Tout morceau de terre entouré
d’eau, à compter du plus petit
caillou, peut prétendre être une île.
Ecrivain de marine aux ancêtres
cubains, toujours ancré non loin
de Bréhat, l’île de son enfance,
Erik Orsenna voit donc notre
planète bleue comme un archipel
en perpétuel mouvement. L’île
nous fascine et nous terriie,
nous aspire et nous inspire, parce
qu’elle nous rappelle la fragilité
de notre condition de Terriens.
D’îliens, devrait-on dire!
L’actualité des êtres humains que
la mer emporte ne cesse de nous
le rappeler. N’ignorons pas
le Svalbard, l’enfer du Grand Nord
qui fond, et toutes les petites
terres menacées par la montée
des eaux ou un tourisme
destructeur. Mais réconfortons-
nous à Madagascar, où survit le
mythe d’une société démocratique
des pirates, à Porto Rico, à laquelle
une poignée d’activistes tentent
de redonner une autonomie
alimentaire, à Fire Island, où les
homosexuels new-yorkais se sont
constitués en communauté
heureuse. Sur les îles, comme en
témoigne cet été une exposition
du Mucem, à Marseille, les artistes
donnent le meilleur d’eux-mêmes :
Noirmoutier était le jardin secret
du couple Jacques Demy-Agnès
Varda, Stromboli a ensorcelé
Rossellini, Matisse s’est reviviié
à Tahiti, la musicienne Ananda
Devi Peters s’enivre de La Réunion.
Et la jeunesse s’engage. Sur les îles
Kuriat, où ils tentent de sauver
la biodiversité, les jeunes Tunisiens
redonnent de la ierté aux
habitants de l’archipel planétaire.
— Vincent Remy
Tout morceau de terre entouré
d’eau, à compter du plus petit
caillou, peut prétendre être une île.
Ecrivain de marine aux ancêtres
cubains, toujours ancré non loin
de Bréhat, l’île de son enfance,
Erik Orsenna voit donc notre
planète bleue comme un archipel
en perpétuel mouvement. L’île
nous fascine et nous terriie,
nous aspire et nous inspire, parce
qu’elle nous rappelle la fragilité
de notre condition de Terriens.
D’îliens, devrait-on dire!
L’actualité des êtres humains que
la mer emporte ne cesse de nous
le rappeler. N’ignorons pas
le Svalbard, l’enfer du Grand Nord
qui fond, et toutes les petites
terres menacées par la montée
des eaux ou un tourisme
destructeur. Mais réconfortons-
nous à Madagascar, où survit le
mythe d’une société démocratique
des pirates, à Porto Rico, à laquelle
une poignée d’activistes tentent
de redonner une autonomie
alimentaire, à Fire Island, où les
homosexuels new-yorkais se sont
constitués en communauté
heureuse. Sur les îles, comme en
témoigne cet été une exposition
du Mucem, à Marseille, les artistes
donnent le meilleur d’eux-mêmes :
Noirmoutier était le jardin secret
du couple Jacques Demy-Agnès
Varda, Stromboli a ensorcelé
Rossellini, Matisse s’est reviviié
à Tahiti, la musicienne Ananda
Devi Peters s’enivre de La Réunion.
Et la jeunesse s’engage. Sur les îles
Kuriat, où ils tentent de sauver
la biodiversité, les jeunes Tunisiens
redonnent de la ierté aux
habitants de l’archipel planétaire.
— Vincent Remy