Batailles et Blindés Hors Série N°40 – Août-Septembre 2019

(Barré) #1
 George S. Patton (au fond), flanqué de son fidèle Eddy à la tête du XII Corps,
observe les positions allemandes au début de la campagne de Lorraine. Ce simple
trajet vers l'Allemagne s'est transformé en bourbier, dans tous les sens du terme,
pour la Third Army, et ce au grand désespoir du fougueux Californien!
 Les blindés des vaincus font la joie des vainqueurs. Ce Panzer IV a semble-t-il été abandonné
par un équipage trop peu expérimenté ; maintenant, il est entre les mains des GIs qui vont le
ramener vers l'arrière pour comprendre sa mécanique et son mode de fonctionnement.

PAR LA FORCE DES CHOSES...


L’automne 1944 a mal débuté pour la Third Army de
Patton : le cocktail de pénurie et de défenseurs alle-
mands sous-estimés a été un coup d’arrêt pour son
armée. Jamais l’état-major américain n’aurait imaginé
que les Allemands installent une ligne de défense sur la
Moselle ; surtout, pour Patton, les Allemands allaient se
replier jusqu’au Westwall, qui offre une ligne de défense
toute prête (alors qu’en réalité, la fortification n’est
plus que l’ombre d’elle même). Sauf que la Lorraine se
trouvait être, pour les Allemands, le dernier territoire
avant le Reich à défendre – et qui plus est, la Moselle
est considérée comme appartenant pleinement à l’Alle-
magne nazie. Les XX, XII et XV Corps ont eu à affronter
des unités de qualités diverses, entre les bataillons de
convalescents ou de « bleus » inefficaces et d’autres
formations plus aguerries. Les Allemands ont compris
que leur seule solution pour freiner les chars de Patton
est d’utiliser à bon escient les obstacles du terrain ; or,
une fois la Moselle passée, c’est une grande plaine qui
s’offre à Patton.
Si Nancy est située trop au sud du dispositif allemand,
Metz et Thionville sont des positions optimales pour
mettre en place une défense le long de la Moselle.
Au contraire de la capitale des ducs de Lorraine, les
deux cités sont fortifiées – même si certains ouvrages
datent du XVIIe siècle – et permettent de s’appuyer
sur le fleuve qui les traverse. C’est cette disposition
qui va grandement nuire à l’efficacité des troupes
de la Third Army : les têtes de pont sont chèrement
payées dans le secteur du XX Corps, mais dès qu’elles
sont sécurisées, les Allemands sont incapables d’ar-
rêter les troupes américaines dans leur progression.

CONCLUSION


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