OuestFrance - 2019-07-31

(Wang) #1

L’IMAGE


Au
Critérium
de
Lisieux,
la nostalgie
d’après
To u r


Deux jours après l’arrivée du Tour
de France sur les Champs-Élysées,
Lisieux, dans le Calvados, se la joue
nostalgique en prolongeant pendant
quelques heures l’épopée cycliste.
Pour sa 38e édition du Critérium, la
capitale du Pays d’Auge a notam-
ment reçu, hier après-midi, le Breton
Warren Barguil, champion de France


en titre et 10e coureur du Tour de
France.
Accueilli comme une star, il n’a pas
dérogé à la règle de l’événement
en s’offrant bain de foule et tournée
d’autographes. Et le coureur goûte
ce moment de presque calme après
la folie de ce mois de juillet. «  Dans
un critérium, on n’a pas cette no-

tion de récupération, on a plus le
temps.  Je suis soutenu par le pu-
blic, ça aide, ça fait plaisir.  » Seul
bémol de cette journée : une météo
pas si conciliante, qui hésitait entre
rafales de vent et averses. Pas de
quoi refroidir les amoureux du vélo !

Daphné CAGNARD-BUDIMAN.

Laurent Besnehard

100 photos pour raconter


le D-Day et la Bataille de Normandie


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et surboutique.ouestfrance.fr

TOUT PEUT ARRIVER


Dix arbres pour une arme
Dans l’État du Pendjab situé dans
le nord de l’Inde, les habitants sont
férus de voitures, des smartphones
et... d’armes à feu. Depuis quelques
mois, les autorités ont mis en place
une nouvelle condition pour l’accès
au port d’arme  : la plantation de dix
arbres ! Les candidats sont tenus
d’envoyer des selfies d’eux-mêmes
tout au long de leur croissance. Mais
attention. Cette mesure, qui rem-
porte un certain succès, garanti seu-
lement l’étude du dossier des candi-
dats. Désarmant.

Souvenir suspect
Ce voyageur n’a pas eu froid aux
yeux en bouclant sa valise lundi. La
sécurité de l’aéroport international
de Baltimore-Washington, aux États-
Unis, lui a confisqué... un lance-mis-
siles. Le Texan, militaire de profes-
sion, a tenté de se justifier en expli-
quant qu’il s’agissait d’un souvenir
du Koweït. Une explication qui n’a
pas convaincu l’agence fédérale
chargée de la sécurité dans les trans-
ports (TSA) qui a immédiatement li-
vré l’objet aux pompiers.

REPORTAGE


Dans le vestiaire espagnol du cinéma mondial


Madrid.
De notre correspondant


Tenues hippies, vestes de soldat de
la Seconde Guerre mondiale, cos-
tumes de révolutionnaire français,
robes de bal moyenâgeuses, cottes
de mailles ou cuirasse en cuir... La
Sastrería Cornejo est la caverne d’Ali
Baba des réalisateurs. L’une des ré-
férences européennes, si ce n’est
mondiales, de la confection et de
la location de costumes d’époque.
Les plus grandes productions du ci-
néma, de la télévision et du théâtre
ont eu recours au tailleur espagnol :
de Docteur Jivago (1965) à la série
planétaire Game of Thrones ( 2 011 )
en passant par Le Cid (1961) et la
saga Pirates des Caraïbes.
« On a dû habiller près d’un demi-
million de personnes », estime Hum-
berto Cornejo, 67 ans, gérant de
l’entreprise. Romains, esclaves, sei-
gneurs, ecclésiastiques ou paysans,
la collection de costumes historiques
n’a cessé de s’agrandir en un siècle
d’existence. «  Quand mon grand-
père a créé l’entreprise en 1920,


grâce à une collection de quelques
costumes donnés par un parent de
ma grand-mère, tout tenait dans
une petite chambre de l’apparte-
ment familial dans le centre-ville  »,
se souvient Humberto. Maintenant, il
faut bien les 5 000 mètres carrés du
hangar industriel, situé à 47 km de la
capitale, pour remiser les tonnes de
tissus et d’accessoires.
Les vêtements classés des années
1920 à aujourd’hui sont, eux, gardés
dans le bâtiment mère de l’atelier Cor-
nejo, entre les tailleurs spécialisés,
les bureaux et les salles d’essayage.
«  Si l’on vit essentiellement de la
location, on confectionne égale-
ment de nouvelles pièces », détaille
Humberto père qui, bientôt, passera
le relais de la maison familiale à ses
enfants, Humberto et María. La qua-
trième génération!
L’entreprise, dont le chiffre d’af-
faires avoisine les quatre millions
d’euros annuels, emploie cinquante
salariés. Des costumiers, des coutu-
riers, des cordonniers et même, de-
puis une poignée d’années, un petit
service dédié à la fabrication d’ar-

mures et de cottes de mailles.
« Même si je me fournis à l’étran-
ger pour les matières, tous les cos-
tumes sont faits ici à la main  », ex-
plique le chef d’entreprise. «  Cer-
tains, qui sont précieux, trop usés
ou emblématiques d’un film, sont
mis de côté. Ils sont utilisés uni-
quement pour faire des répliques »,
précise Juan Garrido Lestache, chef
d’équipe de 42 ans.

