2019-08-17_Le_Temps

(Tina Sui) #1
LE TEMPS SAMEDI 17 AOÛT 2019

6 Actualité


Les annonces de naissance, avec photos des bébés,
sont disponibles sur le site http://www.grangettes.ch

Nous avons le grand bonheur
d’annoncer la naissance de
Enaël
le 5 août 2019 à 18h

Floriane et Lénaïc Jourdren
Rue du Nant 27
1207 Genève

Naissances


Nous avons l’immense joie
d’annoncer la naissance de
Nayssi et Ethan
le 7 août 2019 à 17h45 et 18h

Simon Ze
Nathalie Renevier

Nous avons le grand bonheur
d’annoncer la naissance de
Viktor
le 10 août 2019 à 8h

Valentina Kagirova
et Frédéric Boillat
Route de l’Hôpital 3
1180 Rolle

Nous avons le bonheur
d’annoncer la naissance de
Lucy Elin
le 13 août 2019 à 15h

Mats et ses parents
Hélène et Erik Perpignani

ATS


Le chef de l’armée Philippe
Rebord veut autoriser le service
militaire des personnes trans-
genres. L’armée doit s’adapter et
évoluer, a-t-il déclaré dans une
interview parue vendredi dans le
gratuit alémanique 20 Minuten.
Les médecins militaires ont jugé
qu’une personne transgenre était
inapte au service militaire, alors
même qu’elle avait passé les tests
médicaux et qu’elle voulait déses-
pérément s’engager, révélait jeudi
le quotidien vaudois 24 heures.
Celle-ci a donc déposé un recours.
Une commission spéciale s’oc-
cupera de cette affaire. Le com-
mandant de corps, qui va quitter
son poste à la fin de l’année, pense
que les personnes transgenres ont
le droit de servir si elles rem-


plissent les conditions: «Nous
allons réviser le manuel.»
En moyenne, les médecins mili-
taires posent environ 18 diagnos-
tics de transsexualité par an. Les
règlements actuels de l’armée
prévoient toujours l’inaptitude au
service militaire et à la protection
civile en cas de transsexualité,
mais l’armée a adapté sa pratique
aux réalités de la société.

Brèche ouverte
La brèche a été ouverte en 2013
par un membre de l’armée qui
avait effectué une centaine de
jours de service en tant qu’homme
et qui s’était annoncé – avec suc-
cès – pour une mission militaire
de paix au Kosovo après son chan-
gement de sexe.
Plus récemment, en avril der-
nier, l’armée suisse a ouvert le
bureau «Diversity Swiss Army»
pour traiter l’intégration des per-
sonnes transgenres. Mais les com-
mandants de compagnie sont
formés à la gestion de la diversité
depuis les années 1990. n

DIVERSITÉ Philippe Rebord
plaide pour une ouverture du
service militaire, suite à la mésa-
venture d’une personne retoquée
pour avoir changé de sexe


Le chef de l’armée pour


l’inclusion des transgenres


Le procureur de
la Confédération
peut encore
espérer être réélu
Le procureur
fédéral Michael
Lauber peut
espérer un avis
favorable de la
Commission
judiciaire du
parlement pour sa
réélection. Il n’y a
aucune preuve de
manquement à
son devoir, a
expliqué vendredi
le conseiller
national Matthias
Aebischer (PS/BE).
Le mandat du
Soleurois, 53 ans,
expire à la fin de
l’année. ATS

MAIS ENCORE


MARIE MAURISSE
t @MarieMaurisse

Diminuer notre consommation de
viande, c’est ce que recommande le
Groupe intergouvernemental d’experts
internationaux sur le climat (GIEC) dans
son dernier rapport présenté le 8 août.
Les élèves qui reprennent l’école ces
jours en Suisse n’auront pas droit à cette
mesure écologique. A midi, ils auront
certainement dans leur assiette du pou-
let, du porc ou du bœuf. Et cela, trois
fois dans la semaine.Les cantines sco-
laires suisses sont nombreuses à être
affiliées à Fourchette verte. Sur 1610
établissements labellisés dans tout le
pays, pas moins de 1190 accueillent des
enfants de moins de 16 ans. Ils distri-
buent en tout, chaque jour, 85 000 repas.
Ce label, né il y a 25 ans et financé par
les cantons et Promotion Santé Suisse,
préconise des menus équilibrés com-
prenant pour un adulte une moitié de
légumes, un tiers de féculents et un
sixième de protéines. Sur cinq repas par
semaine, on trouve en général trois fois
de la viande, une fois du poisson et une
fois d’autres produits comme des œufs
ou du fromage.

