22 CYCLISME
http://www.dhbe I SAMEDI 17 ET DIMANCHE 18 AOÛT 2019 I LA DERNIÈRE HEURE - LES SPORTS
DÉCÈS DE FELICE GIMONDI
CV XPRESS
Felice
GIMONDI
Né le 29/09/1942.
Mort le 16/08/2019.
SON PALMARÈS
1 Champion du monde
sur route 1973
2 Champion d’Italie
sur route 1968, 1972
5 grands Tours
1 Tour de France 1965
3 Tours d’Italie
1967, 1969, 1976
1 Tour d’Espagne 1968
14 étapes
sur les grands Tours
7 au Tour de France
6 au Tour d’Italie
1 au Tour d’Espagne
6 Classiques
1 Milan-San Remo 1974
1 Paris-Roubaix 1966
2 Paris-Bruxelles
1966, 1976
2 Tour de Lombardie
1966 et 1973
REPORTERS
L’éternel rival
D’EDDY
nous a quittés
8
Felice Gimondi est décédé, ce vendredi,
à l’âge de 76 ans, d’une crise cardiaque.
▸ L’ancien champion du monde
italien Felice Gimondi, vain-
queur des trois Grands Tours en-
tre 1965 et 1976, est décédé, ce
vendredi, à l’âge de 76 ans. Gi-
mondi est mort d’une crise car-
diaque survenue alors qu’il se
baignait à Giardini Naxos, près
de Taormine (Sicile).
Originaire de Bergame, Felice
Gimondi est donc l’un des sept
coureurs de l’histoire du cy-
clisme à avoir gagné les trois
Grands Tours (Giro, Grande Bou-
cle, Vuelta). Il a incarné pendant
près de cinq décennies le cy-
clisme italien, champion de
classe devenu un responsable
particulièrement écouté et in-
fluent.
: Triple vainqueur du Giro, Felice Gimondi était un rival, mais aussi un ami d’Eddy Merckx. © BELGA
RÉACTION
Eddy Merckx
“Je suis
détruit”
“Combien de
combats y eut-il entre nous?
Il a été parmi les plus grands
de tous les temps. C’est un
grand homme. Il y a deux
semaines, nous nous
sommes entendus pour la
dernière fois. Cette fois, j’ai
perdu. Je perds un ami et je
perds l’adversaire de ma vie.
Nous étions rivaux pendant
tant d’années sur les routes,
puis nous sommes devenus
amis à la fin de notre
carrière. Qu’est-ce que je
peux dire? Je suis détruit.
Felice était avant tout un
grand homme, un grand
champion. C’est une grande
perte pour le cyclisme.
Toutes les luttes que nous
avons menées ensemble me
reviennent à l’esprit. Un
homme comme Gimondi ne
naît pas tous les jours.”
BELGA
Vainqueur du
Tour de France dès
sa première année
dans le peloton professionnel
en 1965, un an après s’être révélé
en gagnant le Tour de l’Avenir, il
dut sa première participation à
la Grande Boucle au forfait d’un
titulaire. Après avoir condamné
Raymond Poulidor à une nou-
velle deuxième place, il parvint
ensuite à se construire un pal-
marès d’exception, malgré la
concurrence de celui qui est de-
venu le meilleur cycliste de tous
les temps, un certain Eddy
Merckx, son éternel rival.
Le Tour d’Italie, à trois repri-
ses, et le Tour d’Espagne s’ajou-
tèrent au Tour de France sur les
lignes d’un palmarès riche éga-
lement de “Monuments”
comme Milan-Sanremo, Paris-
Roubaix et le Tour de Lombar-
die, entre autres.
LE SOMMET? Felice Gimondi
l’atteignit sans doute au Cham-
pionnat du monde 1973 sur le
circuit catalan de Montjuich.
Ce jour-là, le 2 septembre,
l’élégant capitaine de la Squa-
dra réglait au sprint un trio
somptueux, à savoir, dans l’or-
dre, le Belge Freddy Maertens,
l’Espagnol Luis Ocana et l’inévi-
table Eddy Merckx, celui-là
même qui l’avait devancé, deux
ans plus tôt, pour le maillot arc-
en-ciel sur le célèbre circuit de
Mendrisio, en Suisse.
Coureur complet, opiniâtre et
intelligent, le Bergamasque ex-
cella dans la dimension stratégi-
que du cyclisme et ses jeux d’al-
liance. Au crépuscule de sa car-
rière, il parvint à gagner une
troisième fois le Giro, en 1976,
neuf ans après son pre-
mier succès. Entre-
temps, Merckx, sur le-
quel il buta si souvent,
s’était imposé à cinq
reprises.
Le vélo raccroché à la
fin de la saison 1978, Gi-
mondi qui s’était établi
dans un château du XIXe près
de la cité d’art lombarde ouvrit
une compagnie d’assurances,
mais continua à oeuvrer dans le
cyclisme.
AMBASSADEUR RESPECTÉ de la
Bianchi, cet homme au véritable
charisme conseilla même un
temps Marco Pantani, le pre-
mier Italien vainqueur du Tour
après lui en 1998.
Une
crise
cardiaque
a emporté
le champion
italien.