Le Monde - 04.08.2019

(Darren Dugan) #1

4 |international DIMANCHE 4 ­ LUNDI 5 AOÛT 2019


0123


Pékin rompt toute


coopération policière


avec la France


Cette annonce fait suite à la décision de Paris
d’accorder l’asile politique à l’épouse
de l’ex­président d’Interpol Meng Hongwei

L


e message a été transmis, la
dernière semaine de juillet,
par les autorités chinoises
à l’attaché de sécurité intérieure
de l’ambassade de France à Pékin.
La Chine a indiqué qu’elle rompait,
unilatéralement, toute coopéra­
tion avec l’Etat français en matière
de police, ce qui couvre de nom­
breux domaines liés à la sécurité.
Cette annonce serait liée, de
source diplomatique, à la déci­
sion de Paris d’accorder, le 15 mai,
l’asile politique à l’épouse de l’ex­
président d’Interpol Meng Hon­
gwei. Ce dernier avait disparu, fin
septembre 2018, de Lyon, siège de
l’organisation internationale de
police, avant de réapparaître en
juin devant un tribunal de la ville
de Tianjin, en Chine, où il a été
condamné notamment pour des
faits de corruption.
Pékin souhaitait obtenir le
retour au pays de son épouse afin
d’engager contre elle des poursui­
tes, en qualité de complice des in­
fractions reprochées à son mari.
En vain. Grace Meng a refusé de
rentrer en Chine et s’est installée
en France avec ses deux enfants.
Elle fait, aujourd’hui, l’objet d’une
protection policière renforcée
après l’apparition de sérieuses
craintes de kidnapping.
Une enquête judiciaire a été
ouverte au printemps au tribunal
de grande instance de Lyon sur
une tentative présumée d’enlève­
ment. Le magistrat devra, notam­
ment, faire la lumière sur de nom­
breuses approches suspectes
opérées par des individus de na­
tionalité chinoise, dont certains
liés à des organisations officielles.

« Abus total de la procédure »
Mi­mai, une première mise en
garde de la Chine a été faite après
l’octroi de l’asile politique à
Mme Meng. « Si la femme de Meng
Hongwei dépose une demande
d’asile politique en France, cela
constituerait un abus total de la
procédure française », a déclaré un
porte­parole du ministère chinois

des affaires étrangères, alors que
l’intéressée avait déjà obtenu ce
statut. Cette fois­ci, Pékin a choisi
de placer le différend sur un autre
terrain, celui des relations diplo­
matiques et de la coopération
entre les deux pays.
Selon le ministère français de
l’intérieur, l’absence de dialogue
avec les autorités chinoises pour­
rait être préjudiciable dans le
cadre de la lutte contre la contre­
façon, qui affecte lourdement l’in­
dustrie française. La protection de
ses marques et de ses produits ne
peut se faire sans l’aide de la po­
lice locale chinoise et des autori­
tés portuaires. Déjà, les demandes
d’entraide judiciaire – qui transi­
tent par le biais des attachés de sé­
curité intérieure de l’ambassade
de France à Pékin – n’obtenaient
que rarement une réponse ; dé­
sormais, le silence sera total.
Il est un autre dossier où la jus­
tice française et ses enquêteurs
ont grandement besoin de la
coopération de la Chine. La France
est, en effet, confrontée à une
vaste escroquerie avec usurpation
d’identité, dite « des faux prési­
dents », qui a permis à une équipe
de malfrats franco­israéliens de
détourner plus de 500 millions
d’euros, dont une dizaine pour la
seule Agence française de déve­
loppement (AFD). L’essentiel de
cet argent a ensuite atterri sur des
comptes bancaires chinois. Pour
espérer récupérer ces fonds, l’in­
tervention de Pékin est nécessaire.
Par ailleurs, si la France ne
compte pas parmi les premiers
partenaires de la Chine en ma­
tière de coopération policière, il
existe également des échanges
techniques classiques, notam­
ment dans le domaine de la lutte
antiterroriste, d’informations et
de savoir­faire. Pour les deux
pays, les questions migratoires ne
sont pas des sujets majeurs. Les
communautés respectives pré­
sentes dans chacun des pays de­
meurent limitées en nombre. En
retour, la Chine est surtout de­
mandeuse de l’aide de la France
pour récupérer des fugitifs re­
cherchés par la justice.
Sollicitées par Le Monde, les
autorités françaises sont restées
discrètes. Le ministère des affai­
res étrangères a renvoyé la balle
vers celui de l’intérieur qui n’avait
pas, vendredi 2 août, eu le temps
de réagir à la décision chinoise.
L’avocat de Mme Meng, Me Emma­
nuel Marsigny, s’est refusé, lui, à
tout commentaire.
jacques follorou

