2019-08-17_Le_Temps

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LE TEMPS 60033


Une vie de soldat en Espagne


●●● PAGE 2

MÉMOIRE «Manolo le manchot»


était le dernier survivant de la


«Brigade du biberon», ces adoles-


cents qui se sont battus contre le


franquisme en Espagne


DZ Il est mort à 101 ans. Pour
célébrer les 80 ans de la fin de la
guerre civile, notre reporter a
reconstitué la vie rocambolesque
de cet étonnant soldat

DZ Quand le conflit éclate, notre
héros a 18 ans. En deux ans de
batailles, il perd un œil, une main
et 200 grammes de plomb s’in-
crustent dans son crâne

DZ Malgré la défaite, l’amour lui
fait préférer l’Espagne à l’exil.
Frêle, amer, il fera partie de ceux
que la transition démocratique a
oubliés

●●● PAGE 16

John Waters, droit d’honneur à Locarno


CINÉMA Le sulfureux réalisateur américain a été distingué par un Léopard d’honneur au Festival de Locarno. Rencontre avec un dandy rieur et
provocateur à la pensée de vif-argent. (SARAH LEE/EYEVINE/BUREAU233)

ANTOINE DUPLAN
t @duplantoine

La nomination de Lili Hinstin à la tête
du Festival de Locarno, en août de l’année
passée, a naturellement suscité quelques
craintes à résonances protectionnistes.
La directrice du festival de Belfort était
une inconnue dans les milieux du cinéma
suisse, qui pressentaient des personna-
lités bien de chez nous pour diriger la
plus grande manifestation culturelle hel-
vétique. La Française saurait-elle saisir
les complexités du fédéralisme? Choie-
rait-elle les films du terroir comme ils
le méritent? Cette longue femme brune
posant un regard étonné sur les choses
aurait-elle la poigne pour apprivoiser le
vieux mastodonte tessinois?
A en croire les bruits de couloir, il y a eu
quelques grincements avant que le véné-
rable festival, 72 éditions, et sa nouvelle
directrice artistique ne s’adaptent l’un
à l’autre. Elle aurait, semble-t-il, ignoré
certains distributeurs locaux. Elle a fait
trembler la branche en annonçant que
les films suisses ne
jouiraient pas d’un
statut d’exception:
seuls les meilleurs
seraient montrés.
En fin de compte,
tout le monde est soulagé, et même satis-
fait. Le premier festival de Lili Hinstin,
cinéphile pointue, fine programmatrice et
excellente présentatrice, est réussi.
Depuis quelques années, les films de la
Piazza Grande tendaient à la guimauve, aux
feel good movies et aux comédies familiales
nunuches. La directrice artistique est reve-
nue à un cinéma plus exigeant, sans être
hermétique pour autant. Elle a frappé un
grand coup avec la première suisse de Once
Upon a Time in... Hollywood, qui a fait le
trop-plein de spectateurs sous les étoiles.
Elle a révolutionné la deuxième partie des
soirées en plein air, rebaptisées Crazy Mid-
night. Des comédies féministes trash, un
polar de Bong Joon-ho ou un film fantas-
tique italien ont fait la joie des couche-tard
à l’heure du crime.
Parmi les 17 films du Concorso inter-
nazionale, aucun n’était indigne, cer-
tains étaient excellents comme Bergmal
(Islande), Vitalina Varela (Portugal) ou Yo k o -
gao (Japon). Quant à la Suisse qu’il faut
chérir, elle a eu droit à sa part de polenta.
Basil Da Cunha a montré O fim do mundo
en concours, Samir a triomphé avec Bag-
hdad in my Shadow, Natascha Beller ( Die
fruchtbaren Jahre sind vorbei ) et Klaudia
Reynicke ( Love Me Tender ) ont exprimé
leur niaque féminine, tandis que les jeunes
générations pouvaient voir leur premier
Godard et découvrir les œuvres essentielles
de Fredi M. Murer.

