Temps - 2019-08-13a

(avery) #1
Thomas Cook attend
une injection de capital
supplémentaire
Le voyagiste britannique
en difficulté Thomas
Cook a annoncé lundi
qu’il espérait une
injection de 150 millions
de livres supplémen-
taires de ses créanciers,
en plus des 750 millions
attendus début octobre
dans le cadre de sa prise
de contrôle par le chinois
Fosun. Spécialiste des
vacances clés en main,
le voyagiste né il y a
178 ans connaît des
difficultés financières à
cause de la concurrence
des voyagistes en ligne
et d’un environnement
économique incertain,
notamment au
Royaume-Uni, où le
Brexit tarde à se dessiner.
AFP

MAIS ENCORE

Source: Bloomberg

12 août

TAUX DE CHANGE
En francs

1,

1,

1,
1,
0,
0,
17 mai

Euro 1,

Dollar 0,

SMI / CLÔTURE: 9760,
Performance sur 3 mois: +1,05%

17 mai 12 août

8800

9440

9120

STOXX EUROPE 600 / CLÔTURE: 370,
Performance sur 3 mois: -2,91%
393

373

353

333
17 mai 12 août

OBLIGATIONS
Taux à 10 ans

17 mai 12 août

Etats-Unis 1,662%
Europe -0,592%

Suisse -0,

2
1
0







S&P 500 / 18H:2896,
Performance sur 3 mois: +0,76%

2900


3000


2700
2600

2800


17 mai 12 août

TOPIX (TOKYO) / CLÔTURE: 1503,
Performance sur 3 mois: -3,24%

1300


1500


1700


1900


17 mai 12 août

10 080

9760

Lundi noir en Argentine après

le revers électoral de Macri

La bourse argentine dégringolait lundi de 30% à la
mi-journée, au lendemain de la lourde défaite du
président libéral sortant, Mauricio Macri, aux
primaires considérées comme une répétition
géné rale de la présidentielle d’octobre. L’indice
Mer val, qui avait déjà baissé de plus de 10% à
l’ouverture, poursuivait sa chute à 16h00 GMT,
certaines des entreprises cotées plongeant de 46%.
Vendredi soir, pourtant, l’indice Merval était en
pro gression de 8%, dans une ambiance d’optimisme
avant les résultats électoraux de dimanche. De son
côté, la monnaie locale s’échangeait lundi matin à
53 pesos pour un dollar, soit 14% de plus que vendredi
à la fermeture, où le billet vert valait 46,55 pesos. Dans
ce pays en récession depuis l’an dernier, l’inflation
reste très élevée sur les 12 derniers mois, à 40%, ainsi
que le chômage, à 10,1%. Submergée par deux crises
monétaires en 2018 ayant fait perdre 50% de sa valeur
à sa monnaie, l’Argentine a appelé le Fonds monétaire
international (FMI) à la rescousse pour obtenir un
prêt de plus de 57 milliards de dollars. AFP

EN BREF

EMMANUEL GARESSUS, ZURICH
t @garessus


Le franc est de plus en plus fort. L’euro
passe en effet au-dessous de 1,09 franc
lundi, à 1,087 franc dans l’après-midi.
Depuis avril, la monnaie unique a baissé
de 5%. La Banque nationale suisse (BNS)
ne semble pas apprécier cette évolution.
Dans un communiqué, elle révèle que ses
avoirs à vue ont augmenté de 2,8 milliards
de francs par rapport à la semaine précé-
dente. C’est la plus forte hausse depuis
plus de deux ans.
Les observateurs du marché des changes
en déduisent que la BNS est intervenue
pour peser sur le cours du franc. «Pour
la BNS, la limite du tolérable a été
franchie», indique Thomas Gitzel, chef
économiste de VP Bank. «L’évolution pro-
gressivement haussière au cours des
quatre dernières semaines montre que le
volume d’interventions a été successive-
ment revu à la hausse», déclare-t-il.


Plutôt des interventions
qu’une baisse des taux

Au sein de la BNS, les interventions sur
le marché des changes sont préférées à
d’autres instruments pour affaiblir le
franc, comme la baisse des taux d’intérêt.
Mais si l’euro devait baisser après la réu-
nion de la Banque centrale européenne
(BCE) attendue en septembre, la nervo-
sité devrait s’accroître encore davantage
au sein de la BNS.
«Dans ce cas de figure, une baisse des
taux directeurs de la BNS serait à l’agenda»,
selon le chef économiste de VP Bank. Dans
un commentaire, l’agence Bloomberg
observe toutefois que la BNS n’annonce
jamais une baisse de taux lors d’une réu-
nion régulière. Thomas Jordan a toujours


voulu surprendre les marchés afin d’exer-
cer un impact maximum.