« Chaque costume


a sa valeur »


Comme la robe de Penélope Cruz
dans La fille de tes rêves (1998),
celle d’Isabelle Adjani en Reine Mar-
got (1994) ou l’armure du Gladiator
(2000) Russell Crowe. Autant de réa-
lisations internationales qui ont per-
mis à l’atelier Cornejo de remporter
une flopée de prix de meilleurs cos-
tumes aux Oscars, Goya et César.
À ses débuts, l’influence de l’atelier
se limitait au théâtre et au cinéma es-

pagnol. Ce sont les films du produc-
teur américain Samuel Bronston (Le
Cid, Les 55 jours de Pékin) dans les
années 1970 qui ont ouvert l’atelier à
l’international. Par l’intermédiaire de
la costumière italienne Franca Squar-
ciapino, Cornejo a ensuite collaboré
avec de nombreuses productions
françaises comme Le hussard sur le
toit (1995) ou la Jeanne d’Arc de Luc
Besson (1999).
Le début d’une fructueuse histoire.
« Je considère qu’on a une relation
très proche avec le cinéma fran-
çais, confie le gérant. Il est exigeant,
puissant, et le cinéma d’époque fait
partie de la tradition française.  »
Les projets internationaux repré-
sentent maintenant les deux tiers des
contrats de l’entreprise. «  On ne fait
que deux ou trois films espagnols
par an, se désole Humberto. Il n’y a
pas assez de moyens sur le marché
national. »
À l’image de la déjà culte Game of
Thrones, pour laquelle l’atelier Cor-
nejo a fourni entre 450  et 500  cos-
tumes par saison, le secteur des
séries a pris du poids ces dernières

années. « Elles ont les moyens tech-
niques et financiers des longs-mé-
trages, confirme Humberto Cornejo
fils. Et il y a un certain regain pour
les séries historiques, médiévales
et fantastiques. Ça a commencé
avec les Tudors. Depuis, on a aussi
travaillé pour Vikings et Versailles. »
En ce moment, les équipes de Cor-
nejo s’attellent à un autre grand pro-
jet : le Puy du Fou version espagnole.
L’ouverture du parc est prévue fin
août à Tolède, à une heure de Madrid.
Ce haut lieu de mémoire du pays est
une ville médiévale imprégnée des
cultures chrétienne, juive et arabe.
«  Pour les premiers spectacles, on
va fournir 500  costumes de notre
stock et en fabriquer 500  nou-
veaux  », se félicite Humberto Cor-
nejo père, pas fétichiste pour un sou
des pièces qu’il garde dans ses dres-
sings géants. «  Chaque costume a
sa valeur, dit-il, et ce n’est pas parce
qu’il a été porté par Russell Crowe
ou Johnny Depp qu’il en aura plus
qu’un autre. »

Baptiste LANGLOIS.

Humberto Cornejo dans l’antre de la Sastrería Cornejo, au milieu des casques, des cottes de mailles et des robes d’apparat entreposés sur 5 000 mètres carrés.

Baptiste Langlois

À Madrid, l’entreprise


familiale Sastrería


Cornejo confectionne


et loue des costumes


d’époque pour le


théâtre, le cinéma


et la télévision.


En un siècle, elle a


habillé des centaines


de milliers d’acteurs


et de figurants,


du Cid Charlton Heston


au Gladiator Russell


Crowe. Et bientôt


les participants


du Puy du Fou


version espagnole.


200 km

ESPAGNE

Fr ance

Maroc Algérie

Portugal

Mer
Méditerranée

Madr id

O.-F.

Une belle jambe
Lorsque les forces de l’ordre ont été
appelées après une découverte ma-
cabre dans un supermarché de la
ville de Saint-Quentin (Aisne), elles
ne s’attendaient pas à ça. Lundi,
un appel paniqué les avertit de la
découverte d’une jambe humaine
dans l’Intermarché de la Zac des Val-
lées. Mais en arrivant sur place, ils
tombent nez à nez sur... un jambon
de Bayonne ! Tant mieux, finalement.

Monnaie d’échange


Chaque jour, dix milliards de mégots
sont jetés par terre selon l’Organisa-
tion mondiale de la santé. Plusieurs
mesures ont été prises pour tenter
d’enrayer ce phénomène alarmant,
et certaines sont plus attractives que
d’autres comme dans ce bar sur la
plage de Barcelone (Espagne). Au
Tibu-Ron, si vous ramenez au comp-
toir un verre rempli de mégots, on
vous offre le même, mais rempli de
bière ! L’initiative rencontre un grand
succès (photo) et en inspirera peut-
être d’autres.

Capture d’écran Tibu-Ron

Mercredi 31 juillet 2019

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