Chasseur d’images N°414 – Août-Septembre 2019

(Michael S) #1

110 CI 414 - Août-septembre 2019


PRATIQUE


Scanner avec


un boîtier numérique


ARGENTIQUE


Film à reproduire Appareil utilisé Rapport

24x36 24x36 x 1
24x36 APS-C x 0,65
24x36 Micro 4/3” x 0,5
6x6 à 6x9 24x36 x 0,4
6x6 à 6x9 APS-C x 0,25
6x6 à 6x9 Micro 4/3” x 0,2
4x5” (10x12,7) 24x36 x 0,25
4x5” (10x12,7) APS-C x 0,15
4x5” (10x12,7) Micro 4/3 x 0,13

Selon le format de film pratiqué et l’appareil numé-
rique utilisé, il faudra un objectif macro au rapport
de reproduction plus ou moins élevé.

ès que l’on a un certain
volume de négatifs, recou-
rir à un scanner de film est
la bonne solution. Canon
ou Epson proposent des
scanners à plat qui traitent
les transparents. On trouve des modèles à
moins de 200 € si on se limite au 24x36.
Les puristes expliqueront que la définition
de ces scanners est insuffisante pour un
travail de qualité... possible, mais elle
convient à une utilisation quotidienne
(tirage A4, ou même A3).
Si un jour il vous faut scanner une image à
10 000 dpi pour un travail particulier, allez
dans un labo spécialisé, c’est plus sage
que d’investir 5 000 € dans un scanner qui
sera sous-utilisé.
Quoi qu’il en soit, évitez les scanners de
diapositive à 70 €. La qualité n’est vrai-
ment pas bonne. Mieux vaut utiliser son
appareil photo... comme nous allons le
voir maintenant.

Photographier ses négatifs
Pour obtenir une version numérique d’un
négatif ou d’une diapositive, il suffit de le
photographier. Cet exercice de macro-
photo réclame quelques précautions
mais il n’est pas compliqué.
Le matériel spécialisé
Autrefois on trouvait de nombreux acces-
soires destinés à reproduire les diaposi-
tives : des ajouts à fixer à l’avant des souf-

flets de macrophoto, des duplicateurs
basiques et même des systèmes sophisti-
qués avec flash intégré. Aujourd’hui l’offre
est réduite et en dehors du Nikon ES-2,
accessoire destiné aux objectifs macro de
la marque, il n’existe plus grand-chose.
Avec un matériel traditionnel
Photographier un négatif ou une diaposi-
tive nécessite assez peu de matériel. Si
vous avez un boîtier, une optique macro
et un trépied, le reste est plus une affaire
d’astuce que d’équipement.
Quelle méthode d’éclairage?
L’éclairage du négatif en transparence est
moins compliqué qu’on ne l’imagine, inu-
tile d’investir dans un équipement com-
plexe, une feuille blanche pour renvoyer
la lumière du jour convient, le négato-
scope étant évidemment la solution
idéale. Certains utilisent la lumière d’une
tablette ou d’un smartphone (éloigné du
négatif pour ne pas voir le réseau coloré),
mais la température de couleur peut par-
fois poser problème.
La lampe ou le flash en direct ne convien-
nent pas, mais en réflexion contre une
feuille blanche ils sont parfaits.
Placement du négatif
Si, faute de table lumineuse, vous devez
improviser un support, une plaque de
verre (la vitre d’un sous-verre) posée hori-
zontalement fera très bien l’affaire. Les
négatifs ne sont pas toujours bien plans, il
faut parfois trouver un système pour les
maintenir à plat. Les écraser entre deux
verres est efficace mais aussi source de
poussières: une solution de la dernière
chance à réserver aux négatifs les plus
récalcitrants.

D


Ce dupli-dia
basique était
courant il y a
quarante ans!

Le photographe qui pratique régulièrement l’argentique


et veut exploiter ses négatifs ou diapositives en numérique


a tout intérêt à investir dans un scanner de film.


Pour un usage ponctuel un tel achat ne s’impose pas :


un boîtier numérique et un objectif macro suffisent


pour obtenir des images de qualité.

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