Les Saoudiennes pourront voyager à leur guise


Cette avancée cache un système de domination masculine toujours très ancré


beyrouth ­ correspondant

L’


Arabie saoudite a an­
noncé, vendredi 2 août,
l’abolition de la plus im­
portante et de la plus controversée
des dispositions du système de tu­
telle auquel les femmes du
royaume sont assujetties. Selon
un décret signé du roi Salman, cel­
les­ci sont désormais autorisées à
se rendre à l’étranger sans requérir
au préalable l’agrément du réfé­
rent masculin qui leur tient lieu de
gardien. Le texte précise qu’un
passeport doit être délivré à tout
citoyen qui en fait la demande et
que toute personne âgée d’au
moins 21 ans, sans distinction de
sexe, peut voyager comme elle
l’entend. Cette mesure s’inscrit
dans la continuité des réformes
sociétales introduites par le souve­
rain et son fils, le prince héritier
Mohamed Ben Salman, dit MBS,
qui avait brisé un précédent tabou
dans ce domaine, en juin 2018, en
levant l’interdiction faite aux fem­
mes de conduire. La nouvelle déci­
sion met à bas un pan entier du
mécanisme conçu pour maintenir
les Saoudiennes dans un statut de
mineure perpétuelle, soumise à
l’autorité d’un parent mâle,
comme leur père, leur mari ou leur
fils, pour de nombreux gestes de
leur vie quotidienne.
« Il s’agit d’un pas de géant pour
les femmes saoudiennes », s’est fé­
licitée la Saudi Gazette, un quoti­
dien progouvernemental anglo­
phone, à l’unisson, une fois n’est
pas coutume, de l’ONG Human

Rights Watch, qui, par la voix de sa
responsable pour le Moyen­
Orient, Sarah Leah Whitson, a sa­
lué « un énorme pas en avant ».
« Les rêves de certaines femmes
ont été brisés à cause de leur impos­
sibilité de quitter le pays pour (...)
étudier à l’étranger, pour répondre
à une offre d’emploi ou même pour
fuir si elles le désiraient », a com­
menté sur Twitter Mouna Abou
Soulaïman, une figure des milieux
d’affaires et des cercles philanth­
ropiques saoudiens. « Ce change­
ment signifie que les femmes sont
sur la voie de prendre totalement le
contrôle de leur destinée légale. »
Ces derniers mois, plusieurs
jeunes Saoudiennes, se plaignant
de mauvais traitements de la part
de leur famille, sont parvenues à
fuir à l’étranger, en déjouant la
surveillance de leurs gardiens.
C’est notamment le cas de Rahaf
Mohammed al­Qunun, 18 ans,
qui a obtenu l’asile au Canada, dé­
but 2019, après s’être barricadée
dans une chambre d’hôtel de l’aé­
roport de Bangkok, d’où elle en­
voyait des Tweet désespérés qui
avaient ému tout l’Internet. Ces
affaires ultramédiatisées, allant à
contre­courant des efforts de
MBS pour dépoussiérer l’image
de l’Arabie saoudite, ont probable­
ment accéléré le mouvement de
levée des restrictions pesant sur
le voyage des femmes.
La nouvelle a d’autant plus ré­
joui les défenseurs des droits des
Saoudiennes qu’elle est accompa­
gnée d’une autre avancée nota­
ble : celles­ci pourront désormais

déclarer officiellement une nais­
sance, un mariage ou un divorce
et être titulaires de l’autorité pa­
rentale sur leurs enfants mineurs,
des prérogatives jusqu’ici réser­
vées aux hommes.

