Version Femina N°905 Du 4 Août 2019

(Amelia) #1
version femina

Comme les Anglo-Saxons,
elle s’inspire du cirque, de la danse ou de
l’humour pour sa mise en scène. Et son
sens inné du rythme et de la comédie
fonctionnent très bien chez Feydeau.


A l’automne, on vous retrouvera
aussi dans la série la Guerre des
mondes, sur Canal+...
C’était passionnant de travailler en
Angleterre avec le réalisateur flamand
Gilles Coulier et des comédiens aussi
talentueux que Gabriel Byrne. J’ai
constaté que la science-fiction se jouait
en fait comme un drame social. Mais
on en a bavé. Pour se mettre dans les
conditions de survie de nos personnages,
nous avons tourné au pays de Galles,


sous la pluie
et dans la boue. Et, pendant
quatre mois, si l’on ne veut pas devenir
neurasthénique, je peux vous dire qu’il
faut avoir de l’humour!

Vous avez enchaîné avec la Sainte
Famille, sous la direction de Louis-Do
de Lencquesaing...
Cet acteur, qui a déjà réalisé Au galop,
est caustique et a un esprit très singu-
lier! Dans ce film, ma partition n’est pas
grande, mais j’incarne son épouse,
enceinte de leur troisième enfant, et
nous vivons une crise conjugale au
moment où il se retrouve nommé...
ministre de la Famille!

Julien Rambaldi vous a aussi
offert un rôle de femme enceinte
dans C’est la vie. Avez-vous aimé
être dirigée par votre compagnon?
J’appréhendais un peu parce que,
lorsque nous avons tourné les Meil-
leurs Amis du monde, nous n’étions
pas encore un couple. Cette fois, je
me demandais où nous allions mettre
la part intime et la part de travail,
mais tout s’est fait très naturellement
et je n’ai pas vu de vraie différence avec
un autre metteur en scène qui m’aurait
donné sa confiance. En tout cas, j’ai
adoré jouer dans cette comédie chorale
à la fois drôle et sensible, qui réunit
cinq femmes sur le point d’accoucher
dans la même maternité.

Etes-vous très famille?
Je ne suis pas la reine pour organiser des
réunions de famille, mais je suis très
attachée et dépendante des miens. J’ai
notamment deux petites sœurs que
j’adore et avec qui j’ai dix-huit et vingt ans
d’écart. Mais ayant longtemps été soli-
taire, j’ai encore besoin de m’accorder
quelques espaces de solitude.

Qu’aimez-vous faire en vacances?
Lire des polars des éditions Gallmeister,
nager dans la mer, observer les gens sur
la plage, bien manger... Je favorise des
destinations en Europe pour me dépay-
ser. J’aime visiter les églises... Récem-
ment, je suis allée à Palerme et à Syracuse
et je prends toujours beaucoup de plaisir
à flâner et à discuter avec des étrangers.
Et, comme dans le travail, je suis souvent
entourée de monde, en vacances, je pré-
fère être en famille ou en petit comité.

Avez-vous le sentiment de devenir
plus sage en vieillissant?
Oui, avec parfois une certaine nostalgie
de l’époque où je ne l’étais pas. Je suis
aujourd’hui mère de famille, avec la res-
ponsabilité que ça implique, mais j’ai
gardé un grain de folie que je mets
volontiers dans mon travail. Il est moins
grand qu’avant mais, en même temps,
c’est pas mal, car je reviens de loin!
Je promets d’être sage, de Ronan Le Page.
Sortie le 14 août. la Dame de chez Maxim, Théâtre
de la Porte-Saint-Martin.
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