Le Monde - 16.08.2019

(Romina) #1

10 |économie & entreprise VENDREDI 16 AOÛT 2019


0123


Nouvelle grève


des transporteurs


de carburant au Portugal


Pour limiter l’impact du mouvement, le
gouvernement a pris des mesures drastiques

madrid ­ correspondance

N


ous sommes des camion­
neurs, pas des terroris­
tes. » Sur les pancartes
brandies par les chauffeurs de
poids lourds de transport de
carburant, en « grève illimitée »
depuis lundi 12 août au Portugal,
se lisait mercredi le malaise face
aux mesures draconiennes prises
par le gouvernement du socialiste
Antonio Costa pour limiter l’im­
pact du mouvement, en pleine
période touristique.
Réquisitions « civiles » de chauf­
feurs, service minimum de 50 % à
100 %, menaces de poursuites ju­
diciaires en cas de désobéissance,
mobilisation de gendarmes pour
escorter, voire conduire les
convois de ravitaillement...
Echaudé par le précédent mouve­
ment des routiers, en avril, qui
avait provoqué des pénuries dans
tout le pays, le gouvernement so­
cialiste a pris les devants pour évi­
ter un possible chaos.
Dès le samedi 10 août, il a dé­
crété, jusqu’au 21 août, une « si­
tuation de crise énergétique », ce
qui lui permet de rationner le
carburant (25 litres par voiture et
100 litres par camion), et de ré­
quisitionner les camions­citer­
nes et leurs chauffeurs en cas de
non­respect des services mini­
mums, fixés à 100 % pour les sta­
tions­service du réseau priori­
taire et les aéroports.
Si les chauffeurs réquisitionnés
refusent de travailler, ils risquent
le licenciement et des poursuites
pour désobéissance passibles
d’un à deux ans de prison et de
fortes amendes. En outre, en pré­
vision de possibles refus, près de
500 policiers, gendarmes et mili­
taires ont été formés pour con­
duire les camions­citernes, dont
vingt­huit ont déjà eu à ravitailler
ces derniers jours des points sen­
sibles, en particulier dans l’Al­
garve, région très touristique du
sud du pays. C’est la troisième fois
en six mois que le gouvernement
a recours à des réquisitions civiles,
théoriquement exceptionnelles.

« Attaque au droit de la grève »
Malgré ces mesures, la grève a
commencé d’autant plus fort
lundi que de nombreux Portugais
avaient fait le plein en prévision
de possibles pénuries, et elle se
faisait encore sentir mercredi. Un
tiers des quelque 3 000 stations­
service du pays ne disposaient
pas de tous les carburants, tout
comme 17 % des stations du
réseau d’urgence.
Pour les syndicats appelant à la
grève, le gouvernement portu­
gais va trop loin. Mercredi 14 août,
leur porte­parole, Pedro Pardal
Henriques, a explosé devant la
presse, assurant que « personne
ne va respecter le service mini­
mum ni la réquisition ». La veille,
le ministre portugais de la transi­

