Moto Revue Classic N°106 – Septembre-Octobre 2019

(Jeff_L) #1

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Suzuki anglais, Heron.
Cette course a convaincu
Dave qu’il avait besoin
d’une moto maniable comme
la XR69, plutôt qu’une
McIntosh trop pataude. À son
retour en Nouvelle-Zélande,
il fait appel à Steve Roberts
pour lui demander de lui
construire une telle machine.
Roberts suggère alors qu’un
cadre coque conviendrait
mieux. Hiscock accepte.
En janvier 1982, Roberts
attaque donc le projet,
fi nancé par Coleman-Suzuki.
La fourche
de Mamola
Le cadre monocoque en alu
qui en a résulté a été réalisé
avec de la tôle d’aluminium
de 3 mm dans des lignes style
Katana en vogue à l’époque.
Le cadre monobloc englobe
la colonne de direction,
le réservoir de carburant
de 24 litres cloisonné
pour une rigidité accrue, ainsi
que les plaques latérales
recevant l’axe du bras
oscillant et les supports
de montage du moteur.
Ce dernier est un Suzuki
GS 1000 R préparé par
Yoshimura. Pour le déposer
et en monter un autre,
il fallait à peine 20 minutes!
La première fourche provient
d’une Katana mais à peine
Hiscock a-t-il commencé à
briller sur la moto que Heron-
Suzuki lui a prêté une Kayaba
d’usine provenant d’une
RGB 500 de Randy Mamola.
À l’arrière, l’interprétation
de la suspension Full Floater
de Suzuki par Roberts a été
équipée d’un amortisseur
Kayaba, et l’épure fi nale était
si proche de celle de l’usine
que les gens de chez Heron
ont collé des autocollants
Suzuki Full Floater sur la moto
alors qu’elle était en Europe!
Pour résoudre les problèmes
de refroidissement rencontrés
sur la monocoque TR 500,
Steve Roberts a consulté
Graham McRae, le
constructeur néo-zélandais
de monoplaces Leda et sur
sa recommandation, a installé
une boîte à air autour des
carburateurs et des conduits
d’air forcé pour les alimenter.
Ça a si bien fonctionné que
Hiscock a estimé que cela leur
avait fait gagner 5 chevaux,
à condition que le boîtier
soit bien étanche. Toute la
moto a été construite dans
l’atelier de Roberts et elle
a roulé pour la première
fois six semaines seulement
après que Steve a repris
son chalumeau! Une fois
terminée, la moto a été essayée
par Hiscock dans la campagne
néo-zélandaise : « Il était parti
depuis une dizaine de minutes
mais je l’entendais encore et
c’était fantastique, explique
Roberts. Il est revenu avec
un grand sourire et a dit : “Oui,
ça ira”, et c’est tout! » Puis la
moto est partie au Royaume-
Uni dans les bagages de Dave
Hiscock, où a été monté le
moteur Yoshimura GS 1000 R
à double allumage envoyé
directement du Japon. Hiscock
a réalisé la plupart du travail
sur la moto puis la Coleman-
Suzuki a fait ses débuts en
compétition le 4 avril avec
une fantastique 2e place
dans la première manche
du championnat britannique
TT F1 1982 à Cadwell Park,
derrière le futur champion
Roger Marshall sur la Suzuki
offi cielle, mais devant les
pilotes du team offi ciel Honda :
Joey Dunlop et Ron Haslam.
Hiscock
devant Haslam
Deux semaines plus tard,
Hiscock confi rme qu’il ne
s’agit pas là d’un coup
de chance en terminant
troisième à Donington Park,
derrière Marshall et Wayne
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LA MOTO ROULE APRÈS
SIX SEMAINES DE
CONSTRUCTION SEULEMENT
Une fois le carénage et la selle
retirés, on découvre la structure
de la Coleman : impressionnant!

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