De notre envoyé spécial à Val Thorens, Armel Le BesconEgan Bernal a confirmé
qu'il était bien la nouvelle
pépite du cyclisme
international. Il est devenu
le premier Colombien à
remporter le Tour, mais
aussi le plus jeune maillot
jaune de l’histoire à 22 ans.
Peut-être le début d'un long
règne? Bernal n'en sait
rien. Mais il parle des
victoires comme une
drogue. Le Tour en fait
partie. Son interview.- Planète Cyclisme : Que représente ce suc-
cès sur la plus grande course au monde?
Egan Bernal : « C'est extrêmement difficile
à réaliser. J'ai mis un temps fou à réaliser que
j'avais remporté la plus grande épreuve cycliste
du monde. C'était un rêve depuis quelques an-
nées et ce rêve est devenu réalité. » - P.C. : Lors des dernières étapes dans les
Alpes, on a vu tes proches qui t'avaient re-
joint. Tu peux nous parler un peu de ceux
qui étaient là et pourquoi?
E.B. :« Oui bien sûr. Ce sont ceux qui comp-
tent le plus pour moi, parce qu'ils sont à la fois
dans ma vie privée et ma vie de cycliste pro-
fessionnel. Il y avait German, mon père, et ma
copine, Xiomy, que vous avez vue très radieuse
près des podiums. Quand on prépare des
échéances comme le Tour et d'autres grandes
courses, ça demande énormément de sacri-
fices et mon père comme ma fiancée Xiomy
connaissent le prix de tous ces sacrifices. Xiomy
a toujours été à mes côtés pour me soutenir
dans mes entrainements qui sont des périodes
très difficiles. Elle l'est également dans mes dif-
férents voyages et les compétitions qui s'en-
chainent pendant une saison. Xiomy est un
soutien indéfectible et un équilibre bien en-
tendu dans ma vie personnelle. » - P.C. : Il y a également ton père qui tient
un rôle particulier?
Egan Bernal :« German est toujours là quand
j'ai besoin de lui. Il embraye sur sa moto pour
m'accompagner dans de longues sorties d'en-
trainements. Je ne l'ai jamais vu me refuser quoi
que ce soit. Il essaie toujours de faire le maxi-
mum pour répondre à mes demandes. Ces en-
trainements intensifs en sa compagnie m'ont
permis de progresser au fil des années. Lui seul
sait tous les efforts et le nombre de kilomè-
tres par exemple que je peux faire pour m'amé-
liorer saison après saison. Il connait mon in-
vestissement dans les entrainements, parce que
c'est lui qui m'accompagne une grande par-
tie de l'année dans cette préparation. » - P.C. : Ton histoire n'est pas singulière non
plus par rapport au Tour, car tu devais être
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