HISTOIRE & RÉEL
PICASSO
70 ans sur les rails français
Texte: Denis Gamard
On croit bien les connaître, les Picasso,
tellement ils font partie du paysage ferroviaire
depuis les années 1950. Mais un petit
rafraîchissement des connaissances n’est
jamais inutile, et nos plus jeunes lecteurs
découvrirons avec plaisir cet autorail attachant.
À Quimperdanslesannées
cinquante,cePicassoenlivrée
rougeet crèmeporteencore
samaincourantefrontale.
L’
autorail permet une exploita-
tion beaucoup moins coûteuse
des lignes secondaires que les
trains omnibus à vapeur. En
outre, leur vitesse commerciale est meilleure,
ce qui attire plus de clientèle. Aussi, après
la seconde guerre mondiale, la SNCF sou-
haite étendre l’exploitation par ce mode de
transport. Toutefois, elle dispose d’un parc
disparate, vieillissant, et partiellement détruit
par les bombardements (au dépôt de Lyon-
Vaise,parexemple).Dansl’urgencedel’après-
guerre,ellecommandevingtautorailsà de
Dietrich(X3700),dixautorailsauconstructeur
Decauville(X52100)etenfin,trente-cinqà
Renault(X3600, type ABJ 4).
Christian Schnabel
26 LOCO-REVUE - AOÛT^19 - Nº865