«Des interventions devraient encore se
produire avant la réunion de la BCE»,
estime Maxime Botteron, économiste
auprès de Credit Suisse. Il précise que le
marché modifie constamment ses attentes
à l’égard de la prochaine décision de la BCE.
Pour l’instant, la grande banque prévoit
une baisse des taux directeurs de 0,1 point
de pour-cent et un programme de rachats
de titres de 30 milliards d’euros par mois.
Il n’est toutefois pas sûr que le paquet
de mesures promis par le président de la

BCE, Mario Draghi, se traduise par un
nouveau recul de la monnaie unique. Le
niveau actuel de l’euro anticipe déjà la
décision de septembre, selon VP Bank.
L’histoire récente révèle qu’une déprécia-
tion de l’euro par rapport au franc va de
pair avec un recul de la monnaie unique
par rapport à l’ensemble des monnaies,
précise Thomas Gitzel. Malheureusement
pour la BNS, lundi, l’euro baisse non seu-
lement par rapport au franc mais davan-
tage encore vis-à-vis du dollar.

«Situation différente et plus
complexe» qu’il y a deux ans
Si la BNS était aussi intervenue il y a
deux ans, «la situation est toutefois dif-
férente et plus complexe qu’à l’époque,
car la conjoncture est plus morose
aujourd’hui, notamment en Allemagne»,
selon Maxime Botteron. L’indice des
directeurs d’achat allemands, un indi-
cateur avancé de la conjoncture qui
prévoit une expansion s’il dépasse
50 points et une contraction en dessous,
est à 43,2 en août alors qu’il s’approchait
de 60 en 2017.
Les prévisions à court terme sur le
franc sont aussi compliquées par l’évo-
lution du conflit commercial entre la
Chine et les Etats-Unis et la situation
politique en Italie. ■

Pour la BNS, la limite


du tolérable a été dépassée


MONNAIES La Banque nationale suisse
est intervenue pour peser sur le cours
du franc, ainsi que le montre la forte
hausse des avoirs à vue au bilan de l’ins-
titut d’émission. Lundi, l’euro est tombé
au-dessous de 1,09 franc


NOUVEAU PIC POUR LES DÉPÔTS À VUE

Source: Bloomberg

1,
350

400

450

500

550

1,

1,

1,

1,

Taux de change euro/franc Dépôts à vue de la BNS, en milliard de francs

586

1,

06.08.14 12.08.

Si l’euro devait baisser

après la réunion

de la BCE aendue en

septembre, la nervosité

devrait s’accroître

encore davantage

au sein de la Banque

nationale suisse

LT


C’est l’été de tous les dangers pour les
banques d’investissement. La conjugaison
de taux d’intérêt extrêmement bas, de
faibles volumes de trading et des progrès de
l’automatisation dessine des conditions
d’exercice particulièrement ardues pour les
géants de la finance mondiale. Depuis avril,
ceux-ci ont annoncé près de 30 000 suppres-
sions de postes, essentiellement en Europe,
selon les calculs du Financial Times.
Avec 18 000 emplois biffés d’ici à 2022,
Deutsche Bank représente plus de la moitié
de ce total, au côté de grands groupes
comme HSBC, Société Générale ou Citi-
group. Au sein de ces derniers, les coupes
annoncées représentent en moyenne 6% de
l’effectif total, contre près de 20% pour
Deutsche Bank. Barclays a supprimé
3000  postes au cours du deuxième tri-
mestre, soit près de 4% de ses effectifs.

Baisse de l’emploi de 2%
Les emplois de trader sont les plus en dan-
ger, précise le quotidien financier britan-

nique. Dans les matières premières et les
valeurs mobilières, leur nombre a reculé de
2% en juin à New York par rapport à l’année
précédente, soit l’équivalent de 2800 postes
environ, selon les statistiques du Départe-
ment du travail de l’Etat de New York.
Au-delà des circonstances propres à
chaque établissement, des tendances glo-
bales tendent à émerger. Les taux d’intérêt
plancher ou négatifs créent un environne-
ment dans lequel il est difficile de générer
des revenus. Les changements ne sont pas
conjoncturels, analyse Ed Firth, de la
banque d’investissement new-yorkaise
Keefe, Bruyette & Woods, cité par le FT: «Les
banques d’investissement font face à un
changement structurel de leur profil de
revenus. Les établissements qui gagneront
à l’avenir auront les volumes, les systèmes
et la puissance informatique. De combien
de personnes auront-elles besoin?»
Le secteur est confronté à une concentra-
tion des volumes vers les plus grands
acteurs, tandis que le trading automatisé et
les stratégies d’investissement passif sont
nettement montés en puissance ces der-
nières années. Les nouvelles règles dites «de
Bâle IV», qui entreront en vigueur progres-
sivement dès 2022, vont en outre relever les
exigences en capital et rendre le trading
moins profitable. ■

