Femme Mag N°411 – Août 2019

(Elle) #1

La saponification à froid,


la garantie du naturel
Parmi les cosmétiques solides, on
retrouve les shampoings, les soins pour
le visage, les déodorants et bien sûr
les savons, le cosmétique solide par
excellence. Mais pas n'importe quel
savon, les savons saponifiés à froid.
La saponification à froid est une méthode
de fabrication qui fait la part belle au travail
à la main, et au respect et au rythme de la
nature. En résumé, pour faire un savon, on
utilise une matière grasse à laquelle on ajoute
de la soude, ce qui entraîne une réaction
chimique. Dans le cas des savons industriels,
ils s'obtiennent après avoir chauffé ce
mélange à 120°, ce qui accélère le processus
chimique. Après quoi, la glycérine est extraite,
ne reste alors que le savon. Quand on veut du

naturel, du bio, on utilise un savon qui a été
saponifié à froid. C'est-à-dire qu'on a laissé
le temps à la réaction chimique de se faire
seule, naturellement, sans forcer les choses.
La saponification à froid au même titre que
la cosmétique solide d'une manière générale,
s'inscrit parfaitement dans une démarche éco-
responsable dans la mesure où, contrairement
à un savon industriel qui va dessécher
la peau faute de glycérine, les savons
saponifiés à froid nettoient la peau, et surtout
l'hydratent. Un gain de temps et d'argent
puisqu'il n'est pas nécessaire d'utiliser
un lait pour le corps ensuite, et un grand
geste pour la planète en cessant d'acheter
des bouteilles en plastique qui demandent
beaucoup d'eau à produire et à recycler.

les crèmes, gels lavants et autres
shampoings liquides. Ces derniers,
par exemple, ne contiennent que
20% de matière active. Pour les
marques, c'est tout bénéf' comme
on dit puisqu'en commercialisant
80% de produit “inutile”, elles
s'assurent que le consommateur
rachètera un flacon rapidement.
Qui dit absence d'eau donc, dit
absence d'ingrédients de synthèse
pour la conservation, bactéries
et microbes se développant
en milieux aqueux. De quoi
rassurer encore plus le
consommateur dans la mesure
où ces conservateurs sont
régulièrement accusés d'être
des perturbateurs endocriniens
pouvant être à l'origine de
certaines formes de cancer.
Au-delà de l'économie de l'eau,
plus que jamais au cœur des
préoccupations, les cosmétiques
solides, qui se passent de
contenant, posent
la question du
conditionnement des
versions liquides dans
des emballages en
plastique. Car un déchet
même recyclé reste un
déchet qu'il faut transporter,
transformer et remettre sur le
marché. Dans le cas des cosmétiques
solides, étant très compacts, ils
équivalent, en usage, à plusieurs
flacons plastiques. Moins d'emballage,
des coûts de transport réduits et une
empreinte carbone allégée ! Sans
oublier leur côté pratique, notamment
lors des voyages. Plus besoin de
se soumettre à la réglementation
des 100ml, les cosmétiques solides
peuvent se glisser directement dans le
bagage cabine sans limite de nombre.
Toutefois, cosmétique solide ne
veut pas toujours dire composition
naturelle. Certains peuvent être
élaborés à partir d'ingrédients
synthétiques, choisissez vos
marques avec soin. Pourquoi
pas les fabriquer vous-mêmes
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