Onze féministes en procès
Le paradoxe veut que ces ouvertu­
res surviennent alors que onze fé­
ministes saoudiennes, à la pointe
de la dénonciation de la tutelle
masculine, sont actuellement en
procès. Arrêtées entre mai et
juillet 2018, parfois soumises à des
actes de torture et de harcèlement
sexuel, ces militantes sont pré­
sentées par le pouvoir comme des
« espionnes » à la solde des ambas­
sades étrangères. Si certaines
d’entre elles ont été remises en
liberté provisoire, dans l’attente
du verdict, comme par exemple
l’universitaire Hatoun al­Fassi,
plusieurs restent incarcérées,
comme Loujain al­Hathloul, Nas­
sima al­Sadah et Samar Badawi.
Cette contradiction est au cœur
de la méthode MBS. En bon mo­
dernisateur autocratique, le prince
héritier prône simultanément
une relative détente d’un point de
vue des mœurs – dont témoigne,
outre les mesures en faveur des
femmes, la multiplication des
concerts de musique dans le
royaume – et une intolérance ab­
solue pour la dissidence, comme
l’a montré l’élimination à Istanbul,
en octobre 2018, du journaliste cri­
tique Jamal Khashoggi.
Mohamed Ben Salman entend
mener les réformes à son rythme,

pas à pas, sans la moindre interfé­
rence des libéraux, ce qui serait,
selon son entourage, la seule ma­
nière de contenir le pouvoir de
nuisance des ultra­conservateurs,
très influents dans une société
profondément religieuse. Signe
éloquent, même si le pouvoir a
considérablement réduit le péri­
mètre d’application de la tutelle
masculine, il s’est abstenu de don­
ner le coup de grâce à ce système.
La loi oblige toujours les Saou­
diennes à obtenir l’aval de leur tu­
teur pour se marier et, dans le cas
des détenues, pour sortir de pri­
son. Dans la pratique, du fait de la
prégnance des conceptions pa­
triarcales, cette obligation peut
s’étendre à beaucoup d’autres ac­
tes ordinaires, comme louer un
appartement, signer un contrat
de travail, déposer plainte ou su­
bir une opération chirurgicale.
En 2017, le roi avait enjoint à
toutes les administrations du
royaume de faciliter les démar­
ches des femmes, en cessant de
conditionner l’octroi de services à
une permission du tuteur, quand
la loi ne le prévoyait pas expressé­
ment. Mais l’absence de méca­
nisme visant à encadrer et à punir
les recours abusifs à cette pratique
a limité la portée de cette circu­
laire. Au nom de la tradition, cer­
tains pères ou maris continueront
sûrement à brider les déplace­
ments de leur fille ou de leur
femme. Faire évoluer les mentali­
tés ne sera pas moins compliqué
que changer la loi.
benjamin barthe

