108 t On aime un peu... y ... beaucoup u ... passionnément r ... pas du tout I Pas vu mais... faut voir
câble | satellite
t 20.40 OCS Géants Film
L’Eau à la bouche
| Film de Jacques Doniol-Valcroze (France, 1960)
| 90 mn. NB | Avec Françoise Brion, Alexandra
Stewart, Michel Galabru, Bernadette Lafont,
Jacques Riberolles, Gérard Barray, Paul Guers.
| GeNRe : BALLet DeS cŒuRS.
Un testament réunit deux filles et deux
garçons dans une grande maison près de
Perpignan : sous le soleil, le marivaudage
commence, avec ses habituels coquette-
ries et mensonges. Robert se fait passer
pour Jean-Paul, pour cacher son amou-
rette avec Séraphine, qui flirte avec l’avo-
cat de Miléna...
Un jeune cinéaste, une nouvelle géné-
ration de comédiens, une légèreté qui
souffle comme un petit air frais... Cela té-
moignait d’une volonté de renouveau.
Mais le temps a démodé cette comédie
trop sage. Ce qui séduit le plus aujourd’hui
est le duo que forment Michel Galabru et
Bernadette Lafont, lui majordome coquin,
elle bonne friponne. Du classicisme, en
fait, auquel une fameuse chanson de
Serge Gainsbourg apporte une touche de
modernité. — Frédéric Strauss
Rediff. : 19/8 à 00.30, 21/8 à 17.40, 23/8 à 13.50.
y 20.50 Ciné+ Club Film
Amours
chiennes
| Film d’Alejandro González Iñárritu (Amores
perros, Mexique, 2000) | Scénario : Guillermo
Arriaga. Image : Rodrigo Prieto | 150 mn. VM
| Avec emilio echevarría (el chivo), Gael García
Bernal (Octavio), Goya toledo (Valeria).
| GeNRe : éPOPée cRueLLe.
Il faut voir ou revoir l’étonnant premier
long métrage d’Iñárritu, inspiré du roman
de Guil lermo Arriaga. Tous les person-
nages s’y croisent sans jamais se rencontrer.
Mais un accident de voiture, survenu en
plein Mexico, et auquel ils ont tous pris part,
les lie d’une manière indissoluble. Cet acci-
dent est le motif central d’un film à la struc-
ture éclatée, un triptyque où règne le ha-
sard, comme Kieslowski les aimait. Où les
destins des personnages se brisent et ceux
déjà brisés reprennent soudain vie. D’un
volet à l’autre, on découvre que des points
communs souterrains les rapprochent da-
vantage. L’épisode central est le plus inquié-
tant des trois : un top-modèle blessé, son
amant, des lattes de parquet qui cèdent et
un toutou qui tombe dans le trou. Com-
mence alors un long moment de terreur in-
sidieuse. Les chiens, symboles d’une hu-
manité dégradée, à la fois soumise et
sauvage, sont la figure récurrente du film.
Dans ce pays forcené — le sien —, que Gon-
zález Iñárritu dépeint avec un talent rageur
et viscéral, le sort de l’homme et de l’animal
se rejoignent. Comme le dit l’un des person-
nages : « Si tu veux faire rigoler Dieu, parle-lui
de tes projets... » — Pierre Murat
Rediffusion : 15/8 à 11.05.
Alt
Avist
A - Zet
A Films |
mundO
Films
Captifs de Mexico,
ils vivent comme
des bêtes. Un drame,
choral menaçant,
modèle du genre.
Deux sœurs élevées
dans une historique
communauté hippie
reviennent sur place.
Introspectif, voire
thérapeutique.
t 22.55 Histoire Documentaire
American Commune :
un paradis hippie
| Documentaire de Rena Mundo croshere
et Nadine Mundo (uSA, 2013) | 95 mn. Rediff.
Début 1971, une caravane de vingt-cinq
school bus réaménagés quitte San Fran-
cisco. A bord, trois cent vingt hippies et
leur guide, Stephen Gaskin. Cet ex-marin
a eu une révélation sous LSD : fonder une
communauté conforme aux préceptes
des Apôtres, vivant en totale autonomie
et autosuffisance. La route du convoi s’ar-
rête finalement à Summertown, dans le
Tennessee. Le groupe achète cash, grâce
au pot commun, 710 hectares. La Ferme
est née, collectivité où chacun fait vœu
de pauvreté, refuse de manger « tout ce
qui peut te regarder dans les yeux » et où
il est interdit d’être en colère. Neuf ans
plus tard, à son apogée, ils sont plus de
mille cinq cents « membres permanents »
à vivre de l’agriculture bio et en totale in-
dépendance, formant ainsi la plus grande
communauté américaine. Sa renommée
finit par dépasser les frontières, elle ac-
cueille bientôt quelque dix mille visi-
teurs par an...
Nadine et Rena, sœurs et réalisatrices de
ce documentaire, y sont nées et y ont vé-
cu les premières années de leur vie,
jusqu’en 1985. Elles profitent d’une réu-
nion d’anciens pour rassembler leurs sou-
venirs et comprendre les motivations de
leurs parents, membres fondateurs.
Un film très (trop ?) introspectif,
presque thérapeutique, où les archives se
mêlent aux témoignages d’anciens
membres analysant avec recul, et parfois
nostalgie, cette hallucinante expérience
humaine. — Etienne Labrunie
Rediffusions : 17/8 à 16.15, 23/8 à 15.55.
Télérama 3630-3631 07 / 08 / 19