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NEXITYRCS Marseille 343 088 209. Créditphoto: AdobeStock. Illustrations et informations non contractuelles.Juillet 2019.

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0ans de music-hall. 40ansàchanter, imiter, amu-

ser un public toujours aussi enthousiaste quand

Michel Leeb grimpe sur scène. C’est le public de

Fos, ce soir, qui aura la chance de voir un des rares "di-

nosaures" du rire en France.

Ce spectacle c’est le couronnement de 40 ans de car-

rière?

C’est l’essentiel de ce que j’ai fait pendant toutes ces an-

nées. C’est un survol de ma carrière, qui dure 1h50. Ilya

deux ans que ce spectacle tourne. Fos sera l’avant-der-

nière date. Je termineraiàTours. Ensuite, je partirai en

tournée avec Pierre Arditi avec qui je joue dans la pièce

Compromis.Onfera une centaine de dates. Puis, je me

lancerai dans mon nouveau seul en scène intituléUne

heure et demie d’avance.C’est l’histoire d’un type qui a

trouvé une femme sur Meetic. Il arrive une heure et de-

mie àl’avance pour dire ce qu’il ressent.

Qu’est-ce qui vous manque dans votre carrière pour

être comblé?

Un beau film, une grande comédie bien écrite. On me

dit de l’écrire moi-même, j’y pense mais ce n’est pas

évident quand on est sur la route tous les jours. Puis, je

suis paresseux, tellement paresseux...

Est-ce qu’ilyaune vanne, un sketch, une imitation

que vous ne referiez pas?

Non, je peux tout refaire. L’épicier africain,jelef ais de-

puis toujours. Je n’ai paschangé une lettre du texte.

Tout ce que j’ai dit, tout ce que j’ai fait est toujours bien

passé. Il n’yarien de négatif, pas d’incitationàlahaine,

pas de racisme. J’ai fait le Casino de Paris pendant cinq

semaines, il n’yaeuaucun problème. Ceci dit, c’est vrai

qu’aujourd’hui, on ne peut plus faire ce qu’on veut.

C’est une aberration totale. On se perd en polémiques

stériles. L’époqueachangé mais je m’en fous. Je fais du

music-hall. Je reste Michel Leeb, pas de raison que ça

change. Puis,lepublicressortravi de mes spectacles.

C’est ça qui compte.

Vous avez imité Gabin, Balladur, Julio Iglesias, Jerry

Lewis et d’autres. Vous avez un préféré?

Oui,Jean-PierreMarielle. Celui-là, je l’adore. C’était

mon ami. J’aime Ray Charles aussi, que je connaissais et

Jerry Lewis bien sûr. Ils font tous partie de ma vie. De

toute façon, je n’imite que les gens que j’aime. On ne vit

qu’à travers ses idoles.

On dit que c’est votre apparition dans une pub pour la

marque Baygon qui vousalancé. C’est vrai?

Non, pas vraiment même si la pub est devenue culte.

J’en ai fait plein d’autres.Àl’époque, je faisais ça pour

payer mes études. Mais c’est le cabaret qui m’a lancé,

c’est Guy Lux.

Àcesujet, ne trouvez-vouspasqu’onmanque de

grosses émissions de variétéàlatélé?

Complètement. Il n’yaque Drucker qui pourrait en pro-

poser. On fait des jeux, on proposeThe Voice,c’est bien

mais une émission avec des humoristes, des chanteurs

etc. Plein de gens regarderaient.

Proposez-là...

C’est fait... on m’a envoyé sur les roses. Mais il ne faut

pas baisser les bras.

D’une manière générale, que pensez-vous des affaires

de plagiat?

Rien du tout. Ce sont des conneries véhiculées par les

réseaux sociaux qui sont de la merde pour moi, un déver-

soir de haine, un véritable venin.

Les réseaux sociaux ont quand même lancé quelques

carrières d’humoristes...

Oui, ilyades choses indispensables dans les réseaux

sociaux. Mais je préférerais que tout soit régulé, histoire

d’en finir avec l’anonymat qui permet de balancer des

horreurs.

Ya-t-il des humoristes qui vous font rire?

J’écoute des choses très drôles, notamment sur Rire et

Chansons mais j’ai du malàretenir les noms. Alban Iva-

nov me fait rire. J’adore Marc-Antoine Lebret aussi.

Et que pensez-vous de tous ces animateurs qui de-

viennent humoristes?

S’ilsontdutalent,pourquoipas?Maisilnefautpastout

mélanger. Humoriste est un vrai métier. Et ce n’est pas

parce que vous passezàlatéléque vous allez remplir les

salles. D’une manière générale,je penseque chacun

doitresteràsaplace.

Vous êtes un passionné dejazzetvousvivez dans le

Vaucluse. Avez-vous penséàaller voir,àPertuis, le Count

Basie Orchestra avec qui vousavez chanté?

Ah mince!Jen’étais pas aucourant.... Qu’est ce que j’ai

pu me régaler dans cet orchestre avec qui j’ai tourné

pendant un an et fais un disque.

Comment la rencontre s’est-elle faite?

J’étais directeur du festival de jazz de Niceàl’ép oque.

Count BasieOrchestra avait fait partie de la programma-

tion .Unmatin ,jemesuis levé enmedisa nt qu’il fallait

quejechanteavec cetorchestre. Je suis entré en

contact, ils m’ont demandé unecassette pour m’écou-

ter, ils m’ont rappelé etm’ont dit:ok!

Propos recueillispar

Jean-Jacques FIORITO

Ce soir,à21h30, Place des ProducteursàFos-sur-Mer. Entrée gratuite.

La rencontre

"Pas de raison

que je change"

Michel Leeb

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