La Derniere Heure-Bruxelles-17-08-2019

(Darren Dugan) #1
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(^14) BRUXELLES
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ceux-ci. “Nous réclamons un vrai
coup de frein à la rage d’abattage.
Il faut exiger que les arbres présu-
més à abattre soient répertoriés
(espèce, diamètres tronc et houp-
pier, hauteur, état phytosanitaire,
dangerosité, valeur ornementale,
valeur écosystémique), et surtout
soient transplantés ailleurs ou
soient remplacés en totalité par
FORÊT DE SOIGNES :
plus de 7 000 arbres abattus
8
Bruxelles Environnement déplore l’urgence de régénérer la forêt
de Soignes et de la rendre plus résiliente face aux effets
du changement climatique.
des arbres de même ampleur”, dé-
clarait le collectif dans un com-
muniqué.
En outre, le collectif demande
la plantation d’un million d’ar-
bres en Région bruxelloise, “afin
de rafraîchir la ville, de lutter pour
le climat, la qualité de l’air et la
santé”.
DE SON CÔTÉ, Bruxelles Environ-
nement rappelle l’urgence de
régénérer la forêt de Soignes et
de la rendre plus résiliente face
aux effets du changement cli-
matique. “En forêt, on plante envi-
ron 16 000 jeunes arbres par an
pour améliorer sa résilience. Nous
plantons des espèces indigènes
comme le chêne sessile, le charme
et le tilleul à petites feuilles qui ré-
sistent mieux aux effets du chan-
gement climatique”, explique Syl-
vie Clara de Bruxelles Environ-
nement. Outre les plantations,
les abattages effectués et encore
en cours pour cette année en fo-
rêt de Soignes s’élèvent au nom-
bre de 7 205.
“Pour la réalisation des objec-
tifs du nouveau plan de gestion de
la forêt de Soignes, on prévoit des
abattages pour l’entretien, la sécu-
risation et la régénération du mas-
sif forestier. Néanmoins, la superfi-
cie boisée de la forêt de Soignes
restera constante et ne changera
pas. Les abattages sont la consé-
quence de la réalisation des objec-
tifs.”
Mathilde de Kerchove
▸ Le 2 août dernier, alors que la
canicule battait son plein dans
tout le pays et dans la capitale
en particulier, le Collectif des ar-
bres et de la biodiversité a fait
un appel au nouveau gou-
vernement bruxellois.
Dans une note, l’asso-
ciation qui lutte con-
tre l’abattage des ar-
bres en ville prie la nouvelle ma-
jorité (PS, Ecolo, Défi, Groen,
Open VLD, one.brussels) d’éten-
dre la liste de sauvegarde des ar-
bres remarquables, de classer
davantage d’arbres à
Bruxelles et de re-
porter les travaux
prévus pour
l’abattage de
: Il est urgent de régénérer la forêt de Soignes et de la rendre plus résiliente face aux effets du changement climatique. © JC GUILLAUME
“Nous
réclamons un
vrai coup de
frein à la rage
d’abattage.”
LA PHRASE
“En forêt on plante
environ 16 000
jeunes arbres par an
pour améliorer sa
résilience. Nous
plantons des espèces
indigènes comme le
chêne sessile, le
charme et le tilleul à
petites feuilles qui
résistent mieux aux
effets du
changement
climatique.”
Sylvie Clara, responsable
communication de
Bruxelles Environnement
UNE RIVERAINE ARRÊTÉE
pour s’être enchaînée au saule centenaire
(^8) L’arbre situé dans la commune de Jette
a finalement été abattu pour faire place
à un projet immobilier.
▸ Une riveraine qui s’était en-
chaînée à un saule blanc cente-
naire sur le point d’être abattu
à Jette a été arrêtée administra-
tivement vendredi matin vers
10h. Elle a été relâchée en mi-
lieu de journée après la rédac-
tion d’un procès-verbal.
Une vingtaine de riverains
étaient présents vendredi ma-
tin et une cinquantaine jeudi
après-midi, selon la police. La ri-
veraine en question s’était sym-
boliquement enchaînée à l’ar-
bre sur un terrain privé situé à
l’angle de la rue Gaston Bier-
naux et de la rue Eugène Tous-
saint. Elle s’était volontaire-
ment libérée de ses liens à l’arri-
vée de la police.
LES TRAVAUX D’ABATTAGE ont
commencé en matinée et l’ar-
bre, d’une circonférence de
471 cm et dont la cime pointait
à plus 25 mètres de haut, a été
abattu. Il avait été surnommé
“Gaston” par les habitants du
quartier. D’après le comité qui
s’était formé pour sa protec-
tion, il s’agissait du troisième
plus gros arbre de son espèce
en région de Bruxelles-Capitale.
“C’est un choc car c’était un bel ar-
bre”, a estimé la riveraine arrê-
tée. “Ils l’ont trop coupé et mainte-
nant il est trop tard : il est mort. Je
vais contacter un avocat.”
Elle pointe la responsabilité
de la commune, qui a délivré
les autorisations nécessaires au
promoteur, propriétaire de ce
terrain privé. Un immeuble de
logements et commerces doit y
être construit. : La riveraine arrêtée. © DR

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