tion énergétique, Matos Fernan­
des, avait annoncé l’ouverture
d’une enquête visant quatorze
chauffeurs qui s’étaient opposés à
leur réquisition. Les quelque 800
transporteurs de carburant du
pays sont « fatigués d’être mena­
cés par leurs employeurs et par le
gouvernement », a affirmé M. Par­
dal Henriques, qualifiant la réqui­
sition civile de « grave attaque au
droit à la grève ».
Le parti communiste et le Bloc
de gauche, les partis qui soutien­
nent le gouvernement socialiste,
ont critiqué aussi, mais assez
timidement, la limitation des
droits des travailleurs. « Décréter
la réquisition civile à la demande
des employeurs est une erreur et
une restriction du droit de grève »,
a déclaré la chef de file du Bloc, Ca­
tarina Martin. Dans un commu­
niqué, le Parti communiste a
exprimé la même idée, tout en re­
prochant à certains grévistes « ra­
dicaux » de chercher à « toucher
davantage la population que les
entreprises » et en les accusant de
se laisser guider par « d’obscurs in­
térêts politiques », à deux mois
des élections législatives.
Pour leur part, les transporteurs
assurent que les patrons du sec­
teur, l’Antram (Association natio­
nale des transporteurs routiers),
n’ont pas respecté l’accord signé il
y a quatre mois et qui prévoit
notamment de porter à 700 euros
leur salaire de base à partir de jan­
vier 2020, soit plus de 1 400 euros
en y ajoutant les primes, et à
900 euros, soit 1 715 euros avec les
primes, à partir de 2022. Après des
années d’austérité, les routiers en­
tendent profiter de la reprise, qui a
permis au Portugal de faire baisser
son taux de chômage à 6,6 % des
actifs et son déficit public à 0,2 %
du PIB, et de maintenir une crois­
sance de 0,5 % du PIB au deuxième
trimestre, supérieure au 0,2 % de
la moyenne européenne.
Cependant, mercredi, dans la
nuit, un autre syndicat de trans­
port, Fectrans, qui n’avait pas ap­
pelé à la grève, a négocié près de
cinq heures durant avec l’organi­
sation patronale Antram. Il a si­
gné un mémorandum prévoyant
une augmentation de salaire de
120 euros dès 2020, un encadre­
ment des heures supplémentai­
res et l’engagement du gouver­
nement d’interdire le travail des
camions­citernes les dimanches
et jours fériés.
« Le temps de la grève est ter­
miné », a affirmé le ministre des in­
frastructures et du logement,
Pedro Nuno Santos, appelant les
grévistes à s’asseoir à la table des
négociations. « Dans ce cas, le bon
sens et le dialogue l’ont emporté »,
s’est félicité le premier ministre
sur Twitter. Mercredi soir, le porte­
parole des grévistes, M. Henriques,
a cependant minimisé l’accord et
appelé à maintenir la pression.
sandrine morel

L’industrie européenne, pénalisée par la


guerre commerciale, cumule les difficultés


La production industrielle a plongé de 1,6 % en juin dans la zone euro


P


armi la longue liste des
conséquences et effets col­
latéraux engendrés par les
tensions commerciales interna­
tionales, celui­ci est peut­être le
plus préoccupant : depuis plu­
sieurs mois, l’industrie euro­
péenne est quasiment à l’arrêt. En
juin, la production du secteur a
même plongé de 1,6 % dans la zone
euro, selon les données publiées
mercredi 14 août par Eurostat. Il
s’agit du plus fort recul enregistré
depuis début 2016. Et ce n’est peut­
être qu’un début. « Les dernières
enquêtes menées auprès des entre­
prises laissent penser que la réces­
sion industrielle va durer un certain
temps », prévient Andrew Kennin­
gham, chez Capital Economics.
En cause, sans surprise : les ten­
sions commerciales et la hausse
de tarifs douaniers imposés par
les Etats­Unis sur une série d’im­
portations chinoises. Face à ces
incertitudes, les commandes à
l’industrie et le moral des entre­
preneurs ont chuté. Nombre d’en­
treprises retiennent leur souffle


  • et leurs investissements – en at­
    tendant de savoir comment l’af­
    frontement commercial entre Pé­
    kin et Washington va tourner.
    Sans parler des doutes entourant
    l’issue du Brexit, qui obscurcit un
    peu plus encore l’horizon con­
    joncturel européen.
    Dans ce grand maelström, l’in­
    dustrie allemande et son secteur
    automobile se retrouvent en pre­
    mière ligne. Pénalisée dès 2018
    par les nouvelles normes anti­


