Telegramme - 2019-07-31

(Grace) #1

REDÉCOUVREZ


LA BRETAGNE AVEC


BRETAGNE

MAGAZINE

EN VENTE CHEZ VOTRE
MARCHAND DE JOURNAUX

Le château de Trévarez en 1988 : l’aile ouest a été fortement endommagée à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Archive Le Doaré - Châteaulin

Trévarez. Un château rose dans la verdure


Durant la période estivale, nous vous


proposons de retrouver des villes, des


communes et des lieux emblématiques de la


Bretagne sous la forme de clichés d’hier et


d’aujourd’hui. Parce que le temps qui passe


nous dit d’où l’on vient et où l’on va. Grâce à


la collection Le Doaré et à nos reporters-


photographes, cap sur cette Bretagne dont


l’authenticité n’a pas pris une ride.


Aujourd’hui, zoom sur Saint-Goazec et le


château de Trévarez.


Ouvert au public et rénové, le domaine de Trévarez est célèbre pour son parc et ses expositions d’art contemporain. Photo Claude Prigent

d’hier & & d’aujourd’hui

BretagneBretagne


d’hier

Bretagne


d’hier

Bretagne


&

Bretagne


& d’aujou

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LE DOARÉ—Archives
CHATEAULIN

Construit entre la fin du XIXe et le
début du XXe siècle, à la Belle Époque,
le château de Trévarez est atypique.
Surnommé « le château rose », de la
couleur de ses briques, il est devenu un véritable lieu touristique. Son
domaine est classé Monument historique depuis 2009.


Deux ascenseurs, de l’eau chaude... le luxe des Kerjégu!
Le château doit son existence à James de Kerjégu, un politicien né à Tré-
varez, qui a donné toute sa splendeur à ce lieu. Lorsqu’il sort de terre en
1893, c’est à la fois une des dernières œuvres architecturales de ce genre
construite en France, mais aussi un symbole de grande modernité. Avec
deux ascenseurs, de l’eau chaude à tous les étages et... des sanitaires,
c’est une demeure véritablement luxueuse!
C’est l’architecte le plus en vue de l’époque, Walter André Destailleur, qui
conçoit cette demeure confortable, pour James de Kerjégu et les siens,
qui aiment recevoir amis et famille le temps de séjours organisés autour
de parties de chasse et de promenades à cheval. Mais arrive la Seconde
Guerre mondiale. Pendant l’Occupation, l’armée allemande réquisition-
ne le château de Trévarez, qui devient un lieu de repos pour les sous-ma-
riniers allemands et japonais basés à Brest et Lorient. Lors des combats
de la Libération, le château est bombardé par les forces aériennes britan-
niques.


Du bombardement aux douceurs des camélias
La bâtisse est la seule victime de ce bombardement, l’armée allemande
étant déjà partie. L’aile ouest est fortement endommagée. Le château
restera longtemps abandonné. Autrefois lieu de grandes festivités, il
n’est alors plus que ruines. Le coût des réparations est bien trop élevé
pour les propriétaires. Il faudra attendre 1968 pour que le conseil géné-
ral du Finistère rachète le domaine.
Progressivement, les jardins sont rénovés, puis la demeure. Le domaine
de Trévarez, ouvert au public, reprend vie. Les vastes jardins à l’anglaise
font aujourd’hui sa notoriété : on y trouve notamment pas moins de
160 camélias centenaires!


R Le saviez-vous?
Sous le château de Trévarez existe un souterrain faisant office d’égout
pluvial. Il est long de 150 mètres. C’est le refuge hivernal de nombreuses
chauves-souris, dont plusieurs centaines de grands rhinolophes. Ces petites
bêtes se déplacent sous les toits durant l’été pour se reproduire.


Juliette Penn

Quimper

St-Brieuc

Brest

Vannes

Rennes

Saint-Goazec

Mercredi 31 juillet 2019 Le Télégramme
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