Top’s Cars N°630 – Août 2019

(Amelia) #1

FORD MUSTANG V SHELBY GT500 (2005 – 2009)


L’AUTHENTIQUE


NANTIE D’UN DÉLICIEUX DESSIN NÉO-RÉTRO, LA MUSTANG V FAIT HONNEUR À SA LIGNÉE, SURTOUT EN VERSION
SHELBY, DONT LES 507 CH NE SONT MÊME PAS RUINEUX...

50 TOP’S CARS Août 2019


L


a Mustang, c’est d’abord
l’idée géniale de Lee Iacocca.
En 1960, il estime qu’il y a
une place pour Ford sur le
marché entre sa Thunderbird et
la VW Coccinelle, soit un coupé
stylé et peu cher qui ciblerait les
jeunes. Dès août 1962, celle qui
s’appelle encore Cougar prend
forme, sous les crayons de Dave
Ash supervisé par Joe Oros.
Selon les directives de Iacocca,
elle arbore un long capot pour
faire croire qu’il cache un gros

moteur, une calandre large
comme celle des Ferrari et un
gros logo central à la façon du
trident de Maserati. Le châssis
sera celui de la banale berline
Fairlane. Le 17 avril 1964, la
Mustang est présentée. C’est
l’hystérie ! Tout le monde veut la
sienne. Par un habile programme
d’options, on peut se concocter
sa voiture idéale, paisible
citadine ou sportive dotée d’un
V8 surpuissant (271 ch). Une
pony-car qui, au fil des
évolutions, se fera muscle-car,
grâce aussi à Carroll Shelby,
pilote devenu préparateur-
constructeur. Sa GT350,
présentée en 1965, atteint
306 ch ! La concurrence ne
réagit pas avant 1966, en
introduisant les Chevrolet
Camaro et Pontiac Firebird. Mais
Ford réplique dès 1967 avec une
version de la Mustang restylée,
qui sera immortalisée dans Bullitt.
La bataille poussera ces autos
vers toujours plus de puissance :

jusqu’à 375 ch pour la Ford,
avant que ne s’abatte l’ère
sécuritaire au début des
années 1970. La Mustang II,
lancée en 1973, n’est plus qu’un
gentil coupé dérivant de la petite
Pinto, n’offrant tout au plus que
139 ch. La chute ! Pourtant, les
ventes sont remarquables. En
1978, la Mustang III, dite “Fox”,
aux influences latines, tente de
remettre les pendules à l’heure,
mais la puissance mettra cinq ans
à dépasser les 150 ch. Restylée
maintes fois, cette série de
Mustang durera tout de même
seize ans, une pseudo nouvelle
génération la sauvant du
naufrage en 1994. En 2004, la
Mustang opère une mue
spectaculaire. Si sa coque est
nouvelle, elle conserve l’essieu
arrière rigide, le marketing
l’ayant décidé. Mais c’est la ligne
qui emporte tout. Rappelant le
modèle fastback originel, c’est
une superbe réussite néo-rétro
due à l’équipe de J. Mays. Le

MOTORSTORY MUSCLE-CARS


Affermis, les trains roulants
autorisent un comportement
routier sain et pas piégeur, si on
respecte la puissance. Mais la
caisse manque de rigidité.

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