FIRE ISLAND LES ÎLES
Entre et ,
l’artiste Tom Bianchi
photographie
son Fire Island.
que l’on vient consulter pour en connaître les origines. La
légende raconte que Fire Island est née sous les auspices
d’une fée dénommée Oscar Wilde, qui aurait séjourné dans
le premier hôtel de l’île, lors de sa tournée américaine de
. Mais Carl Luss n’y croit pas trop. C’est plutôt à partir
des années , dit-il, que le hameau de pêcheurs devient
la destination préférée de la nouvelle élite arty de New York.
Les artistes de Broadway viennent y faire la ête, pratiquer
le nudisme, vivre leurs amours comme ils l’entendent.
L’isolement et le manque de confort (ni eau courante ni
électricité) participent au charme des lieux. Les locaux,
frappés par la Grande Dépression, ferment les yeux et en-
caissent l’argent des locations saisonnières.
Après la guerre, le refuge s’agrandit et accueille toujours
plus d’habitués, soulagés d’échapper au conservatisme de
la société américaine. Tennessee Williams y prend ses
quartiers d’été, tout comme le compositeur Benjamin Brit-
ten, le poète W.H Auden, l’écrivaine Patricia Highsmith ou
la productrice Cheryl Crawford, célèbre pour avoir cofon-
dé l’Actors Studio. Un modeste théâtre est construit à côté
de l’embarcadère de Cherry Grove — toujours en activité, il
est aujourd’hui reconnu comme le « plus vieux théâtre gay
des Etats-Unis ». La petite communauté de Broadway s’en
donne alors à cœur joie et y monte des revues hilarantes,
où les drag-queens imitent les stars de l’époque et paro-
dient les shows les plus populaires.
« C’était un endroit exceptionnel, résume Michael McPher-
son, ans, en xant l’horizon de son regard bleu azur.
Sans aucun équivalent à l’époque. » Amoureux de Fire Island
FIRE ISLAND LES ÎLES
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