MondeLe - 2019-08-08

(sharon) #1
JEUDI 8 AOÛT 2019 international| 5

Colère au Venezuela

après les sanctions

américaines drastiques

Washington a ordonné un gel total des biens
du gouvernement bolivarien aux Etats-Unis

bogota - correspondante

C

aracas a dénoncé, mardi
6 août, « le terrorisme éco-
nomique exercé contre le
peuple du Venezuela par l’admi-
nistration Trump ». La veille, la
présidence américaine avait an-
noncé un renforcement sans pré-
cédent des sanctions prises pour
mettre fin à la « dictature » de Ni-
colas Maduro. Dans un commu-
niqué publié mardi, la Maison
Blanche a confirmé que les Etats-
Unis utiliseraient « tous les outils
adaptés » pour parvenir à ce but.
Le communiqué du gouverne-
ment vénézuélien s’insurge
contre « un blocus criminel » qui,
« violant ouvertement les principes
de la Charte des Nations unies »,
prétend « étrangler le peuple véné-
zuélien pour renverser le gouverne-
ment de manière inconstitution-
nelle ». Donald Trump veut « fabri-
quer une guerre », a déclaré l’am-
bassadeur vénézuélien auprès des
Nations unies (ONU), Samuel
Moncada, en exhortant le secré-
taire général Antonio Guterrez et
le Conseil de sécurité à condam-
ner les sanctions américaines.
Signé lundi par Donald Trump,
le décret présidentiel gèle tous les
avoirs et intérêts du gouverne-
ment vénézuélien aux Etats-Unis
et permet de sanctionner toute
transaction avec les autorités vé-
nézuéliennes. Le décret (il s’agit
d’« un ordre exécutif ») est entré
immédiatement en vigueur. Les
biens du gouvernement vénézué-
liens ne peuvent désormais être
« ni transférés, ni payés, ni expor-
tés, ni retirés, ni négociés de quel-
que manière que ce soit ».
Ces nouvelles sanctions frap-
pent un pays dévasté par dix-neuf
ans de révolution bolivarienne et
une crise économique sans précé-
dent. « Il est très très important de
faire passer les besoins humanitai-
res du peuple vénézuélien avant
toute autre considération », a rap-
pelé mardi le porte-parole du se-
crétaire général de l’ONU, Sté-
phane Dujarric.

Un « dangereux précédent »
« Les Etats-Unis doivent compren-
dre une fois pour toutes qu’ils ne
sont pas les propriétaires du
monde », a déclaré la vice-prési-
dente vénézuélienne, Delcy Rodri-
guez, en dénonçant l’impact des
sanctions sur la population civile.
Selon Mme Rodriguez, « tous les
pays qui ont des investissements
aux Etats-Unis devraient s’inquié-
ter, parce que la décision de Donald
Trump crée un dangereux précé-
dent contre la propriété privée et
une menace contre l’ordre mon-
dial ». Il n’est pas fréquent d’enten-
dre le pouvoir chaviste s’inquiéter
du sort de la propriété privée. La
vice-présidente s’exprimait en-
tourée de plusieurs ministres,
dont celui de la défense. Les forces
armées vénézuéliennes ont, elles
aussi, émis un communiqué pour
dénoncer la politique « aber-