pollution du secteur, elle souffre
également du ralentissement
économique de l’empire du Mi­
lieu, son plus gros marché –
en 2018, près du quart de toutes
les voitures vendues en Chine
étaient allemandes.
Résultat : l’économie germani­
que s’est contractée de 0,1 % au
deuxième trimestre, laissant
craindre que le pays plonge en ré­
cession. Or, quand le premier mo­
teur économique de l’Europe s’en­
rhume, l’ensemble de ses voisins
prennent froid. En particulier
ceux dont les chaînes de produc­
tion sont hautement intégrées au
secteur industriel allemand.
C’est notamment le cas de la Ré­
publique tchèque : les exporta­
tions de Prague vers le pays de la
chancelière Angela Merkel pè­
sent, en valeur, près de 25 % du
produit intérieur brut (PIB). La
Hongrie et la Slovaquie (20 %)
sont presque aussi dépendantes
de l’industrie germanique, tout
comme la Pologne et la Slovénie
(plus de 10 %), ou encore la Bulga­
rie et la Roumanie (plus de 5 %).
Pour le moment, l’économie de
ces pays tient bon : en moyenne,
le PIB de l’Europe centrale et de
l’Est a progressé de 0,8 % au
deuxième trimestre, soit plus que
le timide 0,2 % affiché par la zone
euro. « Le dynamisme de la de­
mande intérieure et des salaires
compense encore le ralentisse­
ment extérieur, explique Liam
Peach, chez Capital Economics,
dans une note sur le sujet. Mais la

région sera affectée à son tour si la
récession industrielle allemande
s’intensifie. »
Las, tout laisse craindre qu’un
tel scénario se concrétise. Au
deuxième trimestre, les géants
mondiaux de l’intérim, Adecco et
Randstad, ont ainsi vu leur chiffre
d’affaires baisser respectivement
de 3 % et 1,7 %. Or, ces spécialistes
de l’emploi temporaire sont con­
sidérés comme un indicateur
avancé de la santé de l’économie :
les entreprises faisant appel à
leurs services augmentent leurs
effectifs intérimaires lorsque l’ac­
tivité s’amplifie, et les réduisent
quand elle ralentit. « Les incertitu­
des sont nombreuses, il y a le Brexit
et la guerre commerciale, déclarait
Alain Dehaze, le directeur général
d’Adecco, à l’agence Reuters, le
8 août. La principale inquiétude
vient de l’Europe, où l’on observe
une vraie décélération. »

Destructions d’emplois
Mais les usines du Vieux Conti­
nent ne sont pas seulement heur­
tées par la guerre commerciale.
Des facteurs structurels, qui pèse­
ront de longues années encore,
entrent également en jeu. « Parce
que l’économie mondiale se
tourne de plus en plus vers les ser­
vices, la demande globale de biens
d’équipement industriels va signi­
ficativement baisser dans les an­
nées à venir, explique Patrick Ar­
tus, chez Natixis. Cela va se tra­
duire par de nouvelles vagues de
destructions d’emplois manufac­

turiers en Europe. » A peine moins
pessimistes, nombre d’économis­
tes se préoccupent surtout du re­
tard pris par l’Europe en matière
d’innovation – au risque de rater
les créneaux du futur, comme ce­
lui de l’intelligence artificielle.
« L’Europe manque de grands
champions transnationaux sus­
ceptibles de tenir tête aux concur­
rents asiatiques ou aux GAFA
[Google, Apple, Facebook et Ama­
zon] américains », regrette un
eurodéputé.
Conscient de ces faiblesses, le
couple franco­allemand s’est en­
tendu pour lancer, en mai, un
grand consortium européen de la
batterie électrique. Quelque 5 à
6 milliards d’euros seront investis
dans ce projet, présenté comme
« une étape majeure dans la lon­
gue histoire de l’industrie euro­
péenne » par le ministre de l’éco­
nomie français Bruno Le Maire.
Objectif : combler le retard du
Vieux Continent en la matière.
Pas sûr, néanmoins, que les
moyens déployés soient à la hau­
teur de l’ambition, tant l’Asie a
pris une longueur d’avance.
En 2018, la capacité de production
de batteries électriques pour pro­
pulsion de véhicules dépassait
déjà les 215 gigawattheures (GWh)
en Chine, 23 GWh en Corée du Sud
et 14 Gwh au Japon, selon Bloom­
berg. Soit loin devant celles de la
Pologne (5 GWh), de la France
(1,1 GWh) et de l’Allemagne
(726 mégawattheures).
m. c.

