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rapides en traction vapeur qui passaient en
vitesse, sans arrêt. Ils étaient composés de
matériels DEV inox, généralement de six
voitures, ce qui est parfait pour le modéliste.
Les éléments automoteurs étaient aussi
présents. D’abord les RGP de l’Arbalète,
version TEE rouge circulant accolée à une
RGP verte limitée à Mulhouse! Et puis la
rame TEE hollando-suisse qui a remplacé
les RGP. Là encore, des rames courtes et
des modèles de qualité qui ne manquent
pas en H0. Bref, il y a de quoi faire circuler
de beaux trains de voyageurs permettant
de restituer toute une époque sur une ligne
emblématique!
Pour ce qui concerne les trains de mar-
chandises, ceux de la ligne 4 font souvent
appel aux 141 P. Sur l’antenne Longueville
- Provins - Villiers - Saint-Georges, cinq
141 TB louées aux CFTA, exploitant la ligne,
succèdent aux 131 TB. Ce sont les 141 TB
407, 447, 455, 457, 460. La TB 407 a connu
un sort enviable : elle fut cédée à l’AJECTA
le 4 mars 1972.
Dès 1963, un mix vapeur/diesel
Son trafic ne le justifiant pas, la ligne 4
ne sera pas électrifiée d’emblée comme
sa sœur la ligne Paris - Strasbourg. En
revanche, elle reçoit très tôt les premières
68000, qui coexistent quelques années
avec la vapeur. Viennent ensuite les proto-
types 69000 et 70000. Résultat : une belle
période durant laquelle on a une diversité
incroyable d’engins de traction. Quel choix!
À noter qu’en 1966, les 68500 remplacent
les 68000, mais l’esthétique et l’emploi des
machines sont inchangés.
À partir de 1969, les CC 72000 arrivent.
Elles s’installent rapidement en tête des
plus grands trains de voyageurs, écartant
de ce fait les prototypes 69000 et 70000
et ne laissant aux 68500 que quelques
Le train 43 Paris-Est - Bâle - Interlaken à la sortie de Chaumont,
en février 1967, avec l’une des dernières 241 P.
→ trains, et en particulier les compositions
des belles années en traction autonome.
Gare de correspondance de la ligne 4
Paris - Bâle avec la ligne 21-6 Longueville
- Esternay, le trafic y est réel et intéres-
sant. À quoi s’ajoute, cerise sur le gâteau,
l’attraction que représentent l’AJECTA et
les quelques trains spéciaux en traction
vapeur que cette dernière organise réguliè-
rement. Le modéliste aura donc à cœur de
reproduire tant la gare SNCF et son activité
de correspondance et/ou de rebroussement
de et vers Provins que le dépôt de l’AJECTA.
Il faudra bien sûr simplifier, mais c’est
le lot de toute transposition d’un site en
modélisme. Et encore, si la place le permet,
s’y ajoutera une évocation du viaduc qui
précède la gare de Longueville.
Début des années 1960 :
grands trains et vapeur
Considérant les modèles de belle facture
que nos constructeurs nous produisent
en H0 aujourd’hui, il y a de quoi se réga-
ler, particulièrement sur la période des
années 1960. La desserte de la ligne 4 fait
encore largement appel à la vapeur, les
Mountain 241 A, 241 P, les Pacific 231 K
ex-PLM, les 141 P, bref du beau monde que
proposent notamment Märklin-Trix, Jouef
et REE. Quant aux rames tractées, il y a de
la variété, car la ligne 4 avait ses grands
express, dont plusieurs marquaient l’arrêt
à Longueville pour la correspondance vers
Provins. Les belles DEV AO courtes, repro-
duites par REE et les voitures Est de Roco y
étaient présentes. Il y avait aussi de beaux
PLAN DE VOIES, DANS LES ANNÉES 1930.
Gérard Meilley
Projet de réseau