A Hongkong, les fonctionnaires


aussi dénoncent le gouvernement


Les manifestations sont désormais presque quotidiennes


hongkong ­ envoyé spécial

C


hangement de décor à
Hongkong : les manifes­
tants en tee­shirt noir,
casque jaune et masque
à gaz ont laissé la place à des
contestataires bien coiffés, en
chemise ou costume trois pièces.
Jeudi soir, les employés du secteur
financier, très puissant à Hon­
gkong, s’étaient rassemblés trente
minutes à Central pour dénoncer
une loi d’extradition vers la Chine.
Vendredi soir, les fonctionnaires
ont pris le relais, pour un rassem­
blement exceptionnel au même
endroit. Secteur après secteur,
c’est toute la société hong­
kongaise qui s’engage pour mar­
quer son hostilité au projet de loi
d’extradition et, au­delà, à la sur­
dité d’un gouvernement non élu.
Dans le même temps, les autori­
tés de Hongkong, soutenues par
la Chine, semblent vouloir frap­
per fort avec une campagne d’ar­
restations de manifestants et de
meneurs. Mardi 30 juillet, 44 ma­
nifestants arrêtés le dimanche
ont été inculpés sous le chef d’ac­
cusation fourre­tout « d’émeu­
tes », passible de dix ans de pri­
son. Jeudi 1er août dans la soirée, la
police a aussi arrêté huit person­
nes, dont l’activiste pro­indépen­
dance Andy Chan, pour suspicion
de possession d’armes offensives,
après avoir perquisitionné un lo­
cal où se trouvait le militant.
Les policiers ont d’abord arrêté
un groupe de quatre personnes
transportant deux battes de base­
ball et des équipements de protec­
tion, dans un chariot de super­
marché, avant de perquisitionner
un local où ils affirment avoir
trouvé un arc et des flèches et de
quoi fabriquer des cocktails Molo­
tov. Andy Chan, un architecte d’in­
térieur de 28 ans, est le fondateur

du Parti national de Hongkong,
qui prônait ouvertement l’indé­
pendance de la région adminis­
trative spéciale de Chine. Fondé
en 2016, il ne comptait qu’une
poignée de sympathisants quand
il a été interdit en septembre 2018.
Des dizaines de manifestants ont
entouré deux commissariats peu
après l’annonce de l’arrestation.
Ils ont construit des barricades et
ont bataillé avec la police jusqu’à
3 heures du matin environ.
Plus tôt dans la semaine, l’incul­
pation de 44 personnes pour
« émeutes » avait aussi provoqué
des affrontements avec la police.
Les accusations faisaient suite à
l’appel à la fermeté prononcé
lundi par Pékin. « Nous pensons
que la tâche prioritaire pour
Hongkong en ce moment, c’est de
punir les actes violents et illégaux
selon la loi, de restaurer l’ordre so­
cial aussi vite que possible », avait
déclaré Xu Luying, une porte­pa­
role du bureau des affaires de
Hongkong et Macao, l’agence chi­
noise chargée de ces territoires.
Un appel à l’adresse du gouverne­
ment hongkongais à utiliser tous
les moyens légaux pour réprimer
le mouvement. Les manifesta­
tions prévues ce week­end ont
toutes été interdites, la police
n’autorisant désormais que des
rassemblements statiques.

Alors que les autorités sem­
blent faire le pari d’un pourrisse­
ment du mouvement, les actions
pacifiques continuent en paral­
lèle des rassemblements illé­
gaux, plus violents. Vendredi
soir, 40 000 personnes selon les
organisateurs, fonctionnaires et
soutiens, se sont rassemblées à
proximité de la station de métro
Central. Les manifestants se sont
dispersés peu après 21 heures,
comme prévu. La veille, le gou­
vernement avait pourtant mis en
garde les participants. « Les fonc­
tionnaires doivent respecter le
principe de la neutralité politique,
ce qui veut dire que les fonction­
naires doivent servir le chef de
l’exécutif et le gouvernement avec
une loyauté totale », indiquait
une lettre officielle, avant de pré­
venir que le gouvernement « réa­
girait sérieusement à toute viola­
tion du règlement ».

« Je dois faire quelque chose »
Vendredi soir, abrités sous des pa­
rapluies de toutes les couleurs, les
fonctionnaires répondaient que
leur mission était de servir le peu­
ple, et non le gouvernement. La
lettre menaçante semble avoir eu
l’effet inverse sur certains. Une
jeune femme, qui a choisi de venir
masquée de peur des représailles,
explique : « J’ai peur, mais je pense
que je dois faire quelque chose, sur­
tout pour répondre à la lettre
d’hier. Ils nous disent qu’on doit
obéir, et ne pas aller à ce rassem­
blement. Nous devons être neutres
dans nos fonctions, mais après le
travail nous redevenons des ci­
toyens comme les autres et nous
aussi avons la liberté d’expres­
sion », estime­t­elle.
A côté, deux de ses amis ont
choisi de montrer leur visage.
« L’administration dit que les
lettres ouvertes anonymes qu’on a