rante » de Washington et critiquer
les opposants qui la soutiennent.
Les sanctions « ne sont pas prises
contre le Venezuela mais contre le
régime », a affirmé Juan Guaido, le
chef de file de l’opposition véné-
zuélienne, qui est reconnu par les
Etats-Unis et par une cinquan-
taine d’autres pays comme le
président légitime du Venezuela.
C’est également l’avis des mem-
bres du Groupe de Lima, qui réu-
nit sur la question vénézuélienne
une douzaine de pays du conti-
nent. « Nous savons que les sanc-
tions vont avoir un impact réel sur
le régime de Maduro et nous espé-
rons qu’elles permettront au plus
vite son départ », a déclaré le
ministre des relations extérieures
péruvien, Nestor Popolizio, à l’is-
sue d’un sommet régional orga-
nisé cette semaine à Lima.
John Bolton, le conseiller à la
sécurité nationale du président
Trump, y assistait. « Nous en-
voyons un signal aux parties tier-
ces qui veulent faire des affaires
avec le régime Maduro : soyez ex-
trêmement prudents », a-t-il dé-
claré. La menace vise gouverne-
ments, entreprises et ressortis-
sants étrangers, notamment la
Chine et la Russie, qui n’ont pas
lâché M. Maduro. « Le temps du
dialogue est terminé. Il est temps
d’agir maintenant », avait lancé
John Bolton lundi.
Le propos n’est pas passé ina-
perçu. Caracas accuse le gouverne-
ment américain de vouloir sabor-
der le difficile dialogue engagé
avec l’opposition depuis le mois de
mai, sous les auspices du gouver-
nement norvégien. Mais Juan
Guaido a fait savoir mardi qu’il
n’entendait pas se lever de la table
des négociations. Les pourparlers
« pour trouver une issue constitu-
tionnelle à la crise vénézuélienne »
pourraient reprendre jeudi 8 août.
Très critiqués par l’aile la plus radi-
cale de l’opposition, ils se tiennent
dans l’île de La Barbade, sans résul-
tat tangible jusqu’à présent.
Le Venezuela a donc rejoint
Cuba, l’Iran, la Corée du Nord et la
Syrie sur la liste des pays visés par
des sanctions américaines drasti-
ques. Leur efficacité politique fait
débat, au Venezuela comme
ailleurs. « Les sanctions permettent
à Nicolas Maduro de se poser en
victime de l’impérialisme améri-
cain, alors qu’il est seul responsable
de la crise actuelle », considère José
Ibarra, un ancien chaviste passé à
l’opposition. Les sanctions améri-
caines placent par ailleurs Juan
Guaido dans une position difficile.
« M. Guaido défend des sanctions
qui, jusqu’à présent, ont eu pour
seul effet d’aggraver les conditions
de vie des Vénézuéliens », continue
M. Ibarra. Le gouvernement
chaviste multiplie dans les médias
et sur les réseaux sociaux les ap-
pels à l’unité et à la dignité natio-
nale face à l’adversité. Le Parti so-
cialiste a appelé à manifester
« contre le blocus » ce mercredi.p
marie delcas

Le Sénat italien adopte un décret

antimigrants porté par Matteo Salvini

Les ONG de sauvetage en Méditerranée peuvent être passibles d’amendes de 1 million d’euros

rome - correspondance

C’

est une victoire symbo-
lique et politique sup-
plémentaire pour Mat-
teo Salvini sur son allié au
gouvernement italien, le Mouve-
ment 5 étoiles (M5S). Les séna-
teurs du parti fondé par Beppe
Grillo se sont en effet pliés aux
consignes de vote et ont accordé,
lundi 5 août au soir, leur confiance
au gouvernement, donnant force
de loi au très contesté nouveau dé-
cret sécurité porté par le ministre
de l’intérieur d’extrême droite. Il y
avait néanmoins peu de risque
que la coalition au pouvoir chute
en plein mois d’août, malgré les
tensions quotidiennes de ces der-
nières semaines.
Avec 160 voix pour et seule-
ment 57 contre, le texte a été
adopté à une large majorité des
sénateurs présents, aidés par
l’abstention des partisans de
Silvio Berlusconi et de la forma-
tion d’extrême droite Fratelli
d’Italia. Le triomphe est total
pour Matteo Salvini : déjà affai-
blis, ses alliés de gouvernement
sont taxés de lâcheté. Sur les ré-
seaux sociaux, quelques minutes
après le vote de confiance, l’un
des hashtags les plus populaires a
très vite été « Grillini [surnom des

