SUD OUEST bassin d\'Arcachon du Mardi 13 Août 2019

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Actualité Mardi 13 août 2019SUD OUEST


Vincent Dewitte
[email protected]


«L


es sept pyromanes du G
de Biarritz vont à nouveau
se rencontrer pour perpé-
tuer un système au service des plus
riches et des multinationales. Il est
temps de stopper ces incendiaires
de la planète... » La déclaration est
forte, mais les intentions des orga-
nisateurs du contre-sommet offi-
ciellement autorisé du 19 au
26 août à Urrugne, Hendaye et Irun
sont pacifiques. Réunis, hier matin
à Hendaye, les représentants des
plateformes G7 Ez! (en français G
Non !) et Alternatives G7 ont, en
tout cas, affiché l’ambition de s’op-
poser sur le terrain des idées.
Afin d’éviter tout amalgame avec
d’éventuelles dégradations et vio-
lences qui pourraient être commi-
ses par des groupuscules tels que
les redoutés Black bloc, ceux qui
portent la voix d’une centaine d’or-
ganisations sociales et politiques
du Pays basque, de France et d’Eu-
rope annoncent leur souhait de
manifester sans casse ni brutalité.


« Un consensus d’action »
« Face à la propagande ultralibérale,
raciste et autoritaire, et face à la ré-
pression de plus en plus brutale du
président Macron, nous souhai-
tons éteindre l’incendie en faisant
entendre une voix constructive,
porteuse d’espoirs », revendiquent-
ils en mettant en avant « un con-
sensus d’action », sorte de pacte de
non-débordement qui s’applique-
ra à tous les participants, sur tou-


tes leurs mobilisations. Ce « refus
du G7 et de son monde » prendra
d’abord la forme de conférences et
d’ateliers. Une centaine de temps
forts sont prévus du 21 au 23 août à
Hendaye et à Irun, avec des interve-
nants de tous horizons.
Les militants anticapitalistes, qui
seront regroupés dans un ancien
centre de colonie de vacances, à Ur-
rugne, et qui se déplaceront sur les
différents sites du contre-sommet
via des navettes spécialement affré-
tés, prévoient d’y réserver une large
place à la jeunesse basque, aux gi-
lets jaunes, mais aussi aux repré-
sentants de la ZAD de Notre-Dame-
des-Landes.
Le point d’orgue de cette conver-
gence de luttes est annoncé le
24 août, sous forme d’une marche

d’Hendaye à Irun. L’idée est aussi
avancée de participer à un grand
rassemblement sur sept places du
Pays basque, de Bidart à Anglet en
passant par Bayonne et Biarritz.
À la différence des actions préci-
tées, cette mobilisation prévue le
25 août n’a pas été déclarée en pré-
fecture, elle risque donc d’être com-
promise. Le mot d’ordre sera in-
changé : « En cas de charges et vio-
lences policières, nous mettrons en
place des techniques de résistance
non violente... »

Les représentants des plateformes contestataires G7 Ez!
et Alternatives G7, hier matin, à Hendaye. PHOTO « SUD OUEST »

PAYS BASQUE Les représentants des plateformes autorisées à s’unir


du 19 au 26 août à Urrugne, Hendaye et Irun ne veulent pas de violence


Les opposants du G


dévoilent leurs plans


La ministre des Sports s’est rendue, hier, sur la plage centrale de Lacanau. Roxana


Maracineanu a d’abord rencontré les sauveteurs en mer. « Il faut sensibiliser les jeunes à


ces vocations », a-t-elle assuré, dans une volonté de réduire le nombre de noyades. La


ministre s’est ensuite entretenue avec les jeunes participants du Lacanau pro, alors que


la ville est candidate pour l’organisation de l’épreuve de surf aux JO 2024. PHOTO STACY PETIT


La ministre des Sports en visite à Lacanau


GIRONDE


sud ouest.fr
Entretien avec Aurélie Trouvé,
d’Alternatives G7 et Attac France.
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Actu France


La vidéo a été publiée vendredi sur
les réseaux sociaux. Extrêmement
choquante, on y voit un homme,
Bixente Larralde, pelotari basque, ar-
racher avec les dents la tête d’un coq
vivant. Dans la foulée, une plainte a
été déposée par la fondation Brigitte
Bardot. Il n’a aucun lien avec cet
homme et pourtant un Montois de
20 ans est, depuis, dans la tour-
mente. Son seul tort : être l’homo-
nyme de l’homme de la vidéo.
« J’ai reçu les premières insultes
vendredi. Je ne voyais pas pourquoi.
Samedi, il y en avait une vingtaine
avec des liens vers la fameuse vidéo.
J’ai fait le rapprochement. On a exac-
tement la même orthographe,
nom et prénom. Je n’ai pas eu de
chance. » Bixente Larralde qui tra-
vaille dans les Landes, précise : « Je
ne comprends pas comment l’au-
tre Bixente Larralde a pu avoir cette
idée. C’est de la cruauté gratuite. »
Aujourd’hui, une centaine de
messages d’insultes et de menaces
de mort remplissent ses profils.
Même s’il a changé son identité nu-
mérique, ça continue. « Les inter-
nautes me retrouvent. J’ai essayé de
les raisonner mais la moitié ne com-
prend pas. » Certains ont même
trouvé son employeur. « Ils lui ont
recommandé de me virer car je suis
un monstre. »