FINANCE Les taux d’intérêt plancher,
les faibles volumes échangés et l’auto-
matisation provoquent un redimension-
nement du secteur

Trente mille postes biffés dans


les banques d’investissement


AFP


Pour les six premiers mois de l’année,
le groupe public Saudi Aramco a enregis-
tré «un bénéfice net de 46,9 milliards de
dollars, comparé aux 53 milliards de dol-
lars pour la même période l’an dernier»,
a précisé le groupe dans un communiqué,
attribuant cette baisse à un recul des
cours du brut.
Aramco s’est dit «prêt à une introduc-
tion en bourse», sans toutefois dévoiler
le calendrier. C’est au gouvernement de
décider du moment opportun en atten-
dant «des conditions optimales de mar-
ché», a déclaré son vice-président, Khaled
al-Dabbagh, lors d’une conférence télé-
phonique de présentation des résultats,
la première de son histoire.
Saudi Aramco avait déjà dévoilé début
avril des bénéfices de 111,1 milliards de
dollars pour 2018, qui en faisaient l’en-
treprise la plus rentable du monde. Ce
chiffre dépassait de près d’un tiers le
bénéfice cumulé des cinq supermajors
du secteur pétroliers. ■


PÉTROLE L’entreprise Saudi Aramco a
annoncé lundi un bénéfice en baisse de
12% au premier semestre, lors d’un exer-
cice de communication rarissime pour
cette entreprise d’Etat très discrète qui
vise une introduction en bourse


Le bénéfice semestriel


d’Aramco recule à


46,9 milliards de dollars


ABB se distingue
La bourse suisse a démarré la séance de
lundi en hausse de 0,53% à 9801,70 points,
malgré les incertitudes géopolitiques qui ont pesé
sur Wall Street vendredi soir. L’Italie entame une
semaine décisive pour l’avenir du gouvernement de
Giuseppe Conte. Celui-ci est à l’agonie depuis que le
chef de la Ligue (extrême droite), Matteo Salvini, a
décrété sa mise à mort jeudi. A Hongkong, des
mil liers de manifestants pro-démocratie sont
re tournés dans les rues de la ville dimanche pour le
dixième week-end de mobilisation d’affilée, bravant
de nouveau la police, qui a répondu par des charges
et des tirs de gaz lacrymogène. Le SMI a clôturé en
légère hausse de 0,10% à
9760,02 points et le SPI de
0,03% à 11 872,65 points.
ABB a réalisé la plus forte
hausse du jour avec un
bond de 3,05% à 18,
francs. Le groupe d’ingé-
nierie zurichois a annoncé
dans la nuit de dimanche à
lundi la nomination du
Suédois Björn Rosengren
comme directeur général. Björn Rosengren, qui
dirige actuellement Sandvik, entrera en fonction le
1er mars 2020. Zurich Insurance a également fait
partie des plus fortes hausses du jour avec un gain
de 0,75% à 350 francs. Cette annonce met fin aux
spéculations sur la succession d’Ulrich Spiesshofer,
qui avait quitté le groupe d’ingénierie en avril à la
surprise générale et avec effet immédiat. Le
président Peter Voser assure depuis l’intérim.
Novartis (+0,82% à 88,96 francs) a soutenu l’indice,
alors que Roche (+0,04% à 272,20 francs) et Nestlé
(+0,02% à 106,40 francs) ont été plus timides.
A l’inverse, les valeurs du luxe Richemont (-2,17%
à 76,48 francs) et Swatch (-1,36% à 269,10 francs)
ont subi les contrecoups des turbulences
politiques à Hongkong. Enfin, les bancaires
Credit Suisse (-1,65% à 11,05 francs) et UBS
(-1,43% à 10,37 francs) se sont également
affaiblies. ■ BCGE, SALLE DES MARCHÉS

PROPOSÉ PAR

LE TITRE VEDETTE

Source: Bloomberg

18,


18,


18,


ABB

+3,05%

9h00 17h

CHARTE ÉDITORIALE http://www.letemps.ch/partenariats

BOURSE

Finance 9

MARDI 13 AOÛT 2019 LE TEMPS

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