partisans de Beppe Grillo] sans
gloire » , lancé à l’adresse des élus
du parti populiste.
Quelques minutes avant le vote,
certaines voix s’étaient pourtant
élevées pour demander aux séna-
teurs 5 étoiles de ne pas donner
leur blanc-seing à un texte jugé li-
berticide. La plus forte a été celle
de Gregorio De Falco, ancien offi-
cier de marine, qui a dénoncé
dans le blocage des navires de se-
cours de migrants une « règle cri-
minogène » qui n’aura pour con-
séquence que de faire mourir
plus de personnes dans la Médi-
terranée. Cette voix dissidente du
M5S, invitant à « voter pour une
fois en conscience » , n’aura pas été
entendue. Le chef du Parti démo-
crate, Nicola Zingaretti, a, pour sa
part, raillé les « esclaves » du Mou-
vement 5 étoiles.

Jusqu’à dix ans de prison
Sur le fond, ce texte, taillé sur me-
sure par Matteo Salvini, accroît
encore ses pouvoirs en matière
migratoire. Si le décret détaille de
nouvelles mesures renforçant les
peines pour les actes de défiance
envers les forces de police, dans
les stades ou lors des manifesta-
tions, c’est bien envers les
migrants et ceux qui leur vien-
nent en aide que ce texte est di-

rigé. Ainsi, alors que de nouveaux
navires de secours ont repris la
mer ces dernières semaines pour
aller sauver des migrants de la
noyade, le texte donne la possibi-
lité d’intercepter préventivement
une embarcation de sauvetage et
d’infliger jusqu’à dix ans de
prison en cas de résistance. Une
réponse à l’affront subi après l’in-
validation de l’arrestation de la
capitaine du Sea-Watch 3 Carola
Rackete, au mois de juin.
L’arsenal répressif se traduit éga-
lement par des amendes records :
selon ce nouveau décret, les orga-
nisations humanitaires de sauve-
tage sont désormais passibles de
150 000 euros à 1 million d’euros
de pénalité et leurs bateaux pour-
ront être placés sous séquestre.
Après avoir assisté au vote des sé-

nateurs, Matteo Salvini a remercié
les Italiens et la Vierge Marie, se fé-
licitant que les forces de l’ordre
aient désormais des pouvoirs élar-
gis pour « plus de contrôles aux
frontières et plus d’hommes pour
arrêter les mafieux ». Il n’est pour-
tant que peu question de lutte
contre la mafia dans le décret.
Don Luigi Ciotti, le président de
Libera, l’une des principales as-
sociations italiennes de lutte
contre la mafia, a d’ailleurs dé-
noncé « un choix politique indi-
gne » , déplorant que le « degré
d’humanité » de l’Italie se soit
autant dégradé. Le président
Mattarella, qui a un mois pour si-
gner le décret, pourrait l’accom-
pagner d’une lettre, comme il
l’avait fait au mois d’octobre 2018
lors du premier décret sécurité
de Salvini.
Dans cette missive, le chef de
l’Etat, garant de la Constitution,
rappelait l’importance du fait que
l’Italie se conforme à ses engage-
ments internationaux. Les arti-
cles 1 et 2 du nouveau décret, por-
tant sur l’interdiction d’entrer
dans les eaux italiennes pour les
navires de secours, pourraient, se-
lon certains juristes de la pénin-
sule, constituer une violation de
la Constitution.p
olivier bonnel

