jeudi
122 t On aime un peu... y ... beaucoup u ... passionnément r ... pas du tout I Pas vu mais... faut voir
tnt
y 20.5 5 Arte SérieTop of the Lake
| Série créée par Jane Campion et Gerard Lee (saison 1, 1 à 6/6,
Australie/Nouvelle-Zélande/GB/USA, 2013) | 6 × 55 mn. VM. Rediffusion
| Avec Elisabeth Moss, Peter Mullan, Holly Hunter, Jacqueline Joe.
Tui, 12 ans, est enceinte et refuse de raconter son histoire. La po-
lice de Laketop, une petite ville de l’arrière-pays néo-zélandais,
fait appel à la détective Robin Griffin, spécialiste des crimes
sexuels. Elle se lance dans une enquête poisseuse et glaciale...
Le thriller, pour Jane Campion, est un prétexte. Le suspense
de Top of the Lake, lentement distillé, ne sert qu’à mieux peindre
un drame humain à vif, douloureuse histoire de résilience. Unet 20.50 Canal+ Cinéma FilmLe Secret des Marrowbone
| Film de Sergio G. Sánchez (Marrowbone,
Espagne, 2018) | 110 mn. VM. Inédit
| Avec Anya Taylor-Joy, George MacKay, Mia Goth.
| GENRE : THRILLER.
L’enfance et les sortilèges : sur ce thème
cher au cinéma fantastique, le scénariste
de L’Orphelinat (de Juan Antonio Bayona,
2007) fait des débuts modestes derrière la
caméra. Il imagine une fratrie abandon-
née : la mère est morte et le père, à fuir, car
c’est un vrai croquemitaine... La cruauté
de ce personnage électrise l’atmosphère
et débouche sur des moments d’une noir-
ceur troublante. Mais les décors, d’un
goût discutable, genre fausse campagne
anglaise, donnent au film un air vieillot.
Quant à la surprise que réserve le scénario,
son audace est gâchée par une mise en
scène gentillette... — Frédéric Strausst 21.05 6ter FilmCe week-end-là
| Film d’Andy Hamilton et Guy Jenkin (What We
Did On Our Holiday, GB, 2014) | 110 mn. VM
| Avec Rosamund Pike (Abi), David Tennant
(Doug), Billy Connolly (Gordy), Ben Miller (Gavin),
Amelia Bullmore (Margaret), Emilia Jones (Lottie).
| GENRE : DIVoRCE à L’é CoSSAISE.
Rien ne va plus entre Abi et Doug, trois
enfants, encore mariés... mais plus pour
très longtemps. L’espace d’un week-end
en Ecosse, le couple de Londoniens a
pourtant résolu de cacher son imminent
divorce au père de Doug, Gordy, atteint
d’un cancer.
De quiproquos en zizanies, de balades
sur la plage en révélations douces-amères,
le voyage prend un tour inattendu, et, sur
le canevas un peu usé de la chronique
familiale, réussit à broder un joli motif, à
la fois cocasse et mélancolique. C’estPour les rediffusions estivales, Arte se jette à l’eau : ce soir et jeudi prochain, l’œuvre singulière, envoûtante de Jane Campion dans son intégralité.œuvre singulière, atmosphérique, au rythme incertain — qui ne
s’accélère que dans la deuxième moitié de la série. Elle nous sai-
sit autant par ses silences et ses hésitations que par ses émotions
crues, arrachées à des personnages qui s’écartent subtilement
des stéréotypes. Campion filme cette enquête existentielle en os-
mose avec ses majestueux décors, paysages giflés par le vent, sau-
vages, bruts, et place en son cœur la remarquable Elisabeth Moss,
essence de sa vulnérable violence. — Pierre Langlais
Jeudi prochain, diffusion de l’intégralité de la deuxième et ultime saison
(lire pages 196-197).d’abord une question d’alchimie entre
des acteurs vifs et inspirés : Rosamund
Pike (Gone Girl) et l’ex-Doctor Who David
Tennant forment un duo électrique, ja-
mais caricatural ; leurs personnages sont
bien dessinés, suggérant que la tension
liée à la fin d’une relation amoureuse n’ex-
clut pas la tendresse ni la connivence. Et
dans le rôle pourtant très prévisible du pa-
triarche fantasque en fin de vie, Billy
Connolly est drôle et touchant.
Film choral, modeste mais attachant,
où chacun trouve sa voix singulière
(même les enfants, trio de garnements
remuants et imaginatifs, responsables
d’une scène d’anthologie au bord de la
mer), Ce week-end-là aurait sans doute mé-
rité un peu mieux qu’une diffusion dis-
crète sur le petit écran. — Cécile MuryTélérama 3630-3631 07 / 08 / 19