envoyées ne valent rien. Je suis
donc venu en montrant mon vi­
sage et j’assume. Je pense qu’on ne
sera pas licenciés pour ça, même
s’il peut y avoir d’autres formes de
représailles, peut­être des avertis­
sements ou des promotions qui ne
viendront plus... On sait qu’ils font
des listes de ceux qui participent »,
croit savoir cette jeune femme.
Le groupe de quatre jeunes fonc­
tionnaires est vêtu de noir, la
couleur du mouvement, et porte
quatre idéogrammes imprimés
sur papier plastifié : « Faire le che­
min ensemble » (« tongxing » en
chinois) et « Conscience » (« lian­
gxin »). « Tongxing était le slogan
de Carrie Lam dans sa campagne
pour devenir chef de l’exécutif.
Mais elle est complètement décon­
nectée des citoyens aujourd’hui.
Nous avons rajouté “conscience”
parce que c’est ce qui manque à
l’administration aujourd’hui », ex­
plique un jeune homme portant
des lunettes.
S’il est difficile de rencontrer
des Hongkongais qui soutien­
nent la loi d’extradition vers la
Chine, l’évolution du mouvement
est loin de faire l’unanimité. Un
fonctionnaire des services d’hy­
giène de la ville, rencontré plus
tôt dans la journée, estimait le
mouvement voué à l’échec. « De
toute façon, ils ne vont pas faire
tomber le Parti communiste chi­
nois. Ces manifestations sont inu­
tiles et de plus en plus violentes.
Cela détruit la stabilité et l’harmo­
nie de Hongkong », estimait ce
jeune employé de 29 ans, qui pré­
férait garder l’anonymat. D’autres
manifestations sont prévues au
cours du week­end et, lundi, un
appel à la grève générale a été
lancé, que la plupart des manifes­
tants présents vendredi assurent
vouloir suivre.
simon leplâtre

Les autorités
de Hongkong
veulent frapper
fort avec une
campagne
d’arrestations
de manifestants
et de meneurs

Pékin souhaitait
obtenir le retour
de Grace Meng
afin d’engager
contre elle
des poursuites
en qualité
de complice

P O R T O R I C O
Pedro Pierluisi
nommé gouverneur
Pedro Pierluisi a prêté
serment en tant que nouveau
gouverneur de Porto Rico,
vendredi 2 août, mais sa
nomination doit encore être
validée par un vote lundi
du Sénat. M. Pierluisi avait été
désigné mercredi 31 juillet
secrétaire d’Etat du territoire
américain de Porto Rico,
en remplacement de Ricardo
Rossello, qui a démissionné
le 13 juillet après la fuite
de conversations de hauts
responsables locaux, dont
le gouverneur, comportant
des messages homophobes
et misogynes. Pedro Pierlusi
est issu comme M. Rossello
du PNP (Nouveau Parti pro­
gressiste). Il fut son adver­
saire lors de la primaire
de 2016. La tenue d’élections
locales est prévue en
novembre 2020. – (AFP.)

S O U D A N
Un accord ouvre
la voie à un transfert
du pouvoir aux civils
Le Conseil militaire qui dirige
le Soudan et les leaders de la
contestation sont parvenus
à un accord sur une déclara­
tion constitutionnelle qui
ouvre la voie à un transfert
du pouvoir aux civils, a an­
noncé, samedi 3 août, le mé­
diateur de l’Union africaine,
Mohamed El Hacen Lebatt.
L’accord, qui sera signé au
cours d’une cérémonie, est
intervenu après deux jours de
pourparlers à Khartoum sur
la transition politique au Sou­
dan entre l’Alliance pour la li­
berté et le changement (ALC),
fer de lance de la contestation,
et le Conseil militaire mis en
place après la chute du prési­
dent Omar Al­Bachir le 11 avril.
Les points encore en suspens
portaient sur les pouvoirs de
ce conseil souverain. – (AFP.)
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