Batailles et Blindés Hors Série N°40 – Août-Septembre 2019

(Barré) #1

1944


LORRAINE


L'OCCASION MANQUÉE
DE
PATTON

Il est vrai qu’il ne faut pas négliger l’apport de l’avia-
tion et de l’artillerie américaine, qui sauvent certaines
unités dans des occasions bien particulières. L’impact
est aussi moral : l’apparition des Jabos démoralise les
soldats allemands, et ce depuis la Normandie, tandis
que l’artillerie américaine, de par sa précision, émousse
la plupart des offensives allemandes.

... ET POURTANT!


Enfin, la Wehrmacht s’est certes arrêtée sur la Moselle,
mais l’intendance ne suit pas ; la plupart des unités n’ont
plus aucun véhicule, tandis que les Panzer-Divisionen
sont loin d’afficher le même potentiel que quatre mois
plus tôt. Le haut commandement est désorganisé mais
tente de faire de son mieux, malgré les inepties tactiques
du Führer ; alors qu’à Berlin on déplace des unités sur
le papier, la réalité est toute autre puisque quasiment
aucune n’est complète pour sa dotation de matériel.
C’est après-guerre, et notamment grâce au travail de
Hugh M. Cole, que la « campagne de Lorraine » a été
considérée distinctement de la « marche au Rhin ».
Les combats en eux-mêmes ne concerneront d’ailleurs
pas que cette région puisque l’aile gauche du XX Corps

Les deux photos de cette page
La fin des combats en Lorraine ne signifie pas pour autant la fin des morts et des blessés pour
les troupes américaines. Dans leur repli, les troupes allemandes ont disséminé plusieurs dizaines
de milliers de mines (antipersonnelles et antichar) qui vont prélever encore leur tribut macabre
dans les populations après la guerre. Ici, dans le village de Bining près de Sarreguemines, un
half-track en a fait les frais, tout comme le Stuart qui a été neutralisé. Il ne reste plus qu'à signaler
la position des mines n'ayant pas encore explosé et de laisser faire les équipes de déminage...

Vu sur https://www.french−bookys.com

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