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Transalpes AMV
L
’envers du décor. » C’est
sous ce titre mystérieux
que Jacques Sentenac,
l’organisateur, et AMV
Légende nous avaient donné
rendez-vous à Nice en ce
dernier jour de juin. Après avoir
pris une année sabbatique,
Jacques a décidé, pour
cette 2e édition, de rebattre
les cartes de la Transalpes.
L’idée a donc consisté
à emprunter le parcours
inverse de celui proposé
l’an passé. Découverte
pour certains, redécouverte
pour nous, petit groupe de
fi dèles qui, depuis la première
édition de la Transpy il y
a 5 ans déjà, répond présent
à chaque rendez-vous,
qui partant de Paris, qui de la
Côte Basque pour converger
vers Nice retrouver Jacques,
l’homme au gilet vert. Au
programme : une boucle
de six étapes par les plus
grands cols alpestres entre
France et Italie, soit quatre
départements, sept parcs
naturels et une multitude
de cols jusqu’à plus soif.
En quelques chiffres, la
Transalpes, c’est 7 jours,
1 400 km, 48 cols et plus
de 5 000 virages. On fait
confi ance à l’organisateur
pour le décompte. Ayant
bien compris le message
de ce dernier, qui avait précisé
aux 173 participants (venus
de quatre pays différents)
qu’il ne s’agissait pas d’une
compétition, nous nous
pointons, disciplinés que
nous sommes (!), pour cette
première étape, dès potron-
minet, le mors aux dents...
Au rythme des
ronronnements
« Nice-Pralou : 250 km »,
annonce le road book. Si
le départ est perturbé par
le triathlon se déroulant sur
la promenade des Anglais,
nous retrouvons vite la route
du col du Turini, doublant
au passage une magnifi que
Saroléa 350 cm^3 de 1931
(voir encadré). Nous ne
le savons pas encore, mais
ce départ chaotique n’est que
le début des perturbations
qui vont jalonner cette édition
- La veille du départ pour
le col de la Bonette (2 860 m),
Jacques nous annonce des
orages résiduels... Résiduels,
les grêlons qui nous sont
tombés dessus? Il faudra
en reparler à l’habitant
chez qui nous avons trouvé
refuge, stupéfait de voir
débarquer sur ses terres
une bande d’énergumènes
en casques et combinaisons.
Si les caprices de la météo
ont un peu retardé notre
échappée, ils ne nous ont
pas empêchés de partir à
la conquête du fameux col,
route la plus haute d’Europe
(pour rappel). L’étape du
lendemain se déroule sous
des cieux plus cléments et
c’est réchauffés par le soleil,
que nous découvrons les
lacs de Serre-Ponçon et du
Sautet. À la faveur des arrêts
dédiés aux séances photo,
notre route croise celle d’un
équipage féminin en Austin
Healey qui passe alors devant
nous. Inès Allard et sa copilote
Coco, de retour du Rallye
des Princesses, ont en effet
honoré de leur présence et
de leur charme notre périple.
Avant-goût d’une prochaine
manifestation mixte auto-
moto vaguement évoquée
par notre organisateur
préféré? Affaire à suivre...
«
LA GRÊLE N’EMPÊCHERA
PAS DE FRANCHIR
LE COL DE LA BONETTE
- Bloqués deux heures,
les participants gardent quand
même leur bonne humeur...
et applaudissent les cyclistes
qui les ont empêchés de passer. - La Transalpes AMV accueille
de plus en plus de motardes. - Parmi les motos, l’Austin
Healey d’Inès Allard.
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