Provence - 2019-08-07

(avery) #1

D


epassageàParis,lastar britannique du filmd’ac-
tion revient sur les spécificités de Hobbs&Shaw ,
premier spin-off de la série de blockbuster Fast
and furious ,oùildonne la répliqueàDwayne Johnson.
Un filmàcoup sûr muscléàdécouvrir ce mercredi sur
les écrans.

 Révélé par "John Wick", le réalisateur David Leitch a
dynamisé le film d’action. Quelaété son apport sur la
franchise "Fast&Furious"?
II aénormément de compétences. Il était cascadeur et
spécialiste des arts martiaux. Cela se ressent car il fait
toujourslenécessaire pour tourner des scènesviscé-
rales et fortes. Même s’il est depuis 20 ans dans l’indus-
trie etaégalement signé Atomic Blonde et Deadpool 2,
il est encore novice dans la direction de blockbusters. À
tous les niveaux, David Leitch est donc une exception.
Je loue aussi sa capacité d’adaptation:quandune idée
ne fonctionne pas, il n’hésite pasàmodifier ses plans. Il
nous fait constamment essayer des choses, en s’impli-
quant sur le plateau avec son équipe.

 Quelle est votre relation avec votre partenaire
Dwayne"The Rock"Johnson, une amitié s’est-elle
nouée au fil du temps?
Nous sommes devenus des amis, naturellement. Il se-
rait par ailleurs difficile de tourner un film pendant six
mois avec une personne que l’on n’apprécie pas. Sur le
plateau, Dwayneaunespri tdefamille et renvoie une
belle image. Malgré son parcours de catcheur et sa car-
rière, il est resté toujours humble. Nos deux carrières,
où nous sommes partis de rien pour atterrir finalement
au même endroit, se ressemblent. Idem en ce qui
concernenoscaractères... Ce quiafacilité la
connexion.

 Il s’agit du 9efilm estampillé "Fast&Furious". Avec
le temps, onal’impression, surtout en voyant les images
de cet opus, que la franchise privilégie désormais l’action
pure aux courses-poursuites. Partagez-vous ce ressenti?

La sagaabeaucoup exploité le filon du Street Racing .La
chance est que les producteurs ne souhaitent pas se ré-
péterd’un filmàl’autre et veulent explorer de nou-
veauxhorizons. David Leitch était aussi sur cette lon-
gueur d’onde et s’est attachéàrester fidèleàl’univers
tout enyapportant de la fraîcheur. Comparé aux autres
épisodes, ilya,c’est vrai, plus de combats et moins de
voitures. Peut-être que certains spectateurs s’en plain-
dront, mais je pense que si on n’essaie pasàtout prix
de comparer Hobbs&Shaw aux volets précédents, on y
trouve beaucoup de plaisir.

 La thématique de la familleatoujours été au centre
des histoires. Est-ceànouveau le cas?
Effectivement. La famille est l’ADN de la franchise et le
restera!Ainsi, tout le monde, peu importe son origine
et sa classe sociale, peut s’identifier. Dans une famille,
les relationsnesont pas toujours simples,mais la soli-
daritéyest importante. Le combat de nos personnages
le démontre. Ils doivent ici laisser leur ego de côté pour
vaincre, sauver le monde et par la même occasion, les
gensàqui ils tiennent. On n’est pas seulement dans de
l’action et de la comédie. Non, ilyadu cœur, du sens
derrière cela.

 Pouvez-vousnous détailler votre préparation phy-
siquepourtenirle cap sur un tel rôle musclé?
Cela dépend des jours et des blessures... Il faut surtout
entretenir son corps et rester sur un bon rythme. Prépa-
rer une scène nécessite de connaître toutes les don-
nées. Par exemple si mon personnage doit faire face à
plusieurs ennemis simultanément, la préparation est
spécifique. Cependant, je travaille mes muscles depuis
mon adolescence et si ma carrière dans le cinéma s’ar-
rêtait, je continueraisàlefaire car si on se laisse aller,
on manque d’énergie... On est un moteur sans cylin-
dre... Et on ne ressent pas sa relation entre son corps et
son esprit. Il faut rester actif.

 Très populaires dans les années 1990, les films d’ac-


tion sortentdésormais majoritairementenVOD sanspas-
serpar le cinéma. Cela vous affecte-t-il?
Pas vraiment. Le marché des VHSaeuunimpact posi-
tif au début de ma carrière. C’était une époque où on
pouvait se prêter des films, les prendre avec soi dans un
sac, on se rendait dans les vidéoclubs... Le cinéma ap-
porte indéniablement un plus, voire un véritable effet
"whaow" si le film est spectaculaire. Cependant il ne
faut pas oublier que le manque de temps ou de moyens
empêche certaines personnesdevivre cetteexpé-
rience. Il est donc nécessaire que différents formats
existent.

 Quelle est la cascade la plus impressionnante que
vous ayez effectuée?
C’était dans Crank/Hyper tension .Lebut était d’avoir
une caméra frénétique en limitant les effets spéciaux.
La dernière scène consistaitàcombattre en dehors
d’un hélicoptère,au-dessusd’un building. Avec le "mé-
chant", on s’agrippe, on se frappe. En altitude, c’était
vraiment effrayant!Composer avec le danger en jouant
juste, tout en respectant la chorégraphie, était un véri-
table challenge. Mais on estrarement dans de telles
conditions et si cela doit arriver, on se débrouille pour
faire ces séquencesàlafin du tournage, car les assu-
rances refusent de couvrir les accidents.

 Votre carrièreaété marquée par "Le Transporteur"
ainsi que par vos collaborations avec Guy Ritchie. Quels
souvenirs en gardez-vous?
Je suis très attaché au Transporteur .C’était la première
fois que j’étais dans un film d’action et que j’avais un
rôle phare. Les lieux et les décors étaient incroyables,
on avait aussi une équipe du tonnerre.Àcoup sûr, une
de mes meilleures expériences en 20 ans et je regrette
qu’on n’ait pas fait une autre suite. Même constat en-
vers les films de Guy Ritchie, Arnaques, crimes et bota-
nique et Snatch ont été des tournants. J’aimerais beau-
coup collaborer de nouveau avec lui.
Propos recueillis par Cédric COPPOLA

La rencontre


Jason Statham


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/ PHOTOMETROPOLITANFILMEXPORT

"Apporter de la fraîcheur


àFast &Furious"


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