A chacun son chat!
Un look et un caractère fidèle au standard
Depuis quelques siècles, la sélection s’est attachée à obtenir des chats
avec des caractéristiques physiques et psychologiques différentes,
correspondant aux goûts des humains de chaque époque. En 50 ans,
par exemple, le Siamois a connu un remodelage de sa beauté, digne
d’un grand cabinet d’architecte ou d’esthétique. Pourtant, le caractère
du Siamois est resté intact : bavard, pot-de-colle, hyper attaché et
hyper attachant. A l’opposé du Chartreux, formaté par des siècles
de vie auprès des religieux, chez qui le silence est de règle.
Avec le chat de race, on peut être certain du profil comportemental
et psychologique du chat avec lequel on va vivre les prochaines dé-
cennies. Les modulations individuelles existent, bien évidemment,
et les éleveurs savent mieux qu’un autre, sélectionner au sein d’une
portée le chaton un peu timide ou au contraire un peu baroudeur
qui vous conviendra.
Connaître les points sensibles
Le revers de la constance physique et psychologique d’un chat de
race, c’est que la sélection met parfois la pression sur les points sen-
sibles, avec des maladies qui sont plus fréquentes dans une race que
dans une autre. Par exemple : L’Amyloïdose rénale chez l’Abyssin, le
Somali, le Siamois et l’Oriental - La Polykystose rénale (PKD) chez
le Persan, l’Exotic Shorthair et le British Shorthair - La glycogénose
de type 4 (GSD4)chez le Norvégien.La cardiomyopathie hypertro-
phique (CMH ou HCM) chez le Maine Coon et le Ragdoll princi-
palement, le Bengal, le Persan, mais aussi (plus rarement) le British.
Pas d’inquiétudes pour autant, les éleveurs, et tout particulièrement
le Livre Officiel des Origines Félines, sont très vigilants sur la qualité
de la sélection et sur les dépistages préalables. Souvent, c’est grâce à
leur travail que la médecine féline fait des progrès.
Les chats de race ne sont pas sélectionnés, comme leurs cousins ca-
nins, sur leurs aptitudes de travail. Si derrière chaque chat se cache
un prédateur, on peut néanmoins parier que les chats de gouttière
ont les meilleures dispositions pour taquiner le mulot, le lézard ou
les insectes. Elevés à la campagne, avec une mère qui, dès leur plus
jeune âge leur aura rapporté des proies, ils auront eu tout le loisir
de se former. Les chats de race sont souvent moins entraînés, mais
le Bengal, pour ne citer que lui, a gardé un bon instinct.
Le goût de la surprise permanente
Avec le chat de gouttière, on est dans la découverte et la fantaisie
permanentes, aucun test comportemental ne permettant de prédire
à 100% comment évoluera un chaton. C’est un peu la pochette sur-
prise! Autant les maladies génétiques sont à rechercher chez les
chats de race, autant avec un chaton de gouttière le risque est infec-
tieux et demande des dépistages sanguins préalables. Si vous décidez
d’adopter un chat adulte dans un refuge, c’est en général possible
d’évaluer son profil comportemental, pour trouver le chat qui vous
correspond le mieux. Les renseignements que ses précédents maîtres
ont laissés, et sa façon de se comporter au refuge fournissent beau-
coup d’indices. Reste qu’après, c’est une question d’alchimie entre
vous et lui, et qu’au-delà des races et des chromosomes, tout est sou-
vent affaire d’individus. Les chats sont très caméléons, capables de
donner à chacun dans une famille en fonction de ce qu’ils reçoivent,
et de n’être ni jamais le même ni jamais un autre.
Chat de race ou gouttière, le principal est de trouver le chat qui vous
ressemble, vous parle, vous comble ou vous calme, votre alter ego
félin.
CChhaatt ddee rraaccee
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Quel look, quelle personnalité? Le privilège des chats de race est d'oTrir une
unité relative de caractère pour chaque individu. Avec le chat de gouttière,
c'est toujours une surprise!