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Un hôte discret
Ce qui fascine tant chez le chat, c’est son côté ambivalent. Il est
tantôt la peluche aux pattes de velours qui ronronne sur vos ge-
noux, tantôt le chasseur hors pair qui saute sur sa proie toutes
griffes dehors. Dans une grande maison ou dans une simple cham-
bre, le chat prend ses quartiers avec bonheur. Maître en science de
l’adaptation, il jauge la situation et en tire tout ce qui peut lui être
agréable. Grandement logé, il parcourt inlassablement son do-
maine-territoire, marquant et remarquant les bornes de sa zone
d’influence, contrôlant les allées et venues des autres animaux ou
d’éventuels rivaux. Toujours en éveil, il patrouille jour et nuit,
chasse à l’occasion la souris ou le merle : rien ne lui échappe. Plus
modestement installé, il choisit le meilleur coin avec un tel bon-
heur qu’il ne vient à personne l’idée de le contrarier : au contraire,
on loue son intelligence. Un coussin, des repas réguliers, un peu
de lumière naturelle, une litière régulièrement changée, des parties
de jeu et de câlins partagés avec le propriétaire, c’est l’histoire d’un
bonheur tranquille et facile à assurer. N’importe qui peut adopter
un chat : il s’intègre dans l’atmosphère, n’en demande pas plus
qu’on ne peut lui en donner.
Son royaume est étroit, il n’en est pas moins le roi ! A lui les siestes
interminables, l’économie de mouvement, les toilettes méticu-
leuses...
Autre avantage à mettre à son actif : s’il doit sortir, il le fait seul.
Le tour du pâté de maison, au lieu d’être imposé au maître à inter-
valles réguliers pour cause d’hygiène, a lieu en solitaire, sur la
pointe des coussinets.
Un voyageur discipliné
Faut-il prendre la route, sauter dans un avion ? Le chat rejoint son
panier de transport. Encombrement minimal, il voyage sur les ge-
noux ou au pied de son maître : même ceux qui ne l’aiment pas n’y
trouve à redire. Protégé dans son panier, il voit sans être vu et pa-
tiente, attendant dignement d’être arrivé à destination pour étirer
ses muscles endoloris. Il n’est pas (à de rares exceptions près) de
ceux qui halètent, manifestement vocalisent, tournent en rond
au vu et su de la galerie. Sans compter qu’il ne pèse pas lourd au
bras du voyageur. Il épargne même son portefeuille : vu son poids
limité, son billet d’avion reste un des plus modestes, au contraire
d’un labrador ou d’un berger allemand.
Et s’il faut s’en séparer, le temps d’un week-end à Londres ou de
vacances au Club Méditerranée, il est un compagnon facile à caser.
Il accepte de « garder » l’appartement pour une période raisonna-
ble : il suffit que quelqu’un passe pour nettoyer sa caisse et le nour-
rir tous les jours. Le gardien de l’immeuble, l’étudiant de
l’association spécialisée, la voisine, il n’est pas difficile de trouver
Le "meilleur ami de l’homme" a été
détrôné par le chat!
Au début des années 80, les chiens avaient encore une bonne
longueur d’avance sur les chats puisqu’ils étaient autour de 9
millions contre environ 6 millions de chats. Dix ans plus tard, le
rapport chien - chat s’équilibrait avant de s’inverser en faveur
de la gente féline... Une tendance qui n’a cessé de s’accentuer.
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