Pêche Magazine N°20 – Août-Octobre 2019

(Barry) #1

La pêche au lancer


C'est cette technique de pêche qui est
principalement abordée sur Karpeace et
de façon générale dans les médias.
Comme son nom lindique, elle se pra-
tique avec une ou plusieurs canne(s)
équipée(s) dun moulin et donc... desti-
née(s) à propulser lappât au gré de votre
bon vouloir.
Ici aussi les techniques ont considérable-
ment évolué et dans la panoplie du car-
piste moderne, on trouve dorénavant des
cannes spécialement conçues pour cette
pêche, le rodpod, ainsi que des détecteurs
de touches.
Les principaux avantages de ce type de
pêche sont :
La facilité dans le choix du poste à
pêcher.
La possibilité de pêcher loin du bord.
La possibilité de pêcher la nuit et de faire
de longues sessions.
La diminution du risque de casse et donc,
la possibilité de capturer de gros poissons.

Comme pour la pêche au coup, une
connaissance du poisson et de son milieu
est gage de réussite car si pêcher au lancer
se résumait à avoir la meilleure canne
couplée au meilleur détecteur, cela serait
trop facile, non?
En terme de durée, la pêche au lancer se
pratique, selon les conditions, tantôt en
session courte, dite «rapide», qui peut
aller de 1, 2, 3 à 12 heures, tantôt en ses-
sion moyenne, de 12 à 48 voire 72 h, tan-
tôt en session longue, de 72 h à une voire
deux semaines de pêche intégrale!

Les variantes de la pêche
au lancer
Il existe de nombreuses variantes dans la
pêche au lancer, presqu'autant que l'imagi-
nation le permet. En voici quelques unes.

La pêche au flotteur


La pêche à la carpe au flotteur relève
tout simplement de la pêche à l'anglaise :
un canne de 3,60 m minimum, un mouli-
net, du fil, un flotteur, un bas de ligne et
c'est parti. C'est une pêche qui se situe à
mi-chemin entre la pêche au coup et la
pêche au lancer, et qui se pratique essen-
tiellement en bordure, car il faut toujours
restreindre au maximum la longueur de
la bannière, ceci afin d'assurer un bon
ferrage.

L’ÉTHIQUE DU PÊCHEUR DE CARPE
S’il est un mot, qui est employé pour définir une certaine droiture du pêcheur de carpe, c’est
le mot éthique, mais au fait comment pourrait-on définir l’éthique d’un pêcheur de carpes?
C’est simple et compliqué à la fois, un mélange de philosophie et de morale.
La philosophie «carpiste» est un bien grand mot, car c’est en fait la philosophie de pêcheur
dans son ensemble dont il est question, est régie de manière commune, par des règles
tacites, respect de l’environnement, respect des poissons (carpe ou non) respect des autres
pêcheurs, le tout saupoudré d’un certain art de vivre au bord de l’eau, mélange de plaisir de
quiétude et de convivialité.
Au début de la pêche dite moderne de la carpe, les «carpistes étaient peu nombreux et se
reconnaissaient facilement entre eux, une sorte de confrérie avec des valeurs et une morale
communes, mais avec le nombre grandissant de pratiquant, on en vit apparaître certains
avec une morale plus ou moins élastique, tandis que d’autres en étaient et en sont hélas
dépourvus.
Mais revenons à l’éthique, ce mélange de différentes valeurs, que nos revues spécialisées
devraient soit dit en passant, mettre plus souvent en avant.
N’y a-t-il pas plus d’éthique de la part d’un pêcheur lambda, de garder son poisson (y com-
pris des carpes) à des fins culinaires, en le tuant rapidement, plutôt que de le mettre au
sac, dans 50 cm d’eau, un jour de fortes chaleurs?
N’y a-t-il pas plus d’éthique de la part d’un jeune pêcheur, lorsqu’il pose délicatement un
poisson sur un épais tapis d’herbe, faute de moyens financiers pour acheter un tapis de
réception, pour le remettre dans son élément 1 minute plus tard, comparativement au
pêcheur argenté, qui fanfaronne avec le dernier matériel à la mode, et qui pousse du pieds
«l’indésirable» brème qui l’aura tirée des ses rêves halieutiques, ou pêchera directement
dans des obstacles, ou une frayère, sous prétexte de faire du départ?
N’y a-t-il pas plus d’éthique, dans le pêcheur qui, coupant une branche gênante, repartira,
sans laisser de détritus derrière lui, que dans le pêcheur, qui sous prétexte de ne pas abî-
mer la nature, viendra après coup, spolier le premier pêcheur, et du poste, et de l’amorçage
préparé?
L’équilibre moral et philosophique qui détermine une certaine éthique est variable de l’un à
l’autre, et je sais très bien que certaines comparaisons que j’ai pris en exemples, risque de
choquer, tant pis, je ne cherche pas à faire la morale, je n’en ai pas la prétention, qui suis-
je pour faire cela?
J’essaie juste de garder une certaine ligne de conduite, être intègre sans être intégriste,
tout au plus je peux essayer de donner quelques conseils ou bonnes habitudes aux débu-
tants, tels que laisser la nature telles qu’on la trouvée, avoir quelques sacs poubelles dans
ses affaires, être respectueux et de la nature, et de nos contemporains, pêcheurs ou non,
qui viennent nous rendre visite.

La pêche au lancer



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