Pêche Magazine N°20 – Août-Octobre 2019

(Barry) #1

E


tant considéré comme une pêche
sportive, pêcher la truite est égale-
ment un loisir très divertissant. Les
techniques se sont améliorées au fil
du temps et de nombreux procédés
sont apparus pour attraper facilement les
truites dans les règles de l'art. Pourtant, une
chose est sûre, on risque la plupart du
temps de rentrer avec des petites prises qui
n’incluent pas de truite si les techniques de
pêche ne sont pas affinées.

Sur les rivières, les techniques les plus uti-
lisées sont la pêche au toc, la pêche au vai-
ron et la pêche à la mouche. La pêche au
toc se pratique en utilisant des appâts natu-
rels comme les teignes et les vers. Les
pêcheurs au vairon utilisent les petits pois-
sons comme appâts tandis que la pêche à la
mouche utilise essentiellement des leurres
artificiels, même si les pêcheurs utilisent
parfois des asticots et des sauterelles pour
appâter les truites, attention avec les asti-
cots, ils ne sont autorisés que dans les
rivières de 2ème catégorie. Une autre tech-
nique s'emploie également pour attraper les
grosses truites, c'est la pêche au streamer
avec l'utilisation d'un leurre artificiel fabri-
qué à partir de corne ou d'os. Quelle que
soit la technique utilisée, pêcher la truite en
rivière nécessite des équipements plus per-
formants que pour une pêche ordinaire.
Ainsi, il faut accorder une attention particu-
lière à la qualité de la canne, sa longueur,
de même pour le diamètre de la soie et les
dimensions des hameçons.

Particularités de la pêche à
la mouche
La technique de la pêche à la mouche est
sans doute la plus utilisée par les pêcheurs
de truites. On parle dans le milieu des ini-
tiés de la manière de pêcher la plus natu-
relle, voire «écologique», parmi celles pra-
tiquées actuellement. Sa spécificité réside
dans l'utilisation des matériels, surtout des
leurres et des esches qui sont des reproduc-
tions fidèles jusqu'aux moindres détails des
mouches et des moucherons. Cette tech-
nique se subdivise en trois variantes qui ont
chacune leur efficacité selon la situation de
l'eau et le parcours de pêche. La mouche
noyée est le procédé le plus ancien de la
pêche à la mouche. Le leurre artificiel
imite de près un insecte qui tombe de la

surface de l'eau pour aller au fond où les
truites ont l'habitude de rechercher leurs
nourritures, et elles sont facilement trom-
pées par l'imitation de la mouche. L'autre
technique consiste à utiliser une mouche
sèche, quasi flottante. Sa pratique donne
l'avantage de permettre de voir tout ce qui
se déroule dans l'eau. Cependant, seuls les
vrais passionnés utilisent cette technique
puisqu'il arrive parfois que la truite passe
juste devant l'appât sans l'attaquer. La der-
nière méthode de la pêche à la mouche,
c'est la pêche à la nymphe qui utilise un
leurre reproduisant des insectes aquatiques
à l'état de nymphe. Cette technique est de
nos jours peu pratiquée puisqu'elle requiert
beaucoup d'adresse et seuls les vrais habi-
tués sont capables de la pratiquer.

Les préparatifs pour pêcher
la truite
La majorité des pêcheurs qui débutent dans la
pêche des salmonidés se plaignent le plus sou-
vent de n'avoir fait aucune prise. C'est normal,
quand on ne maîtrise pas encore ni les tech-
niques, ni la pratique, parce que les truites sont
des poissons rusés. Ainsi, pour les tromper, il
faut se préparer et le mot d'ordre c'est la discré-
tion à l'approche de la rivière. Les truites pos-
sèdent des sens visuels et vibratoires qui les
rendent méfiantes à tout mouvement suspect à
l'intérieur et au bord de la rivière. C'est pour-
quoi, le pêcheur doit se faire le plus discret
possible et ceci ne concerne pas seulement les
mouvements mais aussi les matériels. Les
cannes, les soies, les vêtements doivent être de
couleurs ternes et il faut éviter de porter des
objets qui reflètent la lumière vers l'eau.
D'ailleurs, le poste de pêche doit toujours se

situer du côté opposé au soleil pour ne pas
mettre de l'ombre dans l'eau qui constitue
aussi un facteur perturbateur. Dans tous les
cas, le mieux pour réussir une partie de pêche
c'est de bien explorer la rivière et ses alentours
afin de déterminer l'endroit où on va se poster
pour pêcher la truite.

Les bons plans pour pêcher
la Truite!
En mai/juin, les éclosions se multiplient
et la truite passe le plus clair de son
temps dans les courants à gober des
insectes!
Pour la truite, le mois de juin est indiscuta-
blement une des périodes les plus favora-
bles de l’année. Après les pluies printa-
nières et la fonte des neiges, le niveau et la
température de l’eau se sont finalement sta-
bilisés et surtout c’est un des rares
moments pour elle où la nourriture abonde.
Car la majorité des insectes qui selon les
espèces ont passé de quelques mois à
quelques années au fond des rivières,
remontent en grand nombre à la surface
pour éclore. La truite profite de cette
manne providentielle et s’en nourrit à tous
les stades de leur évolution, nymphale,
émergeant, insecte adulte et mort.
Cette abondance inhabituelle de nourriture
dans son élément, fait perdre à la truite un
peu de sa légendaire méfiance. Elle quitte
de plus en plus ses postes d’affût et s’aven-
ture volontiers dans les courants. Il n’est
pas rare de la voir en pleine activité même
au milieu de la journée. Elle s’installe dans
les rétrécissements, les fins de radiers, les
remous et partout où les courants regrou-
pent la plus grande densité de nourriture.

Nos astuces pour pêcher facilement la truite






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