SUD OUEST bassin d\'Arcachon du Mardi 13 Août 2019

(nextflipdebug5) #1

SUD OUESTMardi 13 août 2019 Gironde


Ils se présentent vêtus de l’uniforme
du touriste lambda : polo pastel,
pantalon en toile et chaussures ba-
teau pour messieurs, nu-pieds co-
lorés, tee-shirt impeccable et jeans
passe-partout pour mesdames. Il ne
manque plus que le sac banane ou
l’appareil photo en bandoulière.
Des appareils photo, des télépho-
nes portables, des portefeuilles , des
chèques-vacances, des carnets de
tickets-restaurant, ces deux couples
composés d’un Mexicain de 65 ans
et de trois Péruviens – un homme
de 64 ans et deux femmes âgées de
24 et 40 ans –, en ont dérobé quel-
ques-uns, ces dernières semaines,
dans des hôtels de Bordeaux, mais
aussi de Poitiers et de Nantes. Ils ont
fini par se faire prendre la semaine
dernière et ont été renvoyés en
comparution immédiate devant le
tribunal correctionnel de Bordeaux,
vendredi, pour « vols en réunion ».


Au petit-déjeuner
L’équipe était bien organisée. Les
couples alternaient les larcins, afin
d’éviter d’être repérés. Ils agissaient
en général tôt le matin. Pendant
que l’un des duos se faufilait dans
la salle de restauration d’un hôtel,
en se faisant passer pour des clients,
l’autre attendait dehors dans une
voiture pour prendre la fuite au
plus vite.
Les voleurs ne manquaient pas
de culot : ils jouaient les touristes
qui veulent prendre leur petit-dé-
jeuner, s’installaient à une table et
attendaient que de vrais touristes
partent se servir au buffet. Ils fai-
saient alors main basse sur les sacs
et autres objets que les victimes lais-
saient à leur place.


C’est une équipe de policiers spé-
cialisée dans les vols à la tire (le GSC)
qui mettra fin à ce manège, à la
suite de nouveaux faits, commis à
l’hôtel Mercure, rue Tauzia, à Bor-
deaux, mardi dernier. En visionnant
les films des caméras de sur-
veillance, les enquêteurs identifient
un duo. Dès le lendemain, les agents
mettent en place une surveillance,
autour des hôtels de Bordeaux-Lac.
Le dispositif paye : les deux couples
sont pris en flagrant délit au Novotel.
Face à leurs juges, les prévenus
font profil bas. « Je me déclare cou-
pable et je demande pardon à la so-
ciété française », explique le Mexi-
cain qui raconte s’être retrouvé en
France parce qu’à 65 ans, il rêvait de
découvrir l’Europe. Il affirme avoir
rencontré deux des trois Péruviens
en Espagne et la troisième à Paris,
« par hasard ». Il se présente comme
« le chauffeur » de l’équipe. Elle se
déplaçait à bord d’une voiture qui
« apparaît toujours au nom d’une
entreprise en cours de liquidation »,
relève la présidente, Caroline Baret,
qui s’agace devant les réponses con-
fuses des prévenus. « Il va falloir être
un peu sérieux et m’expliquer com-
ment vous arrivez à un tel ratis-
sage », cingle-t-elle quand certains
indiquent avoir agi pour payer leur
voyage retour en Espagne.
Les réponses claires ne tombe-
ront pas. Au contraire de peines de
prison ferme : les quatre prévenus
ont été condamnés à huit mois de
prison dont quatre avec sursis pour
trois d’entre eux, et dix mois dont
quatre avec sursis pour le chef de
file. Le tribunal a décerné un mandat
de dépôt contre chacun.
E. A.-C.

BORDEAUX Ils se faufilaient dans les salles de


restaurant des hôtels et volaient les sacs de clients


Prison ferme pour les


faux touristes voleurs


Élisa Artigue-Cazcarra
[email protected]

I


ls ne lui ont laissé aucune chance.
Gary Pan Hung Kuet, l’homme de
34 ans tué par balles chez lui et
dont le corps a été retrouvé dimanche,
dans un studio du quartier de la Mé-
doquine, à Bordeaux, s’est retrouvé
face à ses meurtriers en ouvrant sa
porte et a été abattu. « Les premières
investigations ont fait apparaître que le
décès [...] implique plusieurs auteurs
s’étant présentés à l’appartement de
la victime et apparaissant avoir fait feu
rapidement sur lui, depuis le couloir
des parties communes, après que la
victime leur a ouvert la porte de son
domicile », précisait, hier, le procureur
adjoint de Bordeaux, Olivier Étienne,
dans un communiqué. Raison pour
laquelle une enquête de flagrance a
été ouverte pour « assassinat en bande
organisée ». Les investigations ont été
confiées à la direction interrégionale
de la police judiciaire (DIPJ) de Bor-
deaux. Aucune piste, y compris le rè-
glement de comptes sur fond de trafic
de stupéfiants, n’est écartée. Comme
« Sud Ouest » l’indiquait dans son
édition de lundi, les faits ont été
commis dans la nuit de samedi à di-
manche, « peu après minuit », indi-
que le parquet, soit bien avant que la
police soit avertie, avant-hier, vers 17
heures. C’est une femme venue arro-
ser les plantes d’une voisine partie
en vacances, dimanche après-midi,
qui a fait la macabre découverte en
trouvant la porte du trentenaire ou-

verte et en voyant des traces de sang.
La victime gisait inerte au sol, dans la
pièce principale de son studio.

