Télérama Magazine N°3630 Du 10 Août 2019

(Nancy Kaufman) #1

jeudi


196 t On aime un peu... y ... beaucoup u ... passionnément r ... pas du tout I Pas vu mais... faut voir


tnt


y 21.05 France 4 Série

Sherlock


Son dernier coup d’éclat
| Série créée par Steven Moffat et Mark Gatiss (saison 3, 3/3, GB, 2014)
| 90 mn. VM. Rediffusion | Avec Benedict Cumberbatch (Sherlock
Holmes), Martin Freeman (John Watson), Amanda Abbington (Mary).
Troisième et dernier volet de la saison 3 de la géniale Sherlock. Le
détective y affronte le terrifiant Charles Augustus Magnussen, un
magnat des médias qui tient sous son emprise les puissants d’An-
gleterre, connaît tous leurs secrets et s’amuse à briser ses vic-
times. Mis au défi par le gouvernement de se saisir de ses redou-
tables archives, Holmes s’infiltre, feinte, trompe tout le monde,
jusqu’à son cher Watson. Mais Magnussen cache dans sa manche
de quoi détruire les proches du héros...
Ces saisons sont trop courtes. Après deux épisodes au fort ac-
cent comique, la série revient à ses valeurs sûres : une intrigue
bourrée de rebondissements où tout n’est que faux-semblants,
fausses pistes et jeux de dupes. Un puzzle trépidant, qui n’oublie
pas pour autant ses personnages, continuant notamment de dé-
velopper la relation entre Watson et son épouse, Mary. Une fin de
saison virtuose, étourdissante, conclue par une pirouette plus
retorse encore. — Pierre Langlais
Suivi des rediffusions des épisodes « Le Signe des trois » (saison 3, 2/3)
et « Le Cercueil vide » (saison 3, 1/3).

t 21.05 France 3 Série

La Forêt


| Série créée par Delinda Jacobs (saison 1,
1 à 3/6, France, 2016). Réalisation : Julius Berg
| 3 × 50 mn. Rediffusion | Avec Samuel
Labarthe, Suzanne Clément, Alexia Barlier,
Frédéric Diefenthal, Patrick Ridremont.
A Montfaucon, village des Ardennes d’ordi-
naire tranquille, une adolescente disparaît
dans la forêt. L’enquête est confiée au lieu-
tenant Virginie Musso, enfant du pays qui
connaît les petits secrets de tout le monde.
Ou croit les connaître. Fraîchement muté,
le capitaine Decker pose un regard neuf sur
cette communauté au bord de l’implosion.
Sa relation avec Musso se tend lorsqu’il ac-
cepte l’aide d’Eve, une prof de français au
lourd passé. Quand deux autres jeunes
filles s’évanouissent dans la nature, la ten-
sion monte encore d’un cran.
Dans la jungle des séries, le scénario de
La Forêt ne brille pas par son originalité. Un
village isolé, la disparition d’un enfant, un
récit choral où chaque protagoniste cache
un secret. C’est du déjà-vu, de Broadchurch
à Zone blanche. Pourtant, la série séduit par
son réalisme, teinté d’un soupçon de fan-
tastique dans sa manière de filmer la forêt,
lieu commun de la peur et du légendaire.
La mise en place de l’intrigue est remar-
quable et le parfum vénéneux du mystère,
joliment dosé. Surtout, La Forêt ose mettre
en scène des personnages antipathiques
loin de la caricature, qui sonnent juste et
offrent un relief bienvenu à cet ensemble
classique. — Sébastien Mauge

t 21.05 TMC Film

Sur la piste du Marsupilami


| Film d’Alain Chabat (France/Belgique, 2012)
| Scénario : A. Chabat et Jeremy Doner | 115 mn
| Avec Jamel Debbouze, A. Chabat, Lambert
Wilson, Fred Testot, Géraldine Nakache.
| GeNRe : HouBA HouBA!
En misant sur une malice gentiment icono-
claste, Alain Chabat colle bien à l’esprit de
Franquin et de son Marsupilami, ce petit
mammifère qui ressemble à une peluche
montée sur ressort. Nous voici chez lui, en
Palombie, pays d’Amérique du Sud où sévit
la dictature. Dan Geraldo, reporter bidon, y
est envoyé pour décrocher un scoop sur la
tribu paya et sa mystérieuse prophétie. Un
guide local ( Jamel Debbouze) l’assiste.
Après un passage par la case prison, les
deux zozos plongent au cœur de la forêt, où
des mésaventures à gogo les attendent.
Sur la piste du Marsupilami déploie un
surréalisme familial. Un univers de divertis-
sement moins influencé par le cinéma que
par le sketch télévisuel d’antan et la BD tra-
ditionnelle. C’est presque désuet, malgré
des marqueurs contemporains comme
l’iPod ou le détournement d’un chant de
supporters de foot. Lambert Wilson tire
très bien son épingle du jeu en dictateur à
contrecœur, indolent blasé cultivant un jar-
din secret à la gloire d’une star de la chan-
son dont on taira le nom. — Jacques Morice

Sous ces cheveux
bouclés, le cerveau
le plus brillant
des séries télévisées,
qui clôt sa dernière
saison en beauté.

Télérama 3630-3631 07 / 08 / 19
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