Sur les pages blanches
Victime de ce quiproquo, sa famille
relativise d’abord. « On n’a pas vou-

lu dramatiser, indique sa mère, Ma-
gali. Mais quand mes beaux-parents
ont reçu un coup de téléphone
chez eux, ça a pris une autre dimen-
sion. Ils ne sont pas sur les réseaux so-
ciaux. Des personnes sont allées re-
garder sur les pages blanches. »
Inquiète, la mère de famille fait la
même chose. « J’ai remarqué qu’on
tombait directement sur l’adresse
de mon fils à Mont-de-Marsan. »
Quatre mois après avoir pris son en-
vol, Bixente Larralde est contraint de
retourner vivre chez ses parents. Elle
poursuit : « On était choqué et il
avait trop peur de rentrer chez lui
avec toutes ces menaces. »
Hier, Bixente Larralde a déposé,
une main courante. « Je sais que je
n’ai pas affaire aux êtres les plus in-
telligents de France. Ils m’insultent
par plaisir, en croyant avoir une
bonne information. » Surtout sans
comprendre les répercussions sur
la vie d’un innocent.
Si les insultes continuent, le Mon-
tois se réserve le droit d’aller déposer
plainte contre X.
Karen Bertail

LANDES Sur Internet, les
gens le prennent pour le
Basque qui a décapité un
coq vivant avec les dents.
Il n’ose plus rentrer chez lui

Menacé de mort sur la


toile à cause de son nom


Bixente Larralde a reçu des
centaines d’insultes. PHOTO B. L.

Un SDF avec un couteau


tué par un policier


ALPES-MARITIMES Le parquet de
Nice a ouvert une enquête, confiée no-
tamment à l’IGPN, après la mort diman-
che soir à Menton d’un SDF armé d’un
couteau, tué par un policier lors d’une in-
tervention. Les faits se sont produits dans
un parc public de Menton où la victime,
âgée d’une cinquantaine d’années et de
nationalité belge, tentait de mettre fin à
ses jours. L’enquête a été confiée à la po-
lice judiciaire niçoise et à l’inspection gé-
nérale de la police nationale (IGPN).

Trois enfants décédés


dans un chavirage


MANCHE Une embarcation a chaviré au
large d’Agon-Coutainville (Manche) hier
après-midi et, parmi les six occupants,
trois enfants de 7, 9 et 13 ans sont
décédés. Ils étaient en arrêt cardiaque
lorsqu’ils ont été pris en charge par les
secours et n’ont pu être réanimés tandis
que les trois adultes qui les
accompagnaient sont indemnes ou
légèrement blessés. La vedette de type
pêche-promenade, à bord de laquelle se
trouvaient les six passagers s’est
retournée à environ 800 mètres de la
plage de Passous à Agon-Coutainville.
Aucune mise en garde particulière n’avait
été émise pour la navigation hier après-
midi.

Trottinettes électriques :


une association reçue


TRANSPORTS Une association de dé-
fense des victimes d’accidents impli-
quant des trottinettes électriques (l’Apa-
cauvi) a été reçue, hier, au ministère de la
Transition écologique et solidaire, et se
dit prête à lancer une action en justice
contre la mairie de Paris, dénonçant un
encadrement insuffisant de ces engins.
« Nous avons donné plusieurs pistes,
comme l’assurance des opérateurs et des
conducteurs, et l’immatriculation des
trottinettes et des vélos pour rendre pos-
sible les poursuites », a confié le président
d’Apacauvi, Jean-René Albertin, évo-
quant une « discussion constructive ».

La décontamination


débute à Notre-Dame


PARIS La préfecture de police de Paris a
commencé, hier, à installer des barrières
délimitant la zone autour de Notre-
Dame où un nettoyage à ultra-pression
commencera aujourd’hui pour déconta-
miner le sol du plomb qui y a pénétré. La
méthode employée, l’ultra-haute pres-
sion, est rendue plus efficace par l’ajout
d’un détergent, le tensoactif, permettant
d’augmenter les capacités d’étalement
et mouillage d’un liquide. L’opération
commencera par la rue de la Cité, qui sera
donc fermée aux passants et à la circula-
tion automobile.

24 HEURES


EN FRANCE


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