Il rentrait de Cayenne
L’homme a été touché par des « bal-
les de petit calibre » et « présentait
des plaies au niveau pectoral droit,
au bras gauche et sous l’épaule gau-
che », explique le procureur adjoint,
confirmant que plusieurs douilles
percutées ont été retrouvées. « Con-
nu des services de police et de la jus-
tice », le trentenaire venait de ren-
trer chez lui, samedi, après un séjour
à Cayenne, en Guyane, où il était né.
« Bien que le voisinage ait entendu
des détonations de coups de feu et
remarqué des va-et-vient bruyants
et insolites, la police n’a été avisée
des faits que fortuitement après
qu’un témoin s’est rendu à l’étage

de la victime dans l’après-midi du
11 août pour arroser les plantes
d’une voisine », souligne Olivier
Étienne. Sur place, hier, les langues
avaient du mal à se délier. Beaucoup
d’habitants croisés n’étaient pas pré-
sents durant le week-end et ont ap-
pris la nouvelle en voyant la police,
dimanche soir. D’autres refusaient
catégoriquement de s’exprimer. « Je
ne veux pas d’ennuis », lâchait une
femme derrière sa porte fermée. De-
vant celle du défunt, qui était père
de deux enfants élevés par leur
mère dont il était séparé, un ano-
nyme a voulu témoigner de son
émotion en laissant une petite
plante accompagnée d’un mot de
condoléances : « Cher voisin. Paix à
toi. 24 heures que tu es parti. Nous
nous croisions en tant que voisins.
Courage à tes proches. »

Des scellés ont été posés sur la porte du logement HLM,
au 6e^ étage de la résidence La Virginienne. PHOTOS E. A.-C.

BORDEAUX Plusieurs auteurs seraient impliqués dans la mort d’un


trentenaire, tué par balles chez lui, dans le quartier de la Médoquine


L’assassinat en bande


organisée privilégié


MIOS

Vol à l’arraché :


une sexagénaire blessée


Une femme de 66 ans a été blessée,
hier, peu avant midi, par un voleur qui
l’a projetée au sol en lui arrachant son
sac à main à un feu tricolore, à hauteur
du Centre Leclerc de Mios. L’homme
était attendu par des complices dans
un véhicule. Tous ont pris la fuite. Aler-
tée, la gendarmerie a aussitôt déployé
un dispositif pour tenter de les inter-
cepter. Hier, ils n’avaient pas été re-

trouvés. Une enquête a été ouverte. La
victime, blessée au bras et à la tête, a
été prise en charge par les secours.

CESTAS

Dégradations et dessins à


caractère sexuel à l’école


Les faits ont été découverts hier et très
certainement commis durant le week-
end : plusieurs personnes se sont intro-
duites dans l’école Jules-Ferry, à Ces-
tas, et ont commis des dégradations
dans une classe. Après avoir vidé un

extincteur, les vandales ont peinturluré
les murs de dessins à caractère sexuel.
Une plainte a été déposée et une en-
quête de gendarmerie a été ouverte.

SOULAC

Du matériel du skate-park


vandalisé


Le mobile? Mystère. Durant la nuit de
dimanche à lundi, un ou plusieurs indi-
vidus ont cassé la porte d’un local mu-
nicipal, à Soulac, au niveau du skate-
park. Une fois à l’intérieur, ils ont vidé

un extincteur et cassé du matériel ludi-
que. Les gendarmes ont été saisis.

LA TESTE-DE-BUCH

Incendie dans une grange


aménagée


Les pompiers ont été appelés vers
midi pour intervenir sur un incendie qui
venait de se déclarer dans une grange
aménagée de 100 m^2 , rue des Alliés, à
La Teste-de-Buch. Quatre lances à
eau, dont une sur une échelle aé-
rienne, ont été nécessaires pour venir à

bout du sinistre. Le logement qui se
trouvait dans la grange a pu être pré-
servé et bâché. L’autre partie du bâti-
ment qui servait à entreposer du mo-
bilier a dû être détruite, car elle
menaçait de s’effondrer. Cet incendie
n’a pas fait de victime. Une enquête
doit déterminer l’origine du feu.

Cambriolage à Saint-Denis-de-Pile. Les
gendarmes ont ouvert une enquête après
le cambriolage d’une société d’assainisse-
ment, dans la nuit de dimanche à lundi, à
Saint-Denis-de-Pile. Les voleurs ont fractu-
ré une vitre de l’entreprise Agur et dérobé
un camion, une remorque et une mini-
pelle.

FAITS DIVERS


17
Free download pdf