XV Corps fait son entrée sur le théâtre de
Lorraine au début du mois de septembre
quand la 2e DB de Leclerc et la 79th ID
font leur jonction près de Joinville, c’est-à-
dire quelques jours avant le 11 septembre.
À cette date, le XV Corps se précipite en Lorraine,
entre Épinal et Charmes ; face à lui se trouvent des
éléments épars de la Wehrmacht, notamment des unités
se repliant depuis l’ouest ou le sud. Au 10 septembre,
le plan confié à Haislip est de saisir Charmes afin de dis-
poser d’une position dominante sur la Moselle. C’est le
314th IR (79th ID) qui est choisi pour cette attaque, alors
motorisé et soutenu par quelques chars, qui s’élance à
8h le 11 septembre vers Andelot-Neufchâteau-Charmes.
L’objectif est atteint vers 19h, mais l’attaque n’est pas
lancée à cause de l’obscurité naissante.
Pendant ce temps, la 2e DB se précipite sur la
Kampfgruppe « Ottenbacher » sur le plateau de Langres.
L’attaque du CCL (« L » pour son chef, le colonel Paul de
Langlade) sur Andelot s’émousse vite, et l’unité dépasse
la ville pour mener une reconnaissance plus à l’est.
Langlade est alors en plein dans le dispositif allemand,
et quand la nuit tombe, il est déjà à Vittel. Le LXVI Korps
allemand, face au XV Corps, est particulièrement en
mauvaise posture, ses unités n’étant pas au meilleur
de leur forme. Charmes est prise le 12 septembre et
les GIs traversent la Moselle malgré la destruction des
ponts. Le CCV du colonel Billotte [1] capture Andelot,
et le rapport est éloquent : le 12 au soir, le CCV estime
avoir mis hors de combat 300 Allemands et en avoir
capturé 800! Ces nombres ne sont pas à minimiser,
mais la Kampfgruppe « Ottenbacher » est dans un état
catastrophique puisque composée de troupes n’ayant
pas une bonne tenue au feu.« FRAPPER VITTEL »...
C’est en substance l’ordre laconique que reçoit le
General der Panzertruppe von Lüttwitz à la tête de
son XLVII. Panzerkorps le 12 septembre, alors qu’il se
trouve entre Épinal et Saint-Dié. Manteuffel, poussé
par Blaskowitz, ne laisse aucun temps de préparation
à von Lüttwitz qui doit se contenter d’une simple direc-
tion d’attaque : enfoncer le flanc allié au nord-ouest de
Vittel... pour libérer en même temps le LXVI. Korps
encerclé dans la ville. Le XLVII. Panzerkorps dispose
d’une puissante force de frappe avec la Panzer-
Brigade 112, composée notamment de 96 blindés,
divisés en deux groupes de Panzer IV et de Panther. Les Stuart de la
2 e DB sont des unités
polyvalentes mais
qui servent surtout à
la reconnaissance.
L'apparition de ces
blindés devant les lignes
allemandes pousse
souvent les défenseurs,
démoralisés, à se
rendre... ce qui explique
le nombre impressionnant
de prisonniers qui sont
faits par les Français
Libres en Lorraine.[1] Héros de la bataille de
Stonne en mai 1940 sur B1bis.CHAPITRE 1XV CORPS
TROISIÈME LE
PARTIEAU SUD
DE PAT TON
Le
L'adoption du système de
fonctionnement américain - les
Groupements Tactiques - donne
une nouvelle dimension aux
stratégies militaires françaises ; les
hommes apprennent davantage
à travailler en coordination avec
les chars, l'artillerie et l'aviation.