Le risque de récession provoque


des turbulences sur les marchés


Mercredi, Wall Street a connu sa pire séance de l’année, et les indices


européens ont reculé. Ils semblaient se ressaisir jeudi, à l’ouverture


L


e répit aura été de courte
durée. Si, mardi 13 août,
les marchés ont été soula­
gés par le report de sep­
tembre à décembre des nouvelles
taxes envisagées par Washington
sur les produits chinois importés
aux Etats­Unis, ils sont repassés
dans le rouge dès le lendemain.
Wall Street a connu, mercredi
14 août, sa plus mauvaise séance
de l’année, son indice vedette, le
Dow Jones, accusant une chute de
3,05 %. Le Nasdaq, qui rassemble
plusieurs compagnies de haute
technologie, a lui cédé 3,02 % et
l’indice élargi S&P 500 a perdu
2,93 %. Les Bourses européennes
ont également été chahutées : à
Paris, le CAC 40 a reculé de 2,08 %,
le DAX de 2,19 % à Francfort, le
Footsie 100 de 1,42 % à Londres.
Certes, les mouvements sur les
Bourses sont traditionnellement
de plus grande amplitude au
cœur de l’été, car les volumes res­
tent faibles, particulièrement la
semaine du 15 août. Mais le début
de panique qui gagne les grandes
places financières traduit une in­
quiétude croissante sur la crois­
sance mondiale.
L’inversion de la courbe des
taux aux Etats­Unis alimente ces
craintes, car elle est perçue
comme annonciatrice des réces­
sions. Elle signifie en effet qu’il
coûte plus cher d’emprunter à
court terme qu’à long terme. « Un
tel phénomène a précédé chacune
des neuf dernières récessions », ex­
plique John Canavan, chez Oxford
Economics, dans une note sur le
sujet. Mercredi, l’inversion n’a été
que de courte durée, mais le taux
d’intérêt sur les bons du Trésor

américains à dix ans est passé
temporairement sous celui des
bons à deux ans, pour la première
fois depuis 2007. Cela a fortement
pesé sur les marchés des actions.
« Les investisseurs se mettent à
l’abri en sachant qu’une récession
nuit aux résultats de sociétés et
peut faire perdre jusqu’à 20 % à la
Bourse, indique Chris Rupkey,
économiste chez MUFG Union
Bank à Tokyo, cité par Reuters. Le
seul point positif, c’est que la gra­
vité de la menace ne peut qu’alar­
mer les banques centrales et en­
traîner une réponse adaptée, en
premier lieu de la Réserve fédérale
américaine [Fed]. »

Un contexte mouvant
De fait, jeudi 15 août, à l’ouverture,
les indices européens semblaient
se ressaisir. Les investisseurs se
prennent à espérer que la Fed
n’aura pas d’autre choix que de
baisser à nouveau ses taux dès le
mois prochain. La banque centrale
a déjà réduit ses taux d’un quart
de point le 31 juillet, ce qu’elle
n’avait plus fait depuis la crise de


  1. Mais le mouvement de
    baisse n’est pas assez rapide au
    goût du président Donald Trump,
    qui a une nouvelle fois tancé la
    Fed, mercredi, sur Twitter : « La Ré­
    serve fédérale a agi bien trop vite
    [pour relever ses taux] et est main­
    tenant très très en retard. C’est
    dommage, il y a tant à gagner! »
    Les économistes soulignent
    malgré tout que l’activité améri­
    caine affiche toujours de solides
    fondamentaux : la croissance a at­
    teint 2,1 % en rythme annuel au
    deuxième trimestre, et le taux de
    chômage, à 3,7 %, est au plus bas.


