échec pareil. Mais il faut aller de
l’avant. »
Quelles sont les personnes dans ton
entourage qui t’aident à surmonter
cette déception?
« J’ai des gens autour de moi qui m’ai-
dent, en effet. Mon entraîneur Nick
Wey, par exemple, qui sait garder son
sang-froid. J’essaie de suivre son
exemple. Mais c’est quelque chose
qu’il faut prendre en compte au fond
de soi-même. C’est moi qui m’entraîne
tous les jours, qui fais ces sacrifices.
J’ai déjà eu du fil à retordre dans ma
carrière en termes de blessures ou au-
tres et j’ai quand même réussi à faire
une superbe saison cette année, même
s’il m’a manqué quelques points à la
fin... Maintenant, j’ai bien commencé
la saison outdoor et il faut continuer! »
Tu as déménagé en Californie pour
l’entraînement?
« J’ai toujours ma maison en Floride
et j’y retourne pour m’entraîner pen-
dant l’été, mais j’ai passé plus de temps
en Californie, pour être plus proche
de toute l’équipe, faire plus de testing
et m’assurer que tout se passe bien.
C’est aussi plus simple pour être avec
Nick Wey qui vient au terrain avec
moi. Il m’aide pour la technique. C’est
très important, ça m’aide à être plus
fort et plus intelligent sur la moto.
L’idée, c’est de faire moins d’erreurs
et avoir moins de crashes. Même si
cela ne s’est pas vu à Vegas. » (rires)
Tu ne t’entraînes plus avec Ken
Roczen?
« Quand je reviens en Floride, je m’en-
traîne avec Ken mais on n’a pas les
mêmes entraîneurs. Des fois on roule
ensemble, ou alors on va à la gym ou
faire du vélo de route. On ne suit pas
le même programme, mais on fait des
choses tous les deux. On est toujours
proches. »
Suivre un régime, aller à la gym,
faire des manches, après toutes
ces années, tu trouves que c’est plus
facile ou plus difficile?
« C’est plus facile maintenant je pense.
En amateur, à un moment, je roulais
tellement, en étant si jeune, avec tel-
lement de travail physique, que ça
prenait tout mon temps. J’étais très
jeune et un peu en burn-out, ce qui
explique que je me blessais souvent.
Mais j’ai un programme différent
maintenant. J’ai d’autres personnes
autour de moi qui me guident d’une
manière correcte. Ça fait une diffé-
rence d’avoir les bonnes personnes
dans son entourage. Une carrière de
pilote, c’est un peu comme un grand
huit émotionnel. On a des semaines
avec et des semaines sans. Avoir les
bons conseils pour savoir quand il faut
pousser, quand il faut se relaxer, ça
aide. Donc oui, le travail me semble
plus facile, j’ai plus de plaisir à le faire
grâce à ce nouvel équilibre. »
Quel est le rôle de Nick Wey?
« Il s’occupe de mon programme phy-
sique : salle de gym, cardio, vélo de
route. Il vient aussi sur le circuit et
détermine les tours que je fais sur la
moto. Il y a des points qu’on essaie
d’accentuer pendant la semaine à l’en-
traînement pour revenir sur ce que
j’ai vraiment besoin de travailler. Cela
peut être des manches ou juste des
sections du circuit. Cela m’aide qu’il
soit là pour voir ce que je fais. »
Tu as définitivement ton propre
style en piste. Est-ce quelque
chose sur quoi tu travailles
spécifiquement?
« Je pense que chacun a son propre
style, ses propres trajectoires. J’ai tou-
jours été un pilote qui avait tendance
à rester beaucoup assis, donc j’ai tra-
vaillé pour me mettre davantage de-
bout. Je fais également attention à
rester la tête bien au milieu par rap-
port au guidon pour garder mon poids
bien en équilibre. Quand j’étais jeune,
plus mince et moins lourd, c’était plus
interview
Adam Cianciarulo
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