Temps - 2019-08-14

(C. Jardin) #1
Source: Bloomberg

13 août

TAUX DE CHANGE
En francs

1,

1,

1,
1,
0,
0,
20 mai

Euro 1,

Dollar 0,

SMI / CLÔTURE: 9786,
Performance sur 3 mois: +2,13%

20 mai 13 août

8800

9440

9120

STOXX EUROPE 600 / CLÔTURE: 372,
Performance sur 3 mois: -1,34%
393

373

353

333
20 mai 13 août

OBLIGATIONS
Taux à 10 ans

20 mai 13 août

Etats-Unis 1,679%
Europe -0,609%

Suisse -0,

2
1
0







S&P 500 / 18H: 2931,
Performance sur 3 mois: +3,05%

2900


3000


2700
2600

2800


20 mai 13 août

TOPIX (TOKYO) / CLÔTURE: 1486,
Performance sur 3 mois: -4,40%

1300


1500


1700


1900


20 mai 13 août

10 080

9760

ANOUCH SEYDTAGHIA
t @Anouch


Un laboratoire à l’EPFL, une
implantation à Genève, un bureau
à Los Angeles et désormais un
projet en collaboration avec la
franchise MacGyver. Un peu
moins de deux ans après sa créa-
tion, la société Imverse poursuit
son développement sur la côte
ouest des Etats-Unis depuis début



  1. Spécialisée dans des solu-
    tions de rendu en trois dimen-
    sions, la start-up a jusqu’à présent
    levé 1,5  million de francs. Elle
    prévoit d’ici peu de lever 5 mil-
    lions supplémentaires.
    L’histoire d’Imverse démarre
    dans le laboratoire de neuro-
    sciences cognitives de l’EPFL, où
    œuvrent Javier Bello Ruiz et
    Robin Mange. Les deux hommes
    travaillent sur la perception de
    notre corps et explorent plusieurs
    technologies immersives, telle la
    réalité virtuelle. Début 2017, ils
    décident de devenir entrepre-
    neurs en créant Imverse –
    contraction d’«immersive uni-
    verse» – au sein de l’incubateur
    de la Fongit, à Plan-les-Ouates
    (GE). Javier Bello Ruiz et Robin
    Mange pensent d’abord s’intéres-
    ser au marché immobilier avec
    leur technologie d’immersion.
    Puis, très vite, ils s’orientent vers
    le marché du divertissement.


Un avatar
en trois dimensions
Imverse développe deux produits
basés sur les univers en trois
dimensions. Il y a d’abord le logiciel
d’édition LiveMaker, qui parvient
notamment, en se basant sur une
seule photo, à en créer un environ-
nement en 3D. L’interface du logi-
ciel est en immersion directe.
L’utilisateur peut ainsi créer et
prototyper plus rapidement via un
casque de réalité virtuelle. L’autre
technologie se nomme LiveStage
et permet de créer un avatar en 3D
de l’utilisateur, afin de communi-
quer avec d’autres hologrammes
de personnes. «Notre vision est de
révolutionner le futur du divertis-
sement et de l’audiovisuel grâce à
nos outils de production et à notre


nouvelle technologie graphique. La
proximité de Hollywood et de la
Silicon Valley renforcera l’adoption
de nos solutions et nous permettra
d’établir des partenariats signifi-
catifs», affirme Javier Bello Ruiz,
directeur et cofondateur de la
société.

Une «escape room»
MacGyver
A quoi serviront ces technolo-
gies? «Elles seront utilisées dans
les lieux de divertissement en

dehors du foyer, comme les parcs
d’attractions, cinémas et arcades
de jeu, explique Benoît Perrin,
responsable marketing d’Imverse.
Nous employons cette technologie
pour de nouvelles expériences
sensorielles divertissantes du
type escape rooms.» Fin juillet,
Imverse annonçait le développe-
ment d’une escape room en réalité
virtuelle basée sur la franchise
MacGyver, pour prendre la place
du héros de la série TV des
années 80-90.

La technologie LiveStage pour-
rait aussi être utilisée comme un
Skype en trois dimensions, pour
rendre les communications
vidéo en direct encore plus
immersives. «Le fait de se voir en
3D instantanément, ainsi que
d’autres humains, permet à cette
technologie d’être appliquée à
l’avenir pour les médias en direct
et la télécommunication», pour-
suit Benoît Perrin.
Pour cibler de tels marchés,
principalement liés au divertis-

sement, une présence à Los Ange-
les était devenue évidente. Le
directeur et Benoît Perrin y tra-
vaillent, alors que l’équipe de
développement, forte de sept
personnes, est à Genève. «D’un
côté, nous établissons nos rela-
tions commerciales aux Etats-
Unis et, de l’autre, notre équipe
de développement ancrée en
Suisse continue d’innover sur la
technologie», relève Robin
Mange, directeur technique et
cofondateur. «Une convergence
entre films et jeux vidéo se pro-
duit, affirme Benoît Perrin. On
voit apparaître du contenu «pho-
toréaliste», avec de la 3D dyna-
mique ressemblant à la réalité ou
«volumétrique» – des vidéos inte-
ractives en 3D s’affichent ainsi
dans un casque.»

Imverse était présent deux
années de suite au Sundance Film
Festival, dans l’Utah, pour montrer
des œuvres, dont Interlooped, créée
en collaboration avec des artistes.
Cette année, le visiteur a pu inte-
ragir avec des œuvres de Maria
Guta, alors que, l’année passée, il
s’agissait d’un voyage immersif au
sein de trous noirs. Aujourd’hui,
Imverse continue à développer ses
produits et souhaite collaborer
avec des géants de la technologie
et du divertissement. ■

Fin juillet, la société genevoise Imverse annonçait le développement d’une «escape room» en réalité virtuelle basée sur la franchise MacGyver, pour prendre la place du
héros de la série TV des années 1980-1990. (IMDB)

Aux frontières de la réalité virtuelle


TECHNOLOGIE Issue des laboratoires de l’EPFL, la start-up genevoise Imverse s’est spécialisée dans les technologies d’immersion, en


se basant sur la réalité virtuelle. Des «escape rooms» aux conversations à distance en trois dimensions, la société multiplie les projets


La technologie

LiveStage pourrait

aussi être utilisée

comme un Skype

en trois

dimensions

«La proximité

d’Hollywood et

de la Silicon Valley

renforcera

l’adoption

de nos solutions

et nous permera

d’établir

des partenariats

significatifs»
JAVIER BELLO RUIZ, DIRECTEUR
ET COFONDATEUR D’IMVERSE

MERCREDI 14 AOÛT 2019 LE TEMPS

Economie & Finance 9

Le luxe aux avant-postes
Mardi, le marché suisse a démarré la
séance en baisse de 0,31% à 9729,
points, reprenant son souffle après le rebond
entamé en fin de semaine précédente. Les
inquiétudes des investisseurs sont toujours
présentes avec des tensions politiques qui se
multiplient: dossier commercial sino-
américain, Hongkong, Italie, Argentine... Les
indications préalables en provenance de Wall
Street étaient globalement négatives avec les
indices principaux dans le rouge. Cependant,
l’annonce, à l’ouverture du marché américain,
d’un délai dans l’application de tarifs
douaniers de 10% sur des produits
électroniques chinois a permis un rebond de
l’ensemble des marchés. Le SMI a clôturé en
hausse de 0,27% à 9786,24 points et le SPI de
0,18% à 11894,59 points. Les valeurs du luxe
Swatch (+1,11% à 272,10 francs) et Richemont
(+0,76% à 77,06 francs), ainsi que Credit Suisse

(+1,04% à 11,
francs) ont enregistré
les meilleures
performances. En
revanche, UBS s’est
affaiblie de 0,48% à
10,32 francs. Le poids
lourd alimentaire
Nestlé (-0,11% à
106,28 francs) a cédé
ces gains de la
matinée. Roche, d’abord indécis, a affiché un
gain de 0,77% à 274,30 francs. Novartis (-0,37%
à 88,63 francs) a été sommé par la Chambre
haute du Congrès américain de s’expliquer le
23 août sur les données précliniques
manipulées dans son dossier d’homologation
du Zolgensma, qui avaient été présentées par
sa filiale Avexis à l’Agence sanitaire
américaine. ■ BCGE, SALLE DES MARCHÉS

PROPOSÉ PAR

LE TITRE VEDETTE

Source: Bloomberg

17,


18,


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18,


ABB

+1,44%

9h00 17h

CHARTE ÉDITORIALE http://www.letemps.ch/partenariats

BOURSE

Trump relâche la pression

commerciale sur la Chine

Donald Trump a relâché la pression mardi
dans la guerre commerciale menée contre
Pékin en retardant l’imposition de tarifs
punitifs sur une série de produits de grande
consommation, un geste aussi adressé au
consommateur américain avant les achats de
fin d’année. Cette initiative saluée avec
enthousiasme par les marchés et des
importateurs apparaît comme un cadeau aux
consommateurs américains qui craignaient
des hausses de prix autour des Fêtes à cause
des tarifs douaniers. Le gouvernement
américain a donc annoncé reporter au
15 décembre l’instauration de tarifs douaniers
supplémentaires de 10% sur les produits
électroniques chinois qui était prévue pour le
1er septembre. Cette décision retarde de deux
mois et demi l’imposition par Washington
d’une grande partie de 300 milliards de dollars
d’importations chinoises.AFP

Trafigura veut distribuer

son propre fuel maritime

C’est un grand rebrassage des cartes que vivra
le secteur maritime l’année prochaine. A
partir du 1er janvier 2020, de nouvelles
normes obligeront l’ensemble des compagnies
maritimes à réduire leurs émissions de soufre.
Sous peine d’être exclues. Les grandes maisons
de négoce ont déjà commencé à bouger leurs
pions pour parer à d’éventuelles difficultés
d’approvisionnement. Dernier mouvement en
date: celui de Trafigura. Le trader genevois a
annoncé mardi matin la création d’une
coentreprise, avec les compagnies de fret
bermudiennes Frontline et Golden Ocean, afin
d’organiser la distribution de fioul lourd qui ne
dépasserait pas la nouvelle teneur de 0,5% de
soufre (contre 3,5% auparavant). En mars, le
négociant Mercuria avait, lui, obtenu le feu
vert de la justice américaine pour l’acquisition
du spécialiste grec des carburants maritimes
Aegean. A. B. C.

EN BREF
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