La droite conserve la région

de Madrid avec le soutien de Vox

Le parti d’extrême droite a rabaissé ses exigences pour former une

coalition avec les conservateurs du PP et les libéraux de Ciudadanos

madrid - correspondance

L


a comparaison fait rougir
la gauche espagnole. Alors
que les socialistes et Pode-
mos ont échoué à s’enten-
dre pour reconduire Pedro San-
chez à la tête du gouvernement
national, les accords s’enchaînent
entre les « trois droites » – les
conservateurs du Parti populaire
(PP), la formation libérale Ciuda-
danos (Cs) et le mouvement d’ex-
trême droite Vox – pour leur per-
mettre de gouverner localement.
Et après l’Andalousie, la mairie
de Madrid et la région de Mur-
cie, Vox s’apprête à donner
son soutien à un gouvernement
de coalition entre le PP et Cs
dans la région de Madrid. Après
plus de soixante-cinq jours de
négociations, l’extrême droite a
fini par céder et rabaisser
considérablement ses exigences
initiales, jugées inacceptables
par les libéraux.
En échange du soutien de
ses douze députés régionaux (sur
135), indispensable pour complé-
ter la majorité à droite, Vox
s’est contenté d’un accord d’in-
vestiture de trois pages signé
seulement avec le PP, se limitant à
quinze mesures et articulé
autour de trois grands axes : pros-
périté, famille et immigration.
Mardi, le Parlement régional a
ainsi pu fixer la date de l’investi-
ture de la conservatrice Isabel
Diaz Ayuso au 14 août.

« Opposition de fer »
Sur la forme, Vox s’est résigné à ne
pas entrer dans le gouvernement
régional, comme il l’entendait. Sa
porte-parole, Rocio Monasterio, a
annoncé qu’elle mènerait une
« opposition de fer », aussitôt
après avoir voté l’investiture.
Alors qu’elle exigeait que Ciuda-
danos signe l’accord ratifié avec le

PP et lui montre davantage de
« respect », elle a fini par se
contenter d’un feu vert « verbal »,
les libéraux ayant refusé de négo-
cier directement avec Vox.
Sur le fond, Vox renonce à
abroger les lois régionales de
protection de la communauté
LGBT. De quoi provoquer la colère
du président de l’association
catholique intégriste Hazte Oir,
Ignacio Arsuaga, qui lui a
reproché sur Twitter de « ne pas
résister aux pressions ».
Par ailleurs, l’accord ne fait pas
référence au rapatriement des
mineurs étrangers non accompa-
gnés, exigé jusqu’alors, ni à la sup-
pression des aides aux immigrés
illégaux, ni à la possibilité d’en-
voyer la facture des sans-papiers
soignés par le système de santé
publique à leurs pays d’origine...
« Vox s’est montré très docile
avec les partis de droite, qu’il sou-
tient en échange de pas grand-
chose, résume le politologue Lluis
Orriols, de l’université Carlos-III
de Madrid. Il ressemble davantage
à une dissidence du PP qu’à un
parti d’extrême droite populiste
comme il en existe ailleurs en
Europe. Il n’a pas su profiter de la
niche électorale qui s’ouvrait de-
vant lui, ni utiliser l’immigration et
la xénophobie pour croître. Et il a
montré trop d’affinités avec le PP
pour incarner une rupture avec le
système des partis. » Entre ses
électeurs antisystème qui lui

reprochent de céder trop facile-
ment aux pressions et les médias
de droite qui l’accusent de mettre
en péril le maintien des conserva-
teurs au pouvoir à Madrid, Vox a
choisi le pragmatisme. Ses der-
niers résultats électoraux n’y sont
sans doute pas pour rien. Ni le fait
que près de 60 % de ses électeurs
proviennent du PP...
En effet, après avoir obtenu
10,3 % des voix aux législatives du
28 avril, Vox n’a récolté que 6,2 %
des suffrages aux européennes
du 26 mai : en un mois, la forma-
tion a perdu la moitié de ses suf-
frages, passant de 2,7 millions
d’électeurs à 1,4 million. Quant
aux derniers sondages, ils la si-
tuent autour de 5 %.

