pour l’outdoor. Après
quelques courses pour se remettre
dans le bain, retrouver le rythme, le
pilote Kawa monte en puissance etAuteur de cinq podiums consécutifs
en MXGP, Tonus n’avait jamais
connu une telle série...
L’oeil de charly
Père d’Arnaud, très proche
de son fils tout en lui ayant
toujours laissé son
indépendance, Charly Tonus
est le mieux placé pour nous
parler d’Arnaud.
CT : « Je suis tellement fier de mon
fils, tellement heureux de ce qu’il peut
vivre aujourd’hui. Il a traversé des
périodes très compliquées, il a toujours
su y faire face et accepter les souffrances. Avec sa mère, on a même
parfois l’impression de vivre un rêve. Arnaud, il mérite tout cela, je suis
son père, c’est normal que je dise cela, mais c’est tellement vrai. Il est
humble, toujours à l’écoute, il a su se remettre en question pour toujours
repartir de l’avant. Il est impressionnant de détermination. Après ses
problèmes d’épaules, les chirurgiens n’osaient pas trop se prononcer,
ils sont étonnés par sa capacité de récupération. Franchement, je n’aurais
jamais pensé qu’il puisse jouer des podiums aussi rapidement cette année.
C’est incroyable. On a toujours cru en lui, bien sûr, on sait qu’il a le
potentiel, les capacités. Mais après tous ses pépins, tu te dis parfois
que le train est peut-être passé... Et puis non, il se relève, il concrétise.
Pour nous, c’est une émotion incroyable, rien que d’en parler, ça me
touche profondément. Sa persévérance, son état d’esprit, c’est ce qui fait
sa force. Nous sommes tellement heureux pour lui! »story
Pilote complet, aussi
fort dans le sable que
sur le sec, l’officiel
Yamaha s’adapte à
toutes les pistes.Arnaud Tonus
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