Reste que les Etats­Unis ne sont
pas immunisés face au ralentisse­
ment de la croissance mondiale.
Et ces derniers jours, les mauvai­
ses nouvelles se sont accumulées
sur le front de la conjoncture, atti­
sant l’inquiétude des marchés.
Mercredi, l’Allemagne a dévoilé un
produit intérieur brut en contrac­
tion sur le deuxième trimestre (–
0,1 %). L’industrie germanique est
très affectée par la montée des in­
certitudes internationales. « Elle
est à l’arrêt depuis presque un an »,
résume Nadia Gharbi, chez Pictet
WM. Or, quand le moteur écono­
mique de la zone euro cale, aucun
pays membre n’est épargné.
Les mauvaises nouvelles sont
aussi venues d’Asie. En juillet, la
production industrielle chinoise
a progressé de 4,8 % seulement
sur un an, selon les chiffres offi­
ciels également publiés mercredi.
Il s’agit de la plus faible hausse en­
registrée depuis quinze ans. « Cela
signifie que la situation manufac­
turière est plus dégradée encore
que celle observée pendant la crise
financière de 2008, observe Iris

Pang, spécialiste du pays chez
ING. Dans un contexte aussi mou­
vant, les entreprises ne savent
plus à quel saint se vouer. Certes,
le loyer de l’argent est très bas,
mais comment savoir où investir,
où construire une usine, alors que
les frontières menacent de se re­
fermer sous la montée du protec­
tionnisme? Dans le doute, beau­
coup préfèrent suspendre leurs
investissements. Au risque de
gripper un peu plus encore le mo­
teur économique.
Dès lors, le plongeon des mar­
chés va­t­il se poursuivre? Diffi­
cile à dire, tant les prochaines se­
maines sont incertaines. Entre le
Brexit, l’épreuve de force entre
l’empire du Milieu et les Etats­
Unis, les difficultés de l’industrie
européenne, la crise politique ita­
lienne et celle entre Hongkong et
Pékin, tout porte à croire que les
Bourses subiront de nouveaux
soubresauts. « Les prochaines réu­
nions de la Fed et de la Banque cen­
trale européenne [BCE] ne sont
qu’en septembre, de même pour les
prochaines phases de négociations
commerciales entre les Etats­Unis
et la Chine, souligne Alexandre Ba­
radez, responsable analyses mar­
chés chez IG France, dans une
note sur le sujet. Le mois d’août est
donc clairement un mois à risque
pour les marchés. »
En septembre, comme elle l’a
laissé entendre en juin, la BCE de­
vrait annoncer de nouvelles me­
sures de relance, probablement en
réactivant son programme de ra­
chats de dettes publiques et pri­
vées. Elles tomberont à point...
véronique chocron
et marie charrel

Le PIB de
l’Allemagne est
en contraction,
et la production
industrielle
chinoise
enregistre sa plus
faible hausse
depuis quinze ans

CO N J O N C T U R E
Des mesures en faveur
du pouvoir d’achat
en Argentine
Trois jours après son revers
électoral aux primaires, le
président argentin Mauricio
Macri a annoncé, mercredi
14 août, des mesures pour
« donner un coup de pouce »
au pouvoir d’achat des clas­
ses moyennes et populaires.
Mais les marchés sont restés
sourds aux annonces du chef
de l’Etat, le peso reculant de
6,19 %, s’échangeant à 62,
pesos pour 1 dollar. Depuis
vendredi, la monnaie a perdu
plus du quart de sa valeur
(25,14 %). – (AFP.)

LO I S I R S
Le groupe MND
restructure sa dette
MND, le spécialiste savoyard
des équipements de monta­
gne, a annoncé, mercredi
14 août, un plan de sauvetage
financier lui permettant de
poursuivre son activité. La
PME de 375 personnes a no­
tamment annoncé le rééche­
lonnement de la moitié de sa
dette bancaire actuelle
(68,5 millions) jusqu’à 2023.
De même, le fonds britanni­
que Cheyne SVC va participer
à une augmentation de capi­
tal de l’équipementier de sta­
tion de sports d’hiver à hau­
teur de 35 millions d’euros.
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