Portée symbolique
« Définir Vox est encore un exer-
cice très prématuré, souligne
l’historien Xavier Casals, spécia-
liste de l’extrême droite. C’est un
hybride idéologique, un parti qui
conjugue des éléments tradition-
nels à l’extrême droite espagnole,
tels que son nationalisme irréden-
tiste, et d’autres qui s’en éloignent,
comme sa proximité avec les
pays européens du groupe de
Visegrad, sa position antirusse,
son absence de relation avec
[Marine] Le Pen et [avec le minis-
tre italien de l’intérieur Matteo]
Salvini. Pour le moment, ses pro-
positions sont vagues et ne l’enga-
gent pas vraiment... »
C’est d’ailleurs sur les mesures à
portée essentiellement symboli-
que que Vox a insisté dans l’ac-
cord signé avec le PP et accepté
par Cuidadanos. Ainsi, demander
« un audit des subventions publi-
ques » afin d’ « éviter qu’elles
n’aillent à des organisations idéo-
logiques » entre dans le cadre de
sa croisade contre les associa-
tions féministes. « Collaborer avec
l’administration générale de l’Etat

pour assurer une immigration or-
donnée, légale et respectueuse de
notre culture occidentale » et ga-
rantir « que les forces de l’ordre
aient un accès direct à l’informa-
tion concernant les étrangers en
situation irrégulière » sont des dé-
clarations d’intention visant à
faire de l’immigration un thème
prioritaire alors qu’elle ne relève
pas des compétences régionales.
Quant au fait d’exiger que
« tout type de harcèlement, discri-
mination ou violence soit
traité de la même manière pour
éviter que différentes victimes
aient des degrés de protection
différents », il s’agit d’une criti-
que de la loi de violence de genre,
qui ne s’applique qu’aux femmes
battues par leur conjoint ou ex-
compagnon. Enfin, la création de
« mécanismes qui garantissent la
non-ingérence des pouvoirs pu-
blics dans l’éducation (morale et
religieuse) des enfants » permet
de s’en prendre implicitement à
la loi LGBTQ +, qui prévoit la
sensibilisation des jeunes à la
diversité sexuelle.
« Nous avons trouvé un dénomi-
nateur commun, tout en restant
fidèles à nos valeurs, nos program-
mes et nos principes », s’est malgré
tout félicité le porte-parole régio-
nal de Ciudadanos et futur vice-
président de la région de Madrid,
Ignacio Aguado.
« Tout ce qui se trouve dans le do-
cument de Vox est parfaitement
acceptable par n’importe quel ci-
toyen, pas seulement par les élec-
teurs du PP et de Cs », a ajouté
Mme Diaz Ayuso, du PP.
Quant au candidat local du Parti
socialiste, Angel Gabilondo, ar-
rivé largement en tête des élec-
tions mais sans majorité absolue,
il s’est dit « inquiet » de la subordi-
nation du PP et de Cuidadanos à
l’extrême droite.p
sandrine morel

« Vox n’a pas
su profiter de la
niche électorale
qui s’ouvrait
devant lui »
LLUIS ORRIOLS
politologue

A F G H A N I S TA N
Une centaine de blessés
dans un attentat à Kaboul
Une voiture piégée a explosé,
mercredi 7 août, en pleine
heure de pointe devant
un commissariat de police
de l’ouest de Kaboul, a-t-on
appris auprès des autorités.
Selon un représentant
du ministère de la santé,
95 personnes ont été hospita-
lisées, des civils pour la plu-
part. L’attaque a été revendi-
quée par les talibans, qui
veulent empêcher la tenue
de l’élection présidentielle
le 28 septembre. – (Reuters.)

C O R É E D U N O R D
Kim Jong-un confirme
avoir procédé à des tirs
de missiles
Le dirigeant nord-coréen,
Kim Jong-un, a déclaré que
les derniers tirs de missiles
de la Corée du Nord étaient
un « avertissement » adressé
à Washington et Séoul en rai-
son de leurs manœuvres mi-
litaires conjointes, a rapporté
mercredi 7 août l’agence offi-
cielle KCNA. Ces tirs ont
eu lieu mardi, au lendemain
du début des manœuvres
des forces américaines
et sud-coréennes. – (AFP.)

Un sénateur
du Mouvement
5 étoiles,
ancien officier
de marine,
a dénoncé
une « règle
criminogène »
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