52 kg par an
Une composition problématique pour
Christine Mayor, cofondatrice d’Ani-
mae, une association romande de
défense du bien-être animal. «C’est déjà
trop de viande, s’exclame-t-elle. Sans
compter que nombre d’enfants et de
consommateurs en remangent  à

d’autres moments de la journée ou le
week-end, et que les produits carnés
cuisinés sont souvent de qualité
médiocre. On est largement au-dessus
des lignes directrices de l’Office fédéral
de la sécurité alimentaire et des affaires
vétérinaires (OSAV) et du récent rapport
du GIEC sur l’alimentation, qui recom-
mandent de ne pas excéder une consom-
mation de viande supérieure à 40 g par
jour et par adulte, soit 15 kilos par an.»
Pour les enfants, aucun chiffre n’est
avancé.D’après les indications fournies
par Stéphane Montangero, secrétaire
général de Fourchette verte, le label
préconise au maximum 40 g de viande

par repas pour les enfants de 4 à 6 ans,
et 60 g pour les 7-12 ans. Des quantités
qui sont conformes aux recommanda-
tions de la Société suisse de nutrition,
et se situent peu ou prou au niveau de
celles de l’OSAV... mais sans compter le
repas du soir, où la viande n’est pas rare.
En moyenne, chaque citoyen suisse en
ingère 52 kilos par an, dont une majorité
de porc, selon Proviande, la faîtière du
secteur.
Pour Christine Mayor, il est temps que
les cantons montrent l’exemple. Au
début de l’été, son association  s’est
entretenue avec Stéphane Montangero,
afin que son label diminue les quantités
de viande fournies et améliore leur qua-
lité. Mais ce dernier, qui privilégie une

approche de moyen terme, refuse toute
précipitation – comme en 2016, lorsqu’il
répondait au Temps suite aux révéla-
tions de l’OMS sur la nocivité de la
viande rouge.

Une journée végétarienne
«L’alimentation est un sujet sensible
et nous ne voulons pas bousculer les
gens, explique le secrétaire général de
Fourchette verte. Nous avons choisi la
méthode douce: sur le terrain, nous
incitons les écoles à diversifier leurs
menus et je constate que régulièrement
elles proposent déjà de la viande moins
de trois fois par semaine.» Depuis sa
création, le label a également mis en
place une journée végétarienne par
semaine, en 2016.Il est vrai que, dans
les écoles, il n’est pas facile de suppri-
mer le sacro-saint bout de steak face à
des familles qui souhaitent que leur
enfant ait suffisamment dans son
assiette, surtout quand les budgets sont
serrés à la maison. D’autant plus que,
dans la restauration collective, le per-
sonnel n’est pas encore bien formé aux
recettes alternatives comme celles com-
prenant du tofu.
A l’étranger, certaines institutions ont
pourtant sauté le pas: à Londres, l’Uni-
versité Goldsmiths vient de supprimer
le bœuf de ses menus. «Mais il faut veil-
ler à un possible report et éviter que les
étudiants ne se précipitent au fast-food
du coin», estime Stéphane Montangero.
En Suisse, tous ne sont pas aussi circons-
pects: des réflexions sur le sujet seraient
en cours à l’EPFL, a appris Le Temps .Les
cantines qui souhaiteraient donner
moins de viande, et de meilleure qualité,
peuvent depuis 2016 adopter en plus le
label Ama terra, qui prend en compte le
bilan écologique des aliments. Ils sont
encore peu nombreux à le faire: sur les
1190 établissements scolaires Fourchette
verte, seuls 156 y ont adhéré. n

Moins de viande à l’école?


Fourchette verte attend de voir


Le label préconise au maximum 40 g de viande par repas pour les enfants de 4 à 6 ans, et 60 g pour les 7 à 12 ans. (FRANZISKA KRAUFMANN/DPA/KEYSTONE)

ALIMENTATION Les défenseurs des
animaux font pression sur le label, très
utilisé dans les cantines scolaires, afin
qu’il diminue les produits carnés dans
ses menus. Malgré les dernières recom-
mandations du GIEC, son directeur fait
le dos rond

«L’alimentation


est un sujet sensible


et nous ne voulons pas


bousculer les gens»
STÉPHANE MONTANGERO, SECRÉTAIRE GÉNÉRAL
DE FOURCHETTE VERTE

ATS


Le Conseil des Etats pourra
empoigner la réforme du service
civil cet automne. Après avoir sus-
pendu ses travaux afin d’étudier
un regroupement entre service
civil et protection civile demandé
par les cantons, la commission
préparatoire estime qu’il y a


urgence à limiter les admissions.
Lors de leur audition en commis-
sion, les cantons ont insisté pour
que la réforme du service civil soit
adoptée le plus rapidement pos-
sible.
Le Conseil fédéral veut rendre
le service civil moins attractif
pour freiner l’érosion de l’armée
en lançant plusieurs mesures. A
partir du premier cours de répé-
tition, les militaires optant pour
un départ devraient par exemple
faire plus de jours de service
qu’actuellement. La réforme est
déjà menacée de référendum. n

DÉFENSE Le Conseil fédéral
estime urgent de freiner l’érosion
de l’armée en rendant le service
civil moins attractif. La bataille
politique se précise


Réforme du service civil


bientôt aux Etats

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