ÉDITORIAL

Lili Hinstin,


dompteuse


de Léopard


La directrice
artistique a fait
trembler la branche

WEEK-END


ART CONTEMPORAIN


«Prête-moi ton rêve» ausculte
les créations africaines
d’aujourd’hui ●●● PAGES 18-

SÉRIES TV


«Undercover», à la traque
de l’ecstasy dans la Flandre
obscure ●●● PAGE 20

LIVRES


«L’Enfer» de Dante remis
en poésie française par
Michel Orcel ●●● PAGES 24-

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CHF 5.– / France € 4.60 SAMEDI 17 ET DIMANCHE 18 AOÛT 2019 / N° 6492

(IN)CULTURE

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auxunci côfltés acc doue Roschecurh e vddyeé^ Zém^ rit,.isu^ q^ nci^ ● P ar AG ne E^21
oR(LJrÉndursouCITSONGeveennnairt estelinsE s odeUE D u iMSE aS)sn pouénî^ fiumcs Vr sr rerouièIE pacSs,p eehell lier.rses s^ e Un livre
préreosendnennte cs sete«^ rensu aucrieg llaeundse âs»q, ge.^ ui●^^ PAGE^22
VOd«DEMi (^) anLa LDsv uc’EheYA G E AiNFl O nneie Cnel ouomrcveàER DELé U Be tlledia Do»ag drane OUT DuctDdanioa. UetneNTA pn déa^ re diEaît tion
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DADE GDdaspar el sotNSn nse po LeUSsesè EScrat deevuTA journavahisdoieVE, CARl ni (^) s oà Laué Rédnt ittnOUéeasNETS éetrnes rrg. dDouvi éeé se^ s
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MOSAD’UNE AUTREÏQUE^
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liplatCTasdesveunihirus lPnarp ultr le (^) ucfi (^) aia – (^) olsteos^ nesinàérrsxé su qo^ trét, e auumaocvei diraavurnrévrtessdi siélde 1 rs^ le conol lopuo jseon ice mouudpa t (^) e ondllerst de Hrai (^1) po ti–r (^9) film 9 e ,licsaquie.ongto^ e (^7) s e^ – (^) us le (^) Qppe.kn congrn’estcosoe uverutu^ pocà^ hiameea l^ cts as,^ t (^) la
sopeleaboorkot ihtre dur (^) itinpàduéde lgai.me èn, pa trasver conMils’duiui (^) nu Putsa l srnnqu^ uigg (^) eei ettr um^ neantso devruréooiaocetni à l (^) esqendn u ue^ m ue Chachuo essnpioile inadv (^) nr (^) aremèneeurer^ rachééatr scidteét^ itt,stselib. MintuoiPéelffou, et n aais as hvukin’neetongtt^ neen, et. C’Em-^ - -st
agfimoNuestti ltis isornicrév H éepleràse eoqusruvee dereéx pogko csmbcnu^ nrtucndohgonrteuii erineux Ja (^) pouse,ois.ox rénas alcr acks nieeibréèrl Chsoaliscenatas ireent s dpursno prutosnaofitur a^ sta-ed^ lesae drtut e de
sumapodéuersrigue pndepd’qex (^) sarrn tifeniudéuial, tor paaditnsprEt^ .oasnnoitt^ letecnrio voede èstsdl’a J e ic honrdeti.sai qkunecitguttme^ limva^ inoex uChe in imprdukuos gae desad^ ojouinesb^ is pr (^) bmn ’oconrd’hatie rte el^ uiuone^ llteun acitaserrtvennnionsnsdetaeur t^ - oùe le But^ oi (^) s-
teMais cedKddrira laer oèeatfeérilvod en^ r qart (^) nmocrd,éàe nteatuiu’nqSléuillve^ M (^) cei eprDeQc. lé paterfèreaiô ssolutt u’aeeendse^ n iséuqt.nu eerJe r^ tni nCam^ u^ efin rrde. ye^
A t PSRT^ @SÉPHptehGoNEAbb^ GOoBOB
On a perdu Jackie

IEM BOUDERBALA/F(MER
